C
e tome 1 s’ouvre sur l’apparition d’une silhouette familière : BlackJack opère une fillette pour lui rendre la vue. Adulte, Ray choisit la même voie que son illustre sauveur en monnayant au prix fort ses talents de chirurgien d’exception.
Alors Ray est-il un simple plagiat d’un classique du manga restylé XXIème siècle, c’est à dire avec sa dose incontournable de violence et d’érotisme ? Non car un fait nouveau est apparu. Les progrès de la science ont banalisé les greffes d’organes et un trafic lucratif s’est organisé. Ray et ses amis d’enfance ont d’ailleurs en commun d’avoir été les victimes de ce sordide commerce.
Comme dans de nombreuses séries, la quête du personnage central cherchant à reconstituer des faits passés sert de trait d’union entre les évènements mis en scène dans ces courtes histoires. Le registre n’est pas celui des fables humanistes bâties sur des thèmes universels chères à Tezuka. Il faut plutôt chercher dans le ton et les intrigues des séries TV récentes
Les récits présentés sont par ailleurs assez inégaux. Si le Patient 1 (chaque chapitre met en scène au moins un cas à traiter et se voit titré « patient x») constitue un « pilote » intéressant, les Patients 4 et 5 avec, respectivement, ses infirmières adeptes des arts martiaux et ses scènes dénudées sont moins convaincants pour un public adulte.
A l’opposé d’un courant répandu dans les mangas récents, le dessin privilégie les contrastes bien marqués et accorde une attention particulière à des décors détaillés ce qui aide à oublier le manque d'originalité du style.
Même si l'on peut s'interroger à propos de l'orientation future donnée à cette série, il convient de saluer l’initiative originale des éditions Asuka qui nous proposent en ce printemps de découvrir chaque mois, en alternance, le modèle (BlackJack) et son rejeton (Ray).
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