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om McKenna vit paisiblement à Raven’s Bend, petite bourgade sans histoire. Il est respecté et connu de tous, jusqu’au jour où surgissent dans son restaurant deux truands en cavale en quête d'argent facile. Surprenant son monde, il retourne la situation à son avantage en descendant un des malfrats et en blessant l’autre. Il est aussitôt transformé en héros local et son portrait est largement diffusé dans la presse. Quelques temps après, débarquent dans son café trois hommes plus qu’inquiétants, qui croient distinguer en lui une ancienne connaissance.
Avec A history of violence, John Wagner (Judge Dredd) marche sur la corde raide en abordant un sujet plus qu'épineux. Dès le début de l’intrigue, on comprend qu’il part du principe que la violence engendre la violence et que, quelle que soit son intensité, elle ne pourra être résolue sans regain de sauvagerie. L’album divisé en trois chapitres, apparaît comme une démonstration. Surprenant son entourage, le père tranquille Tom McKenna change radicalement de comportement et se transforme en l’espace d’une seconde en tueur implacable, montrant ainsi que chacun cache au fond de lui-même une brutalité ne demandant qu’à sortir. De ce fait, plus rien chez lui et pour sa famille ne sera comme avant.
L’auteur joue ainsi avec les nerfs du lecteur en maltraitant la tranquillité de la famille moyenne de Tom, une femme et deux enfants charmants, et en jonglant avec la confusion d’identité du personnage principal. Progressivement la violence devient brutale et inévitable, elle fait froid dans le dos. Cette atmosphère malsaine est rehaussée par le trait brusque et concis de Vince Locke, et appuyée par un noir et blanc sans fioritures, basé sur les hachures. Les scènes de combat sont dessinées rapidement, presque jetées sur le papier, et sont impeccablement cadrées, à la manière d’un polar de cinéma. On est d’ailleurs ici à mi-chemin entre Reservoir dogs et Mystic river.
A history of violence est donc un thriller passionnant de bout en bout, aux scènes parfois insoutenables, mais qui reste cohérent et ne quitte jamais son fil conducteur. A noter que cette sortie coïncide avec celle de l’adaptation cinématographique de David Cronenberg, présentée en sélection officielle à Cannes cette année.
Le scénario est plaisant à suivre, une histoire de règlement de compte qui dure sur plus de 20 ans, sans temps mort durant ses 288 pages, avec une violence qui monte en puissance tout au long du récit et dont certaines scènes sont assez difficiles à supporter . Le dessin en noir et blanc, un style "esquisse" du plus bel effet, très détaillé sur certaines planches . Je repprocherai cependant à ce dessin, de ne pas assez marquer les visages ,il est possible de ne pas bien distinguer différents protagonistes et c'est gênant pour la compréhension de cette cases .
C'est vrai qu'on lit ce récit d'une seule traite comme si c'était un bon vieux polar à l'américaine. L'adaptation au cinéma ne faisait aucun doute.
Je ne suis pas fan du dessin en noir et blanc que je trouve un peu brouillon. Néanmoins, je dois dire que cette histoire très fluide est accrocheuse. J'ai bien aimé le happy end car autrement, cela aurait été trop sombre.
L'histoire de ce bon père de famille rattrapé par son passé peut paraître banale car déjà vu cent fois mais ce qui fait le charme de ce récit, c'est une excellente mise en scène. On ne s'ennuie pas un seul instant tant l'action est dense et n'accorde aucun répit. Tout cette violence contenue qui éclate dans un final encore plus sanglant. L'homme acculé dans ses derniers retranchements... Une lecture qui réserve de bons moment !
J'ai d'abord acheté cette bd bien avant de voir le film qui m'y a pourtant fait la connaitre. Et je regrette pas tant celle-ci est excellente. Bien plus riche et horrible que le film. Le dessin en noir et blanc est trés plaisant mais la vrai accroche c'est le scénario. Une vrai référence dans le monde du polards. Vraiment un bon achat.
sombre à souhait. Une lecture intéressante à plus d'un titre...
A History of Violence est un polar dans le plus pur style, il a tout ce qu'il faut, là où il faut et saura réjouir les amateurs du genre, sans jamais s'y limiter. L'histoire est prenante, l’ambiance oppressante, de bout en bout, impossible de s'accorder le moindre répit. On subit les événements, pris dans la tourmente d’un passé refoulé et porté par un dessin faussement tremblotant car d’une justesse incroyable.
Ce n’est pas un livre violent, selon les critères actuels, le titre prend tout son sens dans les dernières pages, comme si la violence était contenue, confinée, tout le long de l’histoire pour éclater finalement et rendre l’horreur encore plus dérangeante.
Une BD exceptionnelle.
La seule chose qu'on peut regretter, c'est de devoir attendre la sortie d'un film à gros budget pour voir débarquer en France ce comics qui date de quelques années maintenant.
Quand vous coupez les ponts avec un terrible passé et qu'il vous revient à la face, il arrive un moment où il faut vous rendre à l'évidence et l'affronter, c'est un peu près ce qui arrive à Tom, le rôle principal de ce film - non - de cette BD...
Le scénario est trés bien mené, simple mais efficace. Les personnages sont relativement hauts en couleurs : les mafieux sont des mafieux dans la plus pure tradition ... l'homme acculé dans ses derniers retranchements devient un fauve ....
Le dessin en noir et blanc, assez brouillon, colle bien au côté "noir - sordide" de l'histoire.
Plus de 250 pages, un long et agréable moment de BD. Amateurs de polars, romans noirs, ... vous êtes servis.