Après le terrible combat qu’ils se sont livrés à Montségur, les Archontes ont perdu la trace d’un des ivoires… Au XVIe siècle, en Italie, les cas de peste se multiplient. Les Archontes se soupçonnent les uns les autres d’en être à l'origine. Mais aucun d’eux n’a de lien avec ces événements… Dans ce cas, qui d’autre détient un pouvoir comparable au leur ?
L’Histoire Secrète est une série alléchante dans sa présentation. En effet, les amateurs de secrets enfouis avaient des raisons d’espérer. L’évolution de l’Occident est étroitement liée à celle de la religion chrétienne et des nombreuses guerres perpétuées en son nom. Les lecteurs ayant apprécié Le Triangle Secret ou encore le désormais célèbre Da Vinci Code étaient à l’affût de nouvelles théories concernant l’Egypte, le mythe du Graal ou de l’extermination des Cathares, thèmes abordés dans les trois premiers albums. Malheureusement, L’Histoire Secrète ne convainc pas, car il s’agit de récits servant de préambules aux séries Arcanes et Arcanes Majeur. Les lecteurs assidus à ces dernières y trouveront plus que leur compte car les Archontes se livrent à une terrible bataille à travers le temps, se servant des hommes pour leurs funestes desseins. Les autres, sans doute déçus de ne trouver que des explications magiques aux plus grands mystères, se tourneront vers d’autres horizons.
Qu’en est-il de ce quatrième tome ? Il semble être un tournant dans la série à la fois parce qu’il y a un nouveau changement de dessinateur et que le scénario prend une nouvelle orientation. Au dessin, Léo Pilipovic signe sa première réalisation avec une certaine réussite, il assure une continuité avec les précédents et nous offre un dessin soigné et précis. Sa maîtrise des personnages et le soin apporté aux décors rendent l'album très agréable à lire. Au scénario, Jean-Pierre Pécau opère un changement significatif, les luttes entre les Archontes s'élargissent, un nouveau joueur arrive sur l’échiquier bouleversant l’équilibre déjà bien précaire. Apparaissent également les premiers jeux de cartes, le hasard s’en mêle, tout cela se déroulant à Rome avec la présence d’un personnage énigmatique, Nostradamus. Que vient-il faire dans la cité italienne, quel rôle joue-t-il dans cette étrange partie où tous les coups sont permis ?
Les Clés de Saint-Pierre est une suite dans la lignée des tomes précédents, assez habilement menée, affichant, enfin, l’orientation de la série vers un univers de magie et de hasard. A réserver quand même aux amateurs convaincus d’Arcanes et Arcane majeur.
>> Chronique du Tome 1 "Genèse"
>> Chronique du Tome 3 "Le Graal de Montségur"
Résumé des trois albums précédents :
Ils sont 4, frères et soeurs. Il y a 5000 ans, Dyo, Reka, Aker et Erlin se voient confier par leur chaman, avant que celui-ci ne trépasse, une carte en ivoire qui leur accorde, excusez du peu, un pouvoir immense sur le temps et les éléments. Ils deviennent les Archontes, êtres capables d'influer sur le sort de l'humanité.
Dyo et Erlin vont s'affronter, défendant respectivement le pharaon et les Hébreux. Moïse s'empare de la carte d'ivoire de Dyo. On en perd la trace…
Malheur aux hommes si un seul archonte parvient à détenir les 4 ivoires : la coupe, la lance/bâton, l'épée et le bouclier.
Le Champ des Roses. Pontecalore. Italie. 26 février 1266.
L’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, le protecteur d’Aker, n’est plus. Son armée a été taillée en pièces par l’armée de Charles d’Anjou qui bénéficiait du soutien du Saint-Père, et donc de Reka.
Lucera. Italie du sud. 1268.
La ville de Lucera où s’était retranché Conradin, le fils cadet de l’empereur, avec sa garde arabe, tombe aux mains des troupes de Reka. Aucun prisonnier ne doit être fait et la ville doit être incendiée. Mais cela ne suffit pas à Reka ! Elle veut l’extermination complète des Hohenstaufen, y compris les parents les plus éloignés. Ses espions s’emparent des petits-enfants de l’empereur, leur crèvent les yeux et les emmurent dans le château de Castel del Monte. Le pape peut se réjouir : plus un seul Hohenstaufen…
Critique :
Pécau, au scénario, nous emmène à la découverte de Michelangelo, de Nostradamus et de Benvenuto Cellini ! Rien que ça ! il les fait intervenir dans l’histoire aux côtés d’Aker. Aker qui engage la Compagnie Noire. Des mercenaires premier choix. Apparaissent aussi les « eikôns », des cartes aux pouvoirs magiques mirobolants. Difficile d’en dire plus sans spoiler…
Ce scénario me semble plus intéressant que celui du tome 3. Changement de dessinateur avec Pilipovic aux commandes qui construit des planches plus dynamiques que dans l’album précédent confié à Sudzuka et Geto.
Malgré une nette amélioration tant au niveau du scénario que du dessin, je n’irai pas plus loin dans « L’histoire secrète ». J’ai fait le plein de magie pour un bon bout de temps.
J'ai essayé de lire cette bd trouver à ma bibliothéque, et franchement je n'y arrive pas plus loin que les cinq premières pages.
Je l'ai quant meme feuilleté, toujours aucune envie de continuer l'album.
Le dessin est d'une médiocrité absolue, et l'histoire n'est vraiment pas très attirante non plus.
Je pensais avoir affaire à de l'historique vu le titre, pas du tout, ou alors un peu.
Le premier volume n'est pas assez étoffé pour l'importance et les détails de l'histoire. Par contre la série est originale malgré un scénario parfois "chaud" à suivre avec des personnages qui évoluent dans les différentes époques. Les tomes 3 et 4 sont plus captivant, le rythme est plus soutenu avec des liaisons entre album plus fortes que les 2 premiers tomes.