Elemental Gerad 2. Le Vent levant et l'Invocation

L e premier tome introduisait un univers d'héroic-fantasy typique, où s'épanouïssait Cou le jeune et maladroit pirate de l'air. C'est la jolie Ren qu'il trouva parmi son dernier butin, qui lui donna tant d'assurance et de force pour braver les quelques épreuves déja rencontrées. Elle s'avère être une arme entre ses mains, leurs destins sont alors liés et chacun dépend de l'autre, aidés de nouveaux arrivants. Ce deuxième tome clôt le combat introduit précédemment et amène la bande alors formée dans de nouvelles et vertes contrées sous le regard d'un nouvel ennemi qui opère dans l'ombre...

Le précédent volume ne cachait pas son scénario plus que classique, et ce second opus continue de ne rien proposer d'innovant. Le héros et ses alliés semblent déja s'accoutumer de la situation sans se poser beaucoup de questions, et évoluent dans des scènes clichées des shonen, à tel point que la ressemblance avec un jeu de rôle japonais des débuts du genre frappe: une introduction mouvementée lançant l'action, suivie d'une petite ballade en ville sans interet si ce n'est de préparer au prochain combat contre un sombre opposant qui se veut charismatique (s'inspirant largement de Trigun ?).

L'histoire est déja en pause, alors que le rythme initié était infernal; les codes des univers de ce type sont toujours aussi présents, tellement que ça en est lassant (cf la scène oh combien peu originale des sources chaudes...).

Le coup de crayon ne se démarque pas non plus des productions ordinaires. Le panel des personnages bateaux s'aggrandit, avec la petite fille rejetée qui s'attache à son maître, et ce nouvel arrivant au blouson noir et cheveux clairs dont le visage est marqué comme pour nous rappeler que c'est un méchant.

Le contraste entre le noir et blanc était trop important, ce n'est plus le cas. La finition laissait à désirer (bulles coupées) mais a été soignée depuis. Les reproches sur la première édition ont donc été entendus et corrigés.

Plus agréable dans la forme mais aussi peu enthousiasmant dans le fond, Elemental Gerad manque de punch et d'originalité dans un genre où actuellement les bonnes soupes se font avec de nouvelles marmites.