L
a mort de Larve mérite vengeance pour Fidel, son mari. Avec l’aide de son fils aîné, Rabel, il mène une guerre sans merci contre les monstres qui les ont toujours rejetés. La supériorité numérique et la (trop ?) grance avancée technologique des humains, ainsi que l’effet de surprise a tôt fait de provoquer une extermination sans précédent des trolls, nains et autres gobelins. Pris de remords face à ce carnage et horrifiés par la cruauté de leurs enfants, Mangog le Troll et Albrecht le Gobelin, tentent de convaincre Rabel de mettre fin aux hostilités. Pour cela, ils doivent d’abord s'occuper de son nouveau conseiller : le terrible docteur Esculape…
Alors que le premier cycle de la série Troll s’impose comme une parodie en bonne et due forme des récits d’heroic fantasy, le second se veut une critique de la discrimination raciale, de la guerre et de la folie des hommes, des thèmes chers au scénariste Jean David Morvan. Le décevant quatrième tome digéré, les auteurs parvenaient à nous réconcilier avec l’histoire grâce à Tous Pour Une… et à nous convaincre de l’intérêt de cette suite, qui n’a pas déchaîné un enthousiasme débordant des lecteurs à cause du départ de Sfar et Boiscommun de l’aventure. Ce second cycle prend donc fin avec La Victoire en Pleurant…
Jean David Morvan traite de la guerre et s’en donne à cœur joie. Le scénariste la présente du coté d’Albrecht et Mangog, torturés entre leur amour pour leurs enfants humains et leur appartenance aux races qu’ils exterminent. On suit leur démarche pour changer les choses et faire revenir à la raison les deux espèces ennemies. Leur périple est l’occasion d’une longue critique de la guerre qui passe par le meurtre sans pitié d’enfants, le témoignage de victimes et, bien entendu, la visite d’un camp de concentrations. Des images fortes pour provoquer une prise de conscience chez le lecteur de l’horreur d'actes résolument humains. Mais Troll ne serait pas Troll sans quelques pointes d’humour, ainsi la présence de jeux de mots, d’hommages (à Star Wars notamment) et de comique de situation rendent plus léger un récit grave. À l’inverse, la conclusion du cycle se veut particulièrement sérieuse, sa brutalité laisse sans voix et explique le titre de l’album.
Le dessin de Thomas Labourot est dans la lignée du précedent tome. Même si la transition entre son style et celui de Boiscommun est déroutante, il réussit à l’imposer en présentant sa vision des personnages et du monde dans lequel ils gravitent. Enfin, les couleurs de Christian Lerolle quittent leurs atours bleutés pour le rouge sang. Une dominante en parfaite harmonie avec le virage pris par l’histoire.
Les auteurs démontrent, s’il était besoin, que Troll est une série de qualité aux multiples facettes. La fin abrupte de ce cycle mérite-elle une suite ? Seuls les auteurs nous le diront. Ceci dit, si elle est de cette qualité, on est preneur !
>>> Chronique du Tome 5 "Tous Pour Une..."
Je suis collectionneur de BD et j'ai le syndrome qui touche grand nombre d'entre nous à savoir : Quand je commence une série il faut forcement que je la termine!
Je ne vous cache pas que pour terminer cette série ça a été dur.
Une histoire décousue , invraisemblable voir ridicule.Des personnages livides , peu attachants et une conclusion à la hauteur du niveau global.
A savoir nullissime !!!
J'ai plus de 400 BD et je crois que c'est la seule série que je suis capable de mettre au feu sans sourciller.
Le dernier volet termine ce deuxième cycle de manière violente. Le cycle tranche franchement avec le premier, beaucoup plus léger. Cette fois les auteurs traitent de la guerre, de l'extermination, de la mort, sur un note beaucoup plus réaliste.
On apprécie ou non, moi j'approuve. A quand une suite ?