L
e Pequod a mis 66 jours pour sortir de la lagune de Kirkwood, il retrouve petit à petit des bancs exploitables, ce qui contribue à redonner espoir aux chasseurs. Pourtant le vaisseau, en s’éloignant toujours plus des routes commerciales, prend le risque de ne plus recevoir de secours en cas d’avarie grave. À bord, tout devient plus délicat, chaque manœuvre bénigne étant considérée comme risquée et susceptible de conduire l’équipage à sa perte, sort qu’ont connu les précédents compagnons du mystérieux capitaine Achab.
Ce deuxième tome de Moby Dick vient clore l’adaptation spatiale du roman fleuve de Herman Melville. Même si on est loin de la langue du grand ailleurs qu’avait inventée l’auteur américain pour l’occasion, le côté métaphysique de l’œuvre originale est renforcé par le versant cosmique de cette adaptation. Les auteurs ont su ne retenir que l’essentiel pour s’accommoder au format exigeant de la bande dessinée. Exit bien sûr la description imposante des cétacés et de leur environnement, de même que la réflexion sur la blancheur immaculée et sur la mer. On pourrait croire que ces deux tomes constituent une version abrégée de l’ouvrage de référence, comme il en existe pour les plus jeunes lecteurs. Ici, il s'agit d’une transposition vers un autre support, comme l’avait brillamment accompli Brüno avec son Nemo, et surtout vers un autre contexte, challenge délicat mais couronné de succès.
Pahek maîtrise toujours aussi bien son sujet, tout en plans larges aux lignes de fuite interminables, même si une grande partie de ce tome suit un découpage plus classique. Pas de doute, les deux auteurs ont su captiver le lecteur jusqu’au bout en réalisant un récit de space opera, sortant de l’ordinaire et se démarquant de la production actuelle.
>> Lire la chronique de Moby Dick tome 1
Tranposer une histoire écrite au milieu du 19e siècle (par Melville) dans un avenir lointain et dans l'espace tout en ne dénaturant pas l'histoire était un sacré challenge.
Pécau et Pahek ont fait un travail très intéressant qui ne laissera pas indifférent le lecteur.
Certes, vous risquez d'être dérouté par le dessin (parfois un peu loin de la ligne claire chère à beaucoup de lecteurs) mais, une fois entrée dans l'histoire, vous vous laisserez porté par le récit.
Adaptation réussie pour une histoire qui en fait, apparaît intemporelle.
La chasse à la baleine / comète blanche n'est qu'un prétexte pour montrer à quel point l'homme est faible face à ses pulsions.
J'ai été emballée par cette bd, les dessins très contrastés (même si parfois un peu inégal) apportent une vision particulière et envoutante de cette chasse futuriste.
Note : pour info, les noms des personnages, des lieux et des vaisseaux sont directement repris du livre de Melville. Vous trouverez même quelques passages repris textuellement de l'oeuvre originale.
Une série terminée en deux tomes, c'est bien, c'est court. J'ai bien aimé l'univers de cette série.
Les dessins sont très particuliers, ils m'ont fait penser à ceux de la Caste de Méta-Barons de Gimenez. Je trouve que les couleurs s'en rapporchent beaucoup. C'est vrai que les dessins ne sont pas très précis et les personnages tirent parfois une sale tête, mais bon, ça passe.
Un agréable moment, je conseille cette série aux fan de Gimenez.