A
u cours de la dernière bataille, un vent de panique a rugi sur les troupes yankees, et même les officiers ont abandonné leurs positions en plein combat. Dans ce genre de situation, la Cour martiale ne fait pas de cadeau. Seulement, là... près de trois quarts des hommes manquent à l'appel. Grant décide de faire preuve d'une clémence exceptionnelle : l'impunité est promise aux déserteurs qui rentreront dans le rang (et une balle à bout portant à ceux qui s'y refuseront). Blutch (qui, étonnamment, n'est pas au nombre des déserteurs) et Chesterfield font partie des soldats désignés pour partir à la recherche de leurs camarades fuyards, dispersés un peu partout dans l'arrière-pays, y compris en zone ennemie...
De nombreuses séries s'essoufflent à mesure que le nombre d'épisodes augmente ; ce n'est pas le cas des Tuniques bleues, œuvre qui reste d'une excellente tenue. Résolument pacifiste, cette saga montre l'absurdité des conflits armés. Cauvin et Lambil n'hésitent pas à étaler des morts et des blessés, ni à dénoncer le peu de cas que les états-majors font de leurs troupes. Peu importent les carnages et les pertes humaines ! Comme dans une partie d'échecs, le but des généraux n'est pas de préserver chacune des pièces, mais uniquement de gagner la partie.
Pour que ce message passe en douceur, tout en captivant le jeune public, Cauvin a eu la bonne idée de remplacer l'héroïsme viril par de l'humour. La réunion de Blutch, qui a l'âme d'un objecteur de conscience, et de Chesterfield qui a un sens aigu du devoir, produit un contraste comique qui, après cinquante aventures, tient toujours la route.
A l'occasion de ce tome 50, Raoul Cauvin a voulu adresser un clin d'œil aux jeunes auteurs que lui-même et son comparse Lambil étaient il y a quelques années, en organisant le retour de Blutch et Chesterfield à la prison de Robertsonville. Les personnages y retrouvent ce lieutenant tyrannique qui voulait les mater, ainsi que l'épouvantable Cancrelat. Bonne occasion pour comparer les deux albums, et admirer comme le style de Lambil, déjà très accompli à l'époque avec un sens remarquable des compositions de foule, a gagné en dynamique et en expressivité avec le temps.
La traque s'achève de façon bien intrigante, avec un Stark plus fêlé que jamais et nos deux héros qui valent à peine mieux... de quoi amorcer les prochains tomes ?
Pour moi, l’age d’or des Tuniques bleues s’arrête à l’album 27.
Après il y a quelques bons albums, comme La rose de Bantry, Drummer boys, Grumbler et fils, Vertes années, entre quelques albums pas très fins.
Puis c’est franchement du réchauffé en gag à partir du 40ème album, avec très souvent des scénarios tenant sur un papier à cigarette…
Je suis fan de la série depuis les tous premiers, mais plus elle avance plus elle s’essouffle, seul le dessin reste à la hauteur, les scénarios sont malheureusement de plus en plus pauvres, et l'humour est peu au rendez vous dans cette album. Heureusement Cancrela est de retour dans cet album pour raviver nos souvenirs. Je préférerais un album tous les deux ans, mais avec plus de qualités dans le scénario!
Bd Lue en 5 minutes, pas une fois mon regard ni même mon cerveau n'a été accrocher par cet épisode...
L'épisode est plutôt distrayant à lire. Du mieux par rapport aux albums précedents, surtout arabesque que j'avais trouvé trés mauvais. On retrouve ici de l'action, et une bonne histoire. Je conseille a tous.
Vite lu et donc vite refermé malheureusement. Le Cauvin d'aujourd'hui n'est plus celui d'avant et ça se sent. Les gags ont déjà tous été vus et revus dans les tomes antérieurs et l'histoire, même si l'idée de base était bonne, est vraiment vite traitée. En lisant les deux premières et deux dernières pages on a compris.
C'est triste car ce fut ma série préférée durant de nombreuses années.
Heureusement Lambil réalise toujours des dessins magnifiques et reste égal à lui-même. En définitive les scénarii des grosses séries commencent à battre de l'aile et il serait peut-être temps à la jeune génération (la douée en tout cas) de reprendre le flambeau parce que 8,50 € tous les mois pour des séries qui s'épuisent de plus en plus ça fait cher en fin d'année....
Un peu décevant à mon goût. On reprend le tome la prison de robertsonville, on change quelques petits détails, et hop le tour est joué. Sauf que là, c'est voyant, du coup, le Tome devient moyen.
Ce n'est pas du tout désagréable à lire, c'est moins drôle même si j'ai ricané un petit peu... Je dirai pour ce dernier album un remake de tous épisodes précédents...
Ce n'est pas non plus un album à éviter si l'on veut continuer à collectionner.