L
a perte de sa première dent angoisse quelque peu la jeune Nävis. La peur de se faire réprimander par Nsob la pousse en vain à tenter de cacher ce qu'elle pense être anormale. Pour la rassurer, le robot tuteur lui explique que cet événement fait partie du processus normal de croissance chez les humains et que Latitzoury (la petite souris nldr) viendra très vite chercher sa dent et déposer un cadeau. Redoutant que celui-ci ne lui plaise pas, la fillette part seule vers le territoire de ce prédateur, présenté par Houyo comme féroce et se nourrissant exclusivement de précieuses quenottes.
Bien que cette série soit destinée aux plus jeunes, on ne peut s'empêcher de trouver l'intrigue de ce troisième tome un peu trop légère. Là où Girodouss avait une dimension éducative, avec l'explication des rapports amoureux et de l'accouplement, celui-ci effleure à peine l'aspect hiérarchisé des sociétés et s'impose plus comme un simple divertissement. À ce constat s'ajoutent plusieurs éléments agaçants qui ternissent le plaisir de lecture : une histoire trop prévisible, une réussite insolente dans tout ce qu'entreprend l'héroïne, le zozotement accentué des animaux édentés, etc. Même Nävis, comme toutes les filles de son âge, finit par hérisser les poils du lecteur en parlant énormément, dans un français grammaticalement "djeuns" et en utilisant parfois du vocabulaire inadapté à sa jeunesse. Ceci dit, le premier tiers de l'album qui voit la chute de la dent et les réactions démesurées de sa propriétaire se révèle particulièrement amusant. Tout comme le personnage de Nsob qui s'impose un peu plus comme le personnage comique de la série. Les relations entretenues par ces deux-là rappellent par certains aspects celles qui lient Astérix & Obélix, notamment les engueulades passagères suivies de retrouvailles larmoyantes ou encore l'utilisation de Houyo comme messager entre les deux partis. Enfin, comment ne pas mentionner le dessin de José Luis Murena ? Toujours aussi dynamique et expressif, son trait cartoonesque et drôle, associé à une mise en couleur vive et originale, reste l'atout majeur de la série.
Bref, Latitzoury, malgré ses défauts, reste un bon divertissement qui séduira facilement les plus jeunes.
>> Lire la Chronique du Tome 1 : Houyo
>> Lire la Chronique du Tome 2 : Girodouss
Je dois être le seul à penser cela, mais je range sans hésiter cet album parmi les chefs-d’œuvre de la bande dessinée pour enfants.
Le dessin de Munuera est toujours excellent, mais ce tome-ci à l'avantage de me plaire plus que les deux premiers pour ses couleurs, avec une fois de plus une grande variété dans les ambiances, mais des choix qui me paraissent mieux maîtrisés et assumés.
Au niveau scénaristique, il y a une grande progression par rapport au tome 2, qui traitait peut-être un sujet trop ambitieux pour la série. Ici, on part d'une petite chose, presque d'une anecdote, et cela permet une histoire complète, originale et rafraîchissante.
Les personnages sont très sympas, à commencer par Tori. Les dialogues sont bons, bien que peut-être un peu longs pour les plus jeunes à la fin, alors que l'album leur semble destiné en premier lieu. Mais cela reste amusant de voir Nävis se former à l'expression orale, caractéristique essentielle de celle qui deviendra l'héroïne de Sillage.
Je recommande donc cet album à chacun, pour vous comme pour vos enfants.
Et ben, c'est encore pire que la série d'orrigine.
Navis est à la recherche d'une petite souris pour sa dent qui est tombée.
Je remarque souvent que les scénarios de Morvan sont plutot tourné du coté de l'humour, mais un peu béte (désolé).
Du coup j'ai l'impression que cette série est plus adressé à un public en très bas age.