Imaginez un commissariat (la fameuse Agence Barbare), tout ce qu'il y a de plus normal, si ce n'est qu'il est situé dans une ville de fantasy où se côtoient dragons, barbares, elfes et demi-dieux, magiciens et morts-vivants.
Le héros de l'histoire, c'est Drago, un flic qui a déjà de la bouteille, à qui on balance un nouvel équipier, un bleu tout juste sorti de l'académie. C'est le moment que choisit le destin pour chambouler encore un peu plus ses repères, sous la forme d'un mystérieux sérial-killer qui s'en prend uniquement à d'autres agents, les collègues de Drago...
Tout juste un an après la sortie du premier tome, cet album titré "Les Gants de Zohorass" paraît pour clore l'enquête débutée dans "les Rues d'Astaris". On suit l'évolution de l'intrigue jusqu'au dénouement sans réellement rentrer dans l'histoire car elle est classique, même si le monde dans lequel elle se déroule l'est moins. Heureusement, et c'est l'un des atouts de la série, Olier intègre des scènes de vie de nos enquêteurs, ce qui nous éloigne un peu de l'enquête. L'humour et le burlesque sont de mise dans cette série, ainsi les effets comiques sont omniprésents, que ce soit dans les éléments du décor, les noms, les dialogues et certaines situations principalement causées par Angus. On notera que les premières planches qui ont pour rôle de situer l'action et résumer le premier tome, sont très jolies et surprenantes dans leurs formes.
Pourtant cet album déçoit, notamment dans le dénouement de l'intrigue qui est très brouillon et donne lieu à plusieurs retournements de situation indigestes. Avant cela, Drago nous livre, à la manière de Columbo et par de nombreuses déductions, le nom du tueur et les raisons de ses actes. On aurait sans doute préféré les lire au fur et à mesure de l'album car certaines portent sur le passé des personnages et ne sont donc pas évidentes.
Marko conserve le même style de dessin, c'est à dire caricaturale et tout en rondeur, agréable à l'oeil bien que brouillon par moment. Il crée de nouvelles races et des objets étonnants. Seul bémol concernant le dessin, certaines cases sont difficiles à décrypter, notamment la scène des égouts et des révélations. On observe également une différence de couleurs entre les 2 tomes. Ici elles sont plus lumineuses et trop lisses.
En conclusion, cet album est agréable à lire et divertissant. On pourra seulement regretter un final un peu décevant dans son traitement et un changement de colorisation qui peut déplaire. Toutefois les bases de l'Agence Barbare sont posées et c'était là un des buts de cette première histoire !
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