Titeuf 11. Mes meilleurs copains

T iteuf et ses potes, Titeuf et ses parents, Titeuf et Nadia, Titeuf et l’école, Titeuf et les bas du front, Titeuf quoi.

Après le récit complet Nadia se marie, retour à la formule un titre - une page – un gag et en point d’orgue escompté, un sourire. D’ailleurs Nadia est cette fois moins présente dans ces Meilleurs amis mais c’est une demi-surprise. En fait, là où on attendait une petite galerie de portraits des comparses du lascar à houppette suivis d’une mise en situation, c’est une petite scène traditionnelle qui est servie. Pas nécessaire sans doute, plus ou moins déjà fait, on les connaît ces oiseaux, c’est vrai. Alors c’est reparti pour une belle série d’histoires de fesses et de zizi contest, de jeux idiots et de petites humiliations sans véritables conséquences traumatisantes, de vieille instit’ à la limite de la péremption et de déformations de mots et d’expressions. Il y en a d’ailleurs pléthore de ces lapsus auditifs (comment ça, ça existe pô ?!?), au point de trouver la recette un peu systématique.

Les quelques nouveautés, elles sont à chercher du côté du prof remplaçant, du retour à l’emploi du père, furtivement évoqué, et surtout d'un petit jeunôt, Romuald, surdoué, trois ans d'avance et QI de 130 (à la découverte de ce mot-clé, les plus vieux auront alors l'œil qui s'embrumera au souvenir du C'est vrai que je ne suis pas n'importe qui de Desproges). Le petit a de l'avenir, au sein de la bande ou pas, la suite le dira.

A l’occasion, le blondinet se fait aussi citoyen ou du moins défenseur des bonnes causes et pourfendeurs des discriminations (handicap, couleur de peau…). Ces planches seront sans doute photocopiées et affichées dans les assoces diverses et variées, c’est peut-être leur vocation après tout. En revanche, les autres ne devraient pas faire école auprès des mères de famille qui reprochent au gamin turbulent de se contenter de seulement divertir les leurs. Bref, les albums de Titeuf, c’est comme les meilleurs amis : on les reconnaît, et on les apprécie aussi, parce qu’ils ne changent pas trop avec le temps.