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avid est issu d’une famille de funambules qui a l’habitude de prier la Vierge avant chaque représentation. Après que sa mère et sa sœur aient perdu la vie au cours d’un spectacle, il décide de renoncer à jouer les fils de l’air mais le traumatisme ne le quitte pas pour autant. Le fait d’avoir soulagé ses nerfs sur une statue sacrée ne l’en a pas libéré.
Dix-huit ans plus tard, il s’est reconverti dans la sculpture et subit les sarcasmes de son père à propos de ses créations. Alors qu’il rend visite à son épouse, internée pour schizophrénie, son passé le rattrape.
Il est des destins qui se nourrissent de tragédie. Celui de David appartient à cette catégorie. Il attire les personnes aux caractères troubles et les lots d’ennuis qui leurs sont associés avec une persistance qui, au minimum, étonne. Marqué par un drame familial, persécuté par une ex qui n’a pas supporté d’être éconduite et qui fera tout pour le couper de sa dernière conquête, contraint d’abandonner celle qu’il aime à sa folie, le voici maintenant plongé au cœur d’une série de meurtres et menacé par un colosse en jupons qui lui annonce la date de sa mort. Il aura beau trouver du réconfort dans des bras accueillants, ça peut faire beaucoup pour un seul homme. Et c’est même un poil too much lorsqu’on sait qu’il n’est pas au bout de ses peines, et ce même avant que ce tome 1 ne soit achevé.
Il est toujours d’arguer que les sorts les plus ordinaires ne sont pas les plus palpitants à suivre dans une BD (ça se discute, tout est affaire de talent pour le conteur), ce qu’on peut surtout reprocher pour le moment à Prédiction ce sont ses mouvements de balancier entre fond réaliste et inspiration fantastique. Lorsque l’inclinaison se fait de l’imaginaire et du fantasme vers le réel, l’adhésion est plus facile que dans le sens inverse qui donne l’impression d’ouvrir les portes à toutes les invraisemblances futures. Mais il est vrai que la suite peut réserver quelques surprises et qu’avant de paraître changer de registre, cette intrigue, échaffaudée sur des strates successives, avait de quoi aiguiser la curiosité. De toute évidence, Makyo sait où il veut conduire le lecteur, lui faisant au besoin emprunter à nouveau les couloirs d’un asile des années après une Balade au bout du monde restée dans les mémoires.
J'avoue avoir du mal à croire à cette histoire de prédiction mortelle. C'est plutôt banal comme thème. Mais on a droit à une belle scène d'introduction puis à des personnages mystérieux nous plongeant un peu plus dans une certaine atmosphère fantastique. Finalement, on se laisse prendre au jeu.
Jugez-en pour vous même au niveau de l'intrigue : issu d'une famille de funambules, David a vu mourir sa mère et sa soeur en pleine représentation. 18 ans après, il est toujours hanté par ses vieux démons. Il a abandonné le cirque pour la sculpture. Lors d'une visite à sa femme en hôpital psychiatrique, il va faire une rencontre qui va bouleverser sa courte vie: une patiente extra-lucide lui prédit qu'il lui reste 38 jours à vivre! C'est sûr qu'avec un tel scénario, on s'accroche.
La fin du récit avec ces histoires de vierges noires vient relancer l'intérêt mais au tout dernier moment ce qui laisse le lecteur un peu sur sa faim (sans mauvais jeux de mots). Il est vrai que le mystère des vierges noires m'a toujours fasciné. Le mystère de leur origine n'a jamais été éclairci.
Par ailleurs, la tension du récit est crée par une succession de prédictions macabres qui vont se réaliser. Au début du récit, le héros ne croit pas aux délires d'une psychotique. Puis au fil des jours, ces certitudes vont se fragiliser.
A suivre avec le plus grand intérêt!
L'intrigue est peut être peu développée dans ce 1er tome, mais Makyo nous a souvent habitué à ce jeu qui finalement n'est pas pour déplaire. Le dessin et les couleurs sont agréables, et le second volet est attendu avec impatience.
Le resultat apparait mitigé: certaines idées sont bonnes, mais trop vite survolées, l'ensemble n'est que peu abordé.
Le dessin est pas mal, les couleurs sympa,.
Au final, l'album se lit en 10 minutes, s'oublie aussi vite, un manque de consistance penalise l'ensemble