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alentin progresse dans son enquête et finit par découvrir les raisons qui ont poussé son père à passer à l'Ouest. Pourquoi a-t-il fui les goulags de l'URSS en prenant l'identité d'un autre transfuge ?
Pourquoi ce père, dont le vrai nom est Dimitri Yakolev, continue-t-il d'inspirer autant de crainte au sein de l'actuelle mafia russe ? Plus le jeune homme s'approche de la vérité, plus les évènements se révèlent complexes et plus il doit surveiller ses arrières car les truands sur ses traces ne renonceront pas si facilement.
Le Serpent sous la glace trouve avec ce troisième tome un épilogue à la hauteur de son intrigue. Giroud, à l'instar de L'Echarde qui étudiait une filiation secrète, explore l'histoire de la Russie, de la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours. Il utilise à bon escient la recherche de Valentin pour en apprendre davantage sur son père pour aborder des thèmes aussi variés que les goulags, les purges staliniennes ainsi que l'actuelle mafia russe et le passé trouble de ses responsables. Cette trame multiple confère au récit une grande densité et il s'avère vite passionnant. L'auteur prouve une fois de plus sa grande maîtrise et ce dernier album en est un bon exemple puisqu'il apporte son lot de révélations et de surprises.
Mila Jovanovi signe là un triptyque de qualité. Il semble aussi à l'aise pour croquer la Russie contemporaine et ses bâtiments que dans les scènes d'actions qui parsèment le récit. La mise en couleurs, réalisée par Cerise, est harmonieuse et bien pensée pour marquer les différentes époques.
A la fois récit intimiste et analyse géopolitique, Le Serpent sous la glace est une série complexe, dense au suspense parfaitement maîtrisé. Giroud est un scénariste prolixe, mais il prouve que quantité peut rimer avec qualité.
>>> Lire la chronique du tome 1
>>> Lire la chronique du tome 2 de L'Echarde
Cette série en trois volumes s'achève avec un léger goût de déception.
Si les deux tomes précédents laissaient espérer une fin des plus remarquable, ce dernier volet est quelque peu déçevant. On ne s'ennuie pas mais la chute n'est pas vraiment à la hauteur du début de la série et du talent de Franck Giroud.
Finalement cet album n'est "que" très bon car il souffre de la comparaison avec les deux tomes précédents.
Voilà une bonne série avec une intrigue dont le développement est certes prévisible et classique mais toutefois bien mené. L'action est bien dosée, l'histoire plutôt crédible et prenante. cependant les personnages ne snt pas des plus attachants mais l'intrigue est suffisament bonne pour passer outre et passer une bon moment.
C'est bien sûr excellent, je pense aux multiples fins bien sûr, mais on avait quand même deviné depuis un petit moment le pourquoi du comment du "méchant".
Du coup, il me semble que cet album n'est quand même pas complètement à la hauteur des deux précédents. Dans la même mesure, il n'est pas autant d'équerre. Peut-on simplement croire qu'entre 1954 et la fin du communisme, un simple changement d'identité suffisait (je pense à celui du méchant pas au père du héros) ?
En pleine période kroutchevienne et brejnevienne, c'est à dire à l'acmé de la puissance du KGB. Laissez moi rigoler !
Attention ce que je dis est que ce type d'histoire est crédible mais que le secret qu'il constitue face aux autorités de l'état n'est qu'un pétard mouillé.
Même si cela ne relève pas du détail, cettte erreur est finalement de peu d'importance tant on a pris du plaisir dans cette formidable histoire.