L
ors des funérailles de plusieurs princesses, Meresankh est prise à partie par l’épouse du prince Kháemouaset, qui voit en elle la maîtresse de son mari et l’oblige à quitter la cour de Ramses II. Tandis que le prince Kháemouaset visite des tombes, Meresankh, son fils et le prince Hori sont enlevés par des bédouins. Aidé par son frère, le général Ramessou, le prince se lance à la poursuite des ravisseurs jusqu’à la légendaire Babylone.
Inspirée par sa fascination de l’Egypte ancienne et forte de sa formation d’historienne, Isabelle Dethan nous avait offert avec les quatre premiers tomes une peinture très humaine, sans concession mais pleine de passion, de l’Egypte de Ramsès II. Alors que le genre « polar historique » est actuellement en vogue en littérature et en bandes dessinées, Dethan n’hésite pas, avec ce nouvel album, à appliquer à sa série un changement radical de ton et d’environnement par rapport aux précédents volets. Changement d’environnement, car l’intrigue se déroule maintenant chez les Perses. Tout comme pour l’Egypte de Ramsès, Dethan se distingue par un rendu sans faille de la Babylone de Kardashman, notamment grâce à un dessin qui propose cependant des décors moins fouillés que dans les tomes précédents.
Ce nouveau contexte a également une influence sur l’intrigue : celle-ci se fait plus oppressante et inquiétante. Loin du confort de la cour d’Egypte et de la protection de Ramsès, les protagonistes sont livrés à eux-mêmes. L’aventure prend le pas sur l’enquête policière, que l’on distingue d’ailleurs à peine. Cela viendra peut-être avec la suite de cette histoire, pour laquelle on nous annonce une explication sur les rapports diplomatiques compliqués entre l’Egypte et Babylone.
Kheti ou l’amour de Ninmah confirme donc la qualité de cette série historique et prouve, si besoin en était, tout le talent d’Isabelle Dethan.
Lors d'une mission d'inspection sur le site des tombes royales, Kha voit son fils Hori, saon assistante Mery et le fils de celle-ci être enlevés par des bédouins. Tout laisse penser qu'ils seront vendus comme esclaves à Babylone.
Comment les récupérer discrètement sans que le nom de Pharon ne soit terni puisque des simple bédouins ont enlevé des membres de la famille royale.
Toujours aussi intéressant mais avec un glissement du thème policier vers celui du thriller géopolitique.