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alvatore Lucania, plus connu sous le nom tristement célèbre de Lucky Luciano, est bien près de se hisser sur le trône suprême, devenir le Capo Di Tutti Cappi. Mais le dernier acte de la guerre des Castellammarais reste à jouer. Dans une position très précaire entre les deux fauves que sont Maranzano et Joe "The Boss" Masseria, Lucky Luciano va déployer tout son talent de comploteur, son instinct de prédateur pour mettre le tout New York à ses pieds. Que parle la poudre !
L'Histoire de la Mafia n'aura de cesse de fasciner le grand public. Pourtant ces hommes ont foulé aux pieds tous les principes élémentaires de l'humanité. Meurtres, trahisons, trafics, corruption, rien ne leur échappe, rien ne les effraie. Face à une telle violence, nous en sommes réduits à la condition de ces lapins qui traversent une autoroute : pris en pleins phares, paralysés de peur, incapables de fuir. On se demande comment ces hommes peuvent vivre dans un quotidien fait de paranoïa aiguë, si indispensable pour survivre une journée de plus que son ennemi.
Le personnage de Lucky Luciano en est en ce sens une des figures les plus "illustres". Le petit misérable, fils d'immigré italien n'aura pas épargné sa peine et son intelligence pour créer un syndicat du crime qui mettra New-York en coupe réglée pendant plus de quarante années. Son absence totale de scrupules et de morale sont proprement stratosphériques ! Tous les moyens sont bons pour se débarrasser de concurrents gênants, y compris, et c'est un comble, le recours aux forces de l'ordre !
La richesse de cette saga historique force l'admiration, notamment avec la présence des notes finales qui recoupent les informations de dizaines de sources différentes ! C'est un quasi-travail de journaliste ou d'historien que nous offrent Chauvel et Le Saëc. Quasi non pas pour une quelconque imprécision, mais plus parce que la volonté des auteurs est avant tout de nous distraire, et qu'ici ou là certaines scènes sont purement fictives (sans jamais toutefois trahir la vérité historique). De toutes les manières les gangsters mentant comme des arracheurs de dents, il y a fort à parier qu'il n'y a pas qu'une seule vérité...
Capo Di Tutti Cappi clôt donc le cycle des Castellammarais, forcément ici les méchants gagnent à la fin puisque de "gentils" il n'y a point ! On a hâte d'en savoir plus sur le devenir de ce syndicat du crime monté par Luciano qui allait malheureusement pour le monde, faire école partout !
>>Chronique Tome 8
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