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iteuf a 20 ans en 2013 et cet anniversaire a été célébré comme il se doit par une exposition reprise dans cet album soigné. Inutile de revenir sur le succès rencontré par le gamin à la mèche blonde hirsute si caractéristique créé par Zep et peu importe les vingt millions et quelques de livres vendus, les dessins animés, en série ou en film, les produits dérivés à foison. Au diable également les polémiques nées du jugement de quelques mères de famille qui voulait faire du héros des cours de récré un bouc émissaire des maux diagnostiqués dans les enceintes scolaires et au-delà. Si des gamins ont lu Titeuf, ils ont peut-être aussi lu les tribulations de ses potes de Tchô et d’autres BD et des romans. S’ils se sont bidonnés en découvrant les « à peu près » et aux autres torsions de langage, ils ont peut-être eu envie d’en créer eux-mêmes après avoir domestiqué la langue, la vraie, la belle, celle que l’on tord d’autant mieux qu’on la maîtrise.
À la découverte de l’expo, l’émotion du lecteur, qu’il soit fan de la première heure, simple raccroché au phénomène ou feuilleteur occasionnel, était de la même nature que celle qui naît de la consultation de certains albums de famille. Par le biais d’un retour vers le passé émaillé par la reprise de planches entrecoupées d’interstices illustrés et rigolos revenant chaque année de la double décade sur les aventures vécues par Titeuf (le personnage mais aussi l’entreprise) et son auteur, chacun pouvait refaire le chemin parcouru en l’enrichissant d’anecdotes et de souvenirs personnels.
Le livre qui sort aujourd’hui édulcore l’expérience mais se présente comme un catalogue d’exposition soigné dans sa réalisation et il devrait faire le bonheur des collectionneurs (4 000 exemplaires). À saisir, même si la saveur de l’inédit n’est que partielle et se limite à une vingtaine d'inserts.
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