Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Le cycle d'Ostruce 1. L'héritier du dragon

22/02/2007 11837 visiteurs 6.3/10 (3 notes)

L a neige de Russie est maculée de sang, et, dans la confusion de la guerre civile, le tsar-dragon est assassiné. Ses œufs ont été détruits, à l’exception d’un seul qui a été dérobé. Ajjer, une Amazone issue des Drack, ces fanatiques dévoués à l’Empereur, transporte avec elle un coffre. Dans sa fuite, elle croisera le chemin de Katiana, jeune voleuse un peu sorcière.

Entre uchronie et steampunk. Une touche d’époque victorienne couplée à l’écarlate de la révolution russe. Des fragrances de récit de samouraïs associées à des ingrédients d’heroic-fantasy. Le cliché est facile mais à la découverte de l’ouverture du Cycle d’Ostruce la première impression est celle du "plein comme un œuf". De nombreuses images bousculent des souvenirs de lectures passées et de références immédiates. L’histoire est par instant d’un classicisme déroutant et pourtant il y a des éléments qui plaident pour lui prêter des promesses de richesse. Au crédit, il y a bien sûr cette variation autour de la révolution rouge mais aussi des éléments qui ne cherchent manifestement pas à surprendre sans pour autant renoncer à être efficaces.

Comme cette dimension de road movie qui permettront aux deux femmes d’apprendre à se connaître dans un contexte où leurs congénères comptent pour partie négligeable. Ou encore cette bonne couche de mystère à propos des forces en présence et surtout du peuple auquel Ajjer appartient. Le doute sur sa nature est vite évacué tant il ne fait pas de mystère. Mais il y a aussi les étapes du périple jalonnées de créatures monstrueuses qui permettent de montrer l’étendue de ses talents de guerrière, sa force de caractère et d’initier les liens qui vont l’unir avec celle qui apparaît comme son antithèse.

Et là, il faut bien reconnaître qu’on peut être tenté d’échanger un combat de ce type contre un peu d’éclaircissements a propos des motivations des uns et des autres. Installer une chape de mystère n’est pas condamnable en soi, pourvu qu’on ne se perde pas trop en route à grands coups d’épreuves qui pourraient faire croire qu’on se trouve en présence des aventures d’un duo de chasseuses de monstres. Pointer du doigt aussi explicitement ce travers est un peu sévère quand on ne sait pas si l’avenir réserve d’autres épisodes de ce genre mais c’est une précaution avant d’être un procès d’intention. Sous ce voile de la créature à terrasser, il y a un autre potentiel, qui sort des sentiers battus et qu’il convient d’explorer.

D’un point de vue graphique, le trait et surtout les couleurs surprennent. Le cahier des charges prévoyait de baigner l’ensemble des extérieurs dans la neige. De ce point de vue, le contrat est rempli, les flocons sont partout, petits et gros, inondant la campagne (et faisant ainsi ressortir les détails des intérieurs des bâtisses), déformant également la perception des choses et en particulier leurs couleurs. Il y a un ton, les amateurs de palettes chatoyantes en seront pour leurs frais, on aime ou on n’aime pas mais c’est au bénéfice de l’ambiance générale. Moins probantes sont en revanche certaines silhouettes et surtout les bouches des personnages en général, celles de certaines femmes en particulier qui laissent à croire que le silicone avait déjà fait des ravages à la fin du XIXè siècle (à moins que la traditionnelle carpe – farcie ou non – ait fait des émules).

Le derrière entre deux chaises, entre espoir et frustration, difficile de ne pas être au bout du compte un peu sévère. L’héritier du dragon ne permet pas réellement de savoir si l’on est en présence d’un œuf de Fabergé ou d’un œuf de poule. Il contient cependant une multitude d’éléments séduisants qui demandent encore à être polis et assemblés avec précision pour le rendre unique et définitivement convaincant. Aux auteurs de relever le défi avec les trois tomes qu’ils se sont fixés pour conclure cette série.

A noter pour les amateurs : comme pour Ellis, Le Lombard a réalisé un élégant - et solide à la fois - dossier de presse à l'occasion de la sortie de ce 1er tome qui comprend notamment une intéressante interview du scénariste.

Par L. Cirade
Moyenne des chroniqueurs
6.3

Informations sur l'album

Le cycle d'Ostruce
1. L'héritier du dragon

  • Currently 3.66/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.7/5 (53 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 05/09/2020 à 12:32:37

    Il y a incontestablement de l'originalité dans cette série qui décrit une Russie un peu différente de celle qui est née après la chute du Tsar. On peut y croiser également des ogres dans les campagnes. Il est également question de dragon et de sorcières. Bref, c'est un mélange d'histoire fiction avec de la fantasy. On se rend compte que la fantasy peut se décliner en plusieurs sous-genre par exemple la catholic fantasy. Dans le cas présent, on ne peut qu'être séduit par cette nouvelle vision aux frontières de l'Histoire.

    J'ai également été touché par le dessin précis de Dubois qui semble bien maîtriser les couleurs directes. Cela donne vraiment une bonne ambiance au service de l'histoire. Le contraste de l'aquarelle entre le rouge et le blanc est par exemple une vraie réussite visuelle.

    Bien que toutes ces qualités soient présentes, je n'ai pas plus accroché que cela entre poésie et action dans cet univers bien particulier. Le scénario est bien rythmé mais il manque ce quelque chose d'indéfinissable qui ferait qu'on apprécierait cette oeuvre à sa juste valeur. Le troisième tome semble marquer une rupture en nous entraînant dans d'étranges contrées. C'est clair que cela étonne mais au risque de briser une certaine cohérence du scénario. Le dessin a même encore évolué par rapport au premier tome ce qui surprend également. Le dernier tome laisse penser qu'un nouveau cycle suivra. Cette conclusion est en tout cas mi-figue, mi-raisin.

    garoute Le 13/04/2007 à 19:14:47

    Bon scénario, très original... Le dessin est agréable et les couleurs collent entièrement avec le cadre.
    Vivement la suite !

    grimm Le 19/03/2007 à 22:40:23

    Au début, on se croit dans un album historique ayant pour cadre la Russie tsariste...mais on est vite détrompé! Le tsar est un dragon et vient d'être assassiné par une des amazones de sa garde. Elle fuit en emportant le dernier oeuf, traqué par un redoutable commissaire de la nouvelle république.
    Secondée par une jeune femme un peu sorcière, elle va devoir faire face à de nombreux adversaires dans une atmosphère enneigée.

    C'est le grand mélange mais il y a incontestablement là l'étoffe d'une grande épopée. A suivre ...

    madlosa Le 29/01/2007 à 18:46:18

    Ajjer KOSAK Amazone Drack de feu l'empereur qu'elle a assassiné elle même, voilà pour le personnage principal. Elle est accompagnée de Katiana, jeune veuve un peu sorcière qui la suit car Ajjer l'a débarassée de son tyran de mari. Enfin Iron l'ogre et Frimas le commissaire croisent sa route dans une période trouble où la révolution secoue l'empire... Cette histoire se lit avec beaucoup de plaisir et l'on a envie de connaître la suite, et ça, c'est une bonne surprise !