À la fin du Ve siècle, dans la péninsule armoricaine, trois meurtres similaires frappent la communauté des moines dans les environs immédiats des monastères de Brigate et d’Uxisama. Tous les indices trouvés près des corps décapités et transpercés d’un pieu accusent les derniers druides qui résistent encore à la religion du dieu unique au fond de leurs forêts. Les moines font alors appel à l’un des derniers et des plus influents d’entre eux, Gwenc’hlan pour démasquer les vrais coupables de ces atrocités.
Voilà un thriller médiéval comme on aimerait en lire plus souvent. Loin d’être rébarbatif et 100% historique, il invite à s'immerger au cœur des forêts bretonnes pour vivre le crépuscule des Druides. Les auteurs ont en effet souhaité privilégier l’artistique et la narration pour nous offrir un récit efficacement construit. La rivalité, voire la haine, entre druides et moines rend l’ambiance pesante et oppressante, en phase avec le récit. Les différents personnages, charismatiques et secrets, crédibilisent le scénario des auteurs et permettent de rentrer facilement dans l’histoire et de mener l’enquête avec Gwenc’hlan. Cependant, comme la plupart des tomes 1 qui paraissent, Le Mystère des Oghams nous laissent sur notre faim tant les dernières planches titillent notre impatience à découvrir la suite !
Et un Canadien de plus dans la grande famille de la BD. Comme ses prédécesseurs (Lapierre, Labrosse, Falardeau…), Jacques Lamontagne ne manque pas de talents. Son trait ne souffre d’aucun défaut flagrant, excepté quelques proportions hésitantes par moment, et gagne en précision au fil des planches. Mention spéciale à la représentation des moines, particulièrement réalistes et inquiétants ! La double planche de fin est également impressionnante et confirme qu’on est bien loin des gaulois d’Uderzo et Goscinny. La mise en couleur informatique, si elle est efficace et permet d’instaurer des ambiances qui servent l’histoire, peut tout de même rebuter certains.
En somme, Les Druides constituent une agréable surprise, qui, on l’espère, sera confirmée par les prochains tomes.
Voici un scénario inspiré du roman d’Eco « Au nom de la rose », situé au Vème siècle, avec pour thème central la périclitation du monde des druides. Sean Connery semble avoir inspiré les auteurs comme l’avait été Jean-Jacques Annaud pour le film tiré du roman. Au-delà de ces remarques, l’histoire est lente et monotone. Je trouve quelque chose d’artificiel dans le dessin qui m’empêche de l’apprécier totalement. Pourtant en lisant les commentaires sur les albums qui suivent, je suis confiant (j’ai plutôt intérêt d’ailleurs car j’ai acheté toute la série en occasion).
L'histoire de ce druide appelé à l'aide par des prètres pour résoudre des meurtres commis dans une abbaye rappelle un peu "au nom de la rose". Le héros prend parfois des airs de Sean Connery.
Mais on a du mal à accrocher avec l'histoire qui ne passionne peu. L'action est lente et monotone.
Les dessins sont bons mais on regrette de ne pas voir de pleine page de paysage.
Bref on reste sur sa faim.
5/10.
Un album sympa sur une époque pas forcément très connu où le nouveau culte monothéiste rencontre les anciens cultes polythéiste en Europe. Rien que que pour ça l'album vaut le détour, mais ce qui en fait une bonne fiction historique c'est la qualité de l'histoire. Le dessin est bon même si il manque d'originalité.
Bonne bd,
histoire pas mal, dessins vraiment beau. Bravo les auteurs, belle réussites et
beau liens historiques.
Que dire de cette introduction à ce qui s'annonce être une fresque historique relatant une période où le niveau d'adoration des cultes druidiques perdent rapidement du terrain au profit d'une crainte grandissante liée aux croyances des dogmes d'une "nouvelle" religion punitive et répressive: le Christianisme! Toutefois, un personnage exceptionnel fait surface parmi tous les moines et frères de ce nouvel ordre religieux, en effet, l'un d'entre-eux a une amitié inébranlable pour l'un des derniers druides de cette ère: Gwenc’hlan. C'est au nom de cette amitié, ainsi qu'au nom des derniers de sa religion en perte de force que Gwenc’hlan et son apprenti Taran se lancent dans une enquète afin de découvrir les auteurs de meurtes en série horribles en Armorique.
Dans cette aventure, les personnages sont très loin des représentations amusantes de Goscinny/Uderzo par leur Panoramix et autres druides marrants, ainsi que de la vision de Walt Disney de Merlin l'enchanteur. Nous avons plutôt droit à une représentation de l'époque, des mythes et des rites tels que les aurait décrits Marion Zimmer Bradley.
Jacques Lamontagne, dessinateur au niveau de travaux publicitaires depuis plusieurs années, en choissisant de remplir "ce manque dans sa vie de créateur artistique" - pour reprendre ses paroles lorsqu'il m'a annoncé cela avec un sourire en coin -, nous a servi une oeuvre d'une qualité remarquable, tant au niveau du dessin lui-même que par le choix et l'application des couleurs. Les cases qu'il a dessinées regorgent d'ambiance et les quelques scènes de l'île d'Avalon, aujourd'hui perdue à jamais dans les brumes, laissent à espérer qu'un retour de Morrigane ne se fera pas trop tarder afin de pouvoir découvrir les images, encores secrètes, enfouies dans l'esprit créateur de Jacques.
Dans cette équipe d'auteurs qui nous offriront un cycle d'aventures d'au moins trois tomes, un duo de scénaristes composé de Jean-Luc Istin, auteur entre-autres des séries "Merlin", "Arthur Pendragon" et du premier tome récent de "Le Sang du Dragon" ainsi que Thierry Jogourel appuient le travail de Jacques Lamontagne en lui offrant comme trame de fond un scénario solide et captivant qui saura plaire à ue vaste gamme de lecteurs.
En résumé, un effort éminent de la part d'un nouveau-venu, québécois de surcroît, dans le monde de la BD franco-belge qui constituera sans aucun doute l'un des succès Soleil de l'année!
Un bon premier tome pour ce thriller médiéval celtique qui met aux prises une tradition druidique sur le déclin et des moines chrétiens dont la religion est en passe de s'imposer. Cette enquête prend des airs du "nom de la rose", influence clairement revendiquée par les auteurs, et l'on assiste ici à la mise en place de l'intrigue qui devrait s'étaler sur 3 à 5 tomes.
Le dessin du canadien Lamontagne, dont c'est ici la première BD, est très clairement une réussite, malgré certains visages un peu figés et une mise en couleur informatique qui ne plaira pas à tous. Mais l'ensemble graphique, certains décors en particulier, sont de toute beauté.
Le scénario d'Istin et de Jigourel mise sur un respect de la réalité historique et du contexte religieux de l'époque. Difficile, pour l'instant de savoir où va nous mener cette intrigue, mais tous les éléments sont réunis pour nous offrir un tome 2 qui devrait pencher d'avantage vers l'action.
Après un "Légendes de la table ronde", pas vraiment convaincant et un "Sang du dragon" manquant d'originalité, cet album s'affirme comme un des meilleurs de la collection Soleil Celtic.