J
un-Ichi essaie de se faire à l’idée de vivre avec une partie du cerveau d’un autre. De toute évidence, on ne lui a pas tout dit à propos des effets induits par le fait d’abriter ce corps étranger. Il n’est pas certain d’ailleurs que l’équipe chargée de cette première médicale dispose de toutes les réponses à ce sujet. La rencontre avec le père du donneur ne fera qu’ajouter à son angoisse.
A son rythme, ce second volet continue d’installer un récit qui va crescendo pour décrire le sentiment d’oppression ressenti par son personnage principal, sans abuser des coups de théâtre. L’encombrant co-locataire qui squatte sa boîte crânienne s’impose progressivement dans ses pensées au point de modifier son comportement, d’éclipser sa personnalité ou lui causer des instants d’amnésie. Petit à petit, il a tendance à s’isoler et se replier sur lui-même.
D’un point de vue graphique, les plans changent alors, privilégiant sur un mode un peu systématique les contre-plongées pour les moments de violence et la hauteur pour rapetisser et écraser un personnage qui doute. C’est peut-être ce qui le ronge le plus ce doute, qui lui fait notamment prendre ses distances avec la douce et compréhensive Megu, cet archétype de fille idéale qu’il a longtemps appelée de ses vœux.
Au milieu du gué de la série, l’intérêt ne se dément pas même si son déroulement reste plutôt prévisible.
>> Chronique du tome 1
Franchement la suite de ce thriller ultra-psychologique montre vraiment un grand intérêt à poursuivre sans le moindre du temps mort : je viens de finir le second en une heure sans interruption !
Cette fois, Jun devient violent sans s'en rendre compte : c'est l'autre, celui du donneur, qui prend sa place... Megu, sa copine, a peur, se pose des questions... Ses collègues n'osent plus s'approcher à lui depuis la fameuse bagarre... Heureusement le professeur Wakao va l'aider... Vraiment va-t-il l'aider ? Je ne sais pas encore, et le saurai au prochain tome...