La route (Larcenet)
La Route
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage. Sous la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales[…]
Ce deuxième épisode, dans cette série réalisée avec un soupçon de Tolkien, est accrocheur dans un style heroic fantasy des plus classique.
Les graphismes ont les mêmes qualités et les mêmes défauts que précédemment. Ils sont plutôt intéressants mais ne plairont probablement pas à tout le monde.
Un thriller ambitieux mais dont la résolution tortueuse finit par nous perdre. La dimension fantastique de l'ensemble ne fait qu'accentuer cette impression. Sinon le dessin est plutôt bon et la mise en scène efficace.
Après quelles opus manqués, on est heureux de retrouver un Blake et Mortimer conforme à la norme. Dessin fouillé et détaillé, textes à ma manière de Edgard P. Jacobs. L'histoire aussi et dans la lignée, même sI elle a une arrière goût de déjà vu, le scénario aurait pu être un peu plus travaillé, on reste un peu sur notre fin, mais au final ça se laisse lire, en tout cas rien à voir avec 'l'art de la guerre" qui est une daube
-Premier intérêt de ce comics, les dessins photo-réalistes exceptionnellement beaux ! Pouah, superbe !
-Deuxième intérêt, les voyages dans le temps.
-Troisième intérêt, la violence physique et psychologique sans détour.
Une oeuvre hors du commun. Le troisième et dernier tome me décidera sur l'intérêt scénaristique qui pour l'instant reste très "hollywoodien" et trop peu intimiste pour me plaire pleinement.
Même si certaines scènes sont plutôt bien dessinées, l'ensemble reste surprenant et le scénario bien irréaliste.
Au cœur du 20ème arrondissement de la capitale, NESTOR BURMA enquête sur une série de meurtres qui va lui faire découvrir les dessous de l'industrie pharmaceutique moderne, entre corruption, histoires de gros sous et maltraitance animale.
L'album qui signe le grand retour de Tardi dans la série ! Cet album est une vraie madeleine de Proust, entre un dessin unique en son genre, un ton très irrévérencieux (et souvent très drôle) et des dialogues parsemés d'argot parisien avec des expressions aujourd'hui quasi-disparues. Un réel plaisir de lecture !
C'est toujours un plaisir de retrouver LES VIEUX FOURNEAUX, même si ce n'est pas la série que je lis avec le plus de fidélité. Comme d'habitude, on retrouve ce mélange de satire sociale, d'humour, d'amitiés, de tendresse, de rébellion et de secrets enfouis qui ressurgissent sans qu'on ne le veuille, et qui déstabilisent certaines personnes encore de la partie.
Beaucoup de thématiques actuelles sont abordées dans cet opus (changement climatique, technologies qui connectent virtuellement de plus en plus les acteurs de la société mais qui atténuent les rapports humains, femmes fatiguées du patriarcat ...) avec plus ou moins de finesse mais jamais sans humour. Comme en plus les dessins sont très réussis et que les dialogues sont tous aux petits oignons, la lecture de ce huitième tome est un vrai plaisir !
De nouveau un épisode de transition, qui ne fait pas beaucoup avancer l'intrigue générale de la série. Outre le dessin toujours aussi plaisant, la seule réelle satisfaction de ce tome sera finalement d'apprendre les vraies causes de la mort de Camille.
Dire que j'avais failli arrêter au premier tome ... Je me souviens, la lecture du premier volume ne m'avait pas du tout emballé : choix graphiques étranges (dessin atypique et couleurs hallucinogènes), histoire confuse, personnages en nombre trop important et disposant de peu de liens entre eux, ambiance entre-deux ... Mais heureusement j'ai persévéré !
Tout s'emballe à partir du second tome : la tension monte crescendo, les personnages prennent de l'épaisseur et on commence à faire plus facilement le lien entre tout ce beau monde et les motivations de chacun et la lecture devient tout simplement addictive ... jusqu'à ce final carrément explosif dans le dernier volume ! D'autant que les choix graphiques, une fois intégrés, créent une ambiance fascinante (surtout les couleurs !) et participent grandement à l'atmosphère unique de cette série.
En bref, une série mi-polar mi-fantastique qui vaut clairement le détour ! C'est clair, "ici, c'est spécial".
Certains auteurs nous racontent leur vie dans leurs BD. D'autres penchent plutôt sur la vie de leurs parents afin de garder un peu de distance. Après « sur la vie de sa mère », l'auteur Gaston nous raconte dans ce nouvel album l’existence de son père qui est tout aussi passionnante.
A noter que les deux parents n'ont pas vécu ensemble ce qui peut arriver après une séparation. L'auteur n'a pratiquement pas connu son père durant son enfance. Il brosse malgré tout un portrait assez flatteur ce qui rend la démarche assez attachante.
C'est vrai que cette forme de roman graphique autobiographique est actuellement à la mode et rencontre son public. Moi perso, j'avais bien aimé l’œuvre précédente de l'auteur et cela m'a donné envie de poursuivre l'expérience. Le point commun semble être le côté globe-trotter à travers le monde car son père Jean-Claude Rémy a également beaucoup voyagé avant de se fixer sur une île au large de Madagascar.
Il faut savoir que le fameux père n'est autre que le chanteur perdu évoqué dans un album de Didier Tronchet que j'ai également lu et avisé et qui m'avait beaucoup plu. Y a t-il alors une sorte de redite ? Non, pas vraiment car les faits évoqués se passent bien avant l'action de la rencontre de Trochet avec ce chanteur échu sur une île du pacifique.
Il y a des réflexions assez intéressantes comme ces occidentaux qui partent s'installer dans les îles et qui en reviennent assez déchanté car l'exotisme ne résiste pas aux cyclones. Quand tout le monde veut s'installer au bout du monde, le bout du monde devient surpeuplé...
Un coup de griffe également au « grand poète humaniste » Michel Sardou pour qui c'était le temps béni des colonies. On se souvient tous de son plaidoyer pour la peine de mort qu'il n'a jamais renié. Fort heureusement, il est évoqué un autre chanteur plus sympathique à savoir Pierre Perret qui est le parrain de notre auteur.
Il sera évoqué en toute fin d'album la suite à savoir le renouvellement des générations avec l’émergence de la Y et Z qui refuse de mettre le travail au centre des valeurs de la vie. L'auteur indique qu'ils n'ont pas tort. C'est la liberté qui redevient la marque de fabrique et qui donne un sens à la vie.
J'aime beaucoup le style graphique qui rend cette lecture assez agréable. C'est aéré sans être trop surchargé. Cela donne du dynamisme à l'ensemble et il en faut sur plus de 300 pages.
Le récit de ce pauvre Roland qui a crevé du manque d'amour m'a beaucoup touché même s'il n'est qu'un personnage secondaire dans toute cette aventure familiale.
Visiblement, malgré tout le talent d'écriture de ce chanteur, le public n'a pas suivi au niveau des ventes ce qui fait qu'il a disparu de la circulation. Cependant, son amour pour l'écriture et la musique n'ont jamais faibli. Il ne regrette rien car il a bien profité de la vie.
Au final, un beau témoignage pour une œuvre profondément humaine. On passe un excellent moment de lecture.