S
ur la base de Pavlos, en Macédoine, la vie des uns comme des autres s'organise peu à peu, les civils composant avec la soldatesque et les militaires se souciant peu des habitants. Rares sont ceux qui prennent la peine d'apprendre le grec, mais Elias Cohen, mécanicien de son état, fait partie des quelques courageux. Cette bonne volonté a une source : la belle Aléka, qui vend ses fromages sur le marché. Malheureusement, le jeune homme va se rendre compte que la dame de ses pensées est régulièrement battue par son oncle, qui n'hésite pas à la prostituer. Mais un étranger doit-il se mêler de la vie des autochtones ? L'occupant peut-il s'immiscer dans la vie des occupés ?
Quintett fait partie de ces séries à plusieurs dessinateurs dont les éditeurs sont aujourd'hui friands. Elle diffère cependant de ses "consoeurs" par sa construction peu habituelle, où la même période est retranscrite à travers différentes personnes. La même période et non pas le même évènement, car aucun des trois personnages jusqu'ici traités (Dora Maar, Alban Méric et Elias Cohen) n'ont vécu ces quelques semaines de la même manière, et chacun a accordé une importance différentes aux diverses situations de leur vie de tous les jours. Sans jouer au moralisateur, Frank Giroud présente ici les différents obstacles que peut rencontrer un jeune soldat idéaliste qui essaie de faire le bien des gens sans leur demander leur avis. Faisant sienne la maxime "l'enfer est pavé de bonnes intentions", le scénariste décrit les nombreuses déconvenues auxquelles s'expose son héros, tout à son amour et ignorant de la situation périlleuse dans laquelle il se met.
Graphiquement, Steve Cuzor donne des visages tout à fait singuliers et expressifs à ses personnages, même si certains effets sont atténués voire annulés par une mise en couleurs particulière, pour ne pas dire ratée. Les effets d'ombres alourdissent énormément un trait que l'ont sent fort, et on sent une volonté d'accentuer certains détails comme les meurtrissures de la jeune Aléka qui ne fait pas mouche à chaque fois. Les planches n'en restent pas pleines de mouvement, d'un souffle qui entraine le lecteur d'un bout à l'autre de l'histoire sans lui laisser le temps de reprendre pied.
Même si les développements semblent faciles, ce tome 3 se lit avec plaisir. L'exploration de l'histoire de celui dont on faisait un paria, sans apporter d'énormes éclaircissements à l'ensemble, n'en reste pas moins une entrée de plus dans cette curieuse histoire, dont chaque tome accentue l'envie de connaître le dénouement. Qui sont ces deux narrateurs ? Pourquoi parlent-ils tout le temps d'aveuglement ? Que s'est-il réellement passé à Pavlos cet été-là ?
De moins en moins bon. Le dessin est disgracieux au possible, et le scénario vire par moments au ridicule, avec cette histoire d'amour archi-classique et éculée entre un jeune et preux chevalier servant bercé d'illusions et une jeune et jolie paysanne martyrisée. Très décevant.
Un troisième tome qui ne déçoit pas, qui continue même d'entretenir le suspense. On croise, cette fois, le destin d'Elias Cohen, mécano de la base macédonienne qui tombe amoureux d'une jeune paysanne ... mais cette histoire d'amour, comme celles des tomes précédents, va se révéler fort compliquée !
Je commence un peu à fatiguer avec les romances de Quintett. Toujours aucune nouvelle information quant à la grande histoire qui sert de fil conducteur et qui entretient un peu artificiellement le suspense en début et fin de chaque tome. Le charme fonctionne de moins en moins, les personnages sont toujours aussi "simples", ça manque clairement d'un petit quelque chose...
Je continue de parcourir avec plaisir cet entrecroisement de destinées. Ici comme dans le tome précédent, la musique est un peu mise au second plan. L'histoire d'amour entre Elias le mécano talentueux et Aleka la jolie bergère martyrisée par son oncle bien que classique et prévisible est agréable à lire. Le dessin est vivant et servi par des couleurs agréables. On se demande qui sont ces personnages dont on aperçoit les mains au début et à la fin de chaque tome. Cet épisode donne envie de connaître la suite et c'est bien...
Le titre de la série prend son origine dans le fait que 5 personnes du front d'Orient se rassemblent pour constituer un "quintette" qui jazz oblige se transforme en "quintett".
Dans ce groupe, deux femmes, une chanteuse professionnelle -Dora Mars, qui a ouvert le cycle, et Nafsika Vasli dont l'album suit. Parmi les 3 militaires, nous avons Elias Cohen, véritable titi parigot, plein de noblesse qui s'amourache d'une jeune bergère hellène. Laquelle est exploitée, et pire que cela, par son oncle.
Le drame qui couve va bien sûr éclater.
Superbe dessin, qui n'est pas sans rappeler le Gir des débuts, au service d'une superbe histoire.
Finalement le dessin est pas si mal ( ma preference va quand même au tome 1 avec l'excellent Bonin ) , n'ayant pas relu les 2 premiers tomes avant j'ai pas toujours fait tout les rapprochements qu'il fallait. Dans l'ensemble sa ce lit quand même comme un one shot. Niveau scenario c'est une fois de plus assez classique : une ptite histoire d'amour impossible entre une grec et un francais. J'ai bien aimé ce personnage : Cohen, le plus attachant pour le moment. J'ai hate de connaitre la suite et enfin savoir qui sont les personnages du debut
Le meilleur de la série selon moi...
Les dessins sont nickels, très chauds, très faciles d'accès. La force de ces derniers est d'autant plus renforcée grâce à l'expression des visages apportée.
Le scénario est construit, cohérent, pointus, bref, c'est, pour l'instant, le meilleur des trois mouvements actuellement parus.
Du fait que les histoires ne se suivent pas et que les mouvements s'assemblent, je conseille ce tome, pour tous ceux qui souhaitent commencer "agréablement" la série, puis le premier "Dora Mars" et enfin, pour finir, Alban Méric, le moins réussi de tous, du fait des dessins de Gillon, avec qui, j'ai du mal à me familiariser...