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anami n’est pas une exaltée, elle est plutôt rêveuse. Le bahut ? Ouais bof, c’est sympa pour voir Cloé. La mode ? Ouais, pas essentiel. Les parents ? Joker ! Tout peut changer lorsqu’elle découvre un drôle de livre abandonné dans le couloir menant à la salle de classe que, avec retard, elle s'apprête à rejoigne. Etonnant aussi ce Théâtre du vent où elle va le ramener. Et que dire de celui qui dirige la troupe qui y répète…
J’ai douze ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai douze ans… Ce serait mieux en effet pour pleinement apprécier ce premier volet. Pour faire simple et réducteur à souhait, les jeunes ados familiers des shojos ou de W.I.T.C.H par exemple devraient pleinement trouver leur compte avec Le théâtre du vent. Grâce aux 80 planches proposées, l’histoire et les personnages prennent le temps de s’installer, ce qui conforte l'éternel argument, recevable, de ceux qui louent la pagination plus généreuse des mangas pour certains types de récits. Les ingrédients susceptibles d’intéresser un jeune public sont par ailleurs présents : rapports tendus avec les parents, complicité avec la meilleure copine, bande organisée - les Black Rose - qui inquiète puis qui impose un combat sur fond de rivalité et, enfin et surtout, du rêve. D’abord aperçu dans le cadre de songes, l’accès à un monde imaginaire s’ouvre à l’héroïne par l’intermédiaire du livre "Le Royaume invisible", véritable «fenêtre » vers un ailleurs. La deuxième partie de l’album fait la part belle au mystère avec tout d’abord une immersion dans un univers réel mais étranger à Nanami, avant de basculer dans le fantastique et cet univers hors du temps. Avec un livre et le théâtre, ces sésames propices à l'évasion et aux changements de personnalité, l'évasion parait à la portée de main de tous les ados. On trouve enfin les pièges traditionnels qui font frissonner les ex-têtes blondes : l’attrait pour l’inconnu, la fascination qui fait oublier les plus élémentaires règles de prudence que les adultes s’entêtent à rabâcher et surtout le revers de l’audace lorsqu’on devient victime des évènements après en avoir perdu le contrôle. Est-ce pour autant un conte ? C’est surtout une fiction habilement racontée, sans originalité excessive mais bien rythmée.
Une qualité qu’on reconnaît aussi au dessin expressif et dynamique, influencé, mais est-il besoin de le rappeler, par le modèle nippon. Quelques clins d’œil ici et là à des personnages célèbres, des gestuelles parfois très marquées sont là pour souligner une évidence. Les personnages sont l'élément principal, les éléments de décors et les accessoires, pourtant nombreux, vont le plus souvent à l’essentiel pour ne pas leur faire d'ombre. Certaines textures jurent un peu mais cette façon de traiter les couleurs des matières est toujours sujette à caution. Enfin, sans que cela altère le découpage, certaines cases paraissent démesurément grandes pour ce qu’elles contiennent, en détails comme en informations. Mais l’ensemble fonctionne et c’est là l’essentiel.
Le monde de Nanami s’est ouvert dans un décor on ne peut plus contemporain, on le quitte provisoirement sous une parure médiévale. La patience n’étant pas le fort de la jeunesse, le prochain double doit être attendu de pied ferme.
Alors là, je dois dire que j'ais été comblé par cette histoire, je pense qu'elle plaira à toutes personnes voulant passer un moment de détente car c'est le cas.
Une jeune adolescente de 14 ans, Nanami est au collége et n'est pas très forte en cours contrairement à son amie.
Une vie banale d'une collégienne jusqu'au jour ou elle découvre un livre bien étrange.
Le dessin est superbe et reposant.
Cette série est certainement crée pour les jeune, mais se laisse lire par tous, tellement c'est sympatique, pas de prise de tete dans le scénario.
Bravo pour cette nouvelle découverte.
Cette nouvelle série, construite à partir des volontés d'Amélie Sarn et Éric Corbeyran, désirant tous deux créer quelque chose de nouveau, de rafraîchissant, et surtout offrir l'occasion aux jeunes demoiselles de lire une bande dessinée de style franco-belge qui leur plairait autant que les séries manga asiatiques fort populaires qui leur sont consacrées. C'est ainsi que suite à une rencontre fortuite entre Nauriel et Éric Corbeyran lors du festival de Chambéry, ce nouveau projet est né, et aujourd'hui un premier épisode de 80 planches est disponible dans la collection Cosmo de Dargaud.
Grâce à leur amour combiné pour la création de séries jeunesse, Corbeyran - appuyé de son prix jeunesse du festival de Blois - et Amélie Sarn - auteure d'un nombre de livres pour la jeunesse et de l'adaptation du dessin animé de S. Chomet Les Triplettes de Belleville - livrent la délicieuse histoire de Nanami, une adolescente qui ne s'y retrouve pas vraiment dans le monde que les adultes lui proposent, explique Corbeyran. Le dessin de Magali Lacombe, agrémenté de touches d'art nouveau et d'une mise en couleurs riche et inspirée de Simon Champelovier, complète merveilleusement bien cette histoire fantastique pour livrer un premier tome invitant.
En résumé, le premier album de cette nouvelle série permet un bon moment de lecture avec une saveur de magie. Un très bon titre à conseiller pour toutes les adolescentes! À noter aussi, qu'en plus des 80 planches de l'histoire, 6 pages des croquis de Nauriel se trouvent en fin d'album!