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algré un titre tout droit sorti des aventures de Yakari, il est bien question d'aviation dans Dent d'ours. Max, juif polonais fraîchement émigré aux USA, s'est enrôlé dans l'US Air Force. Pilote virtuose, il se distingue sur le front du Pacifique, même s'il reste suspect aux yeux de sa hiérarchie qui le soupçonne d'être un espion nazi du fait de son origine...
Yann s'aventure en terrain déjà connu avec Max. En effet, entre Pin Up, Mezek ou le Pilote à l'Edelweiss, sa bibliographie regorge de titres à l'univers comparable. Avions, guerre et destinées tragiques sont au rendez-vous. Sur ces bases, le scénariste construit un récit classique mais parfaitement huilé. Entre deux sorties, Max se remémore quelques épisodes de son enfance en Haute Silésie, témoignant de sa complicité avec Werner et la jolie Hanna. Tous les trois, passionnés par l’aéronautique, suivent des cours dans l'espoir de piloter un jour. L'Histoire vient malheureusement bouleverser leurs projets. Les allers et retours temporels sont habilement gérés et rendent la lecture aisée. De plus, l’ambiance délétère – particulièrement la main-mise du nazisme sur la jeunesse - régnant en Allemagne, finement décrite, ajoute une dimension angoissante et réaliste au scénario. Seule fausse note, l'étonnante maturité que les protagonistes, alors âgés d'une dizaine d'années, montrent dans leurs échanges à propos de la situation politique. En effet, même à l'époque, peu de pré-adolescents auraient été capables de citer Mein Kampf dans le texte aussi aisément !
Aux pinceaux, Alain Henriet (Golden Cup) démontre un talent certain dans la description des multiples machines volantes qui planent sur cet opus. Au-delà de cette prouesse toute technique, c'est plutôt dans l'excellent jeu d'atmosphères entre passé et présent qu'il tire vraiment son épingle du jeu. Il dépeint admirablement l'innocence des jeunes années des héros en les dépeignant dans un style rétro qui rappelle, par moments, Pierre Joubert ou Mitacq. Ce rendu très doux tranche avec les années de guerre, dans lesquelles les faciès sont marqués et les mines graves. Moins réussie, la mise en couleurs d'Usagi est, certes, très riche, mais également très lourde, celle-ci estompant même une grande partie de l'élégance et de la légèreté du trait d'Henriet.
Album solide et bien documenté, ce nouveau venu dans l'escadrille connaît un vol sans turbulence ni réelle surprise. À suivre.
Octobre 1944. Quelque part au milieu du Pacifique. Porte-avion « Fighting Lady ».
Las Américains accumulent les pertes suite aux attaques des kamikazes. A bord du porte-avion, un pilote juif, citoyen américain de fraîche date, accomplit des exploits et accumule les victoires.
1930. Silésie (Pologne).
Trois enfants inséparables, Max, Werner et Hanna, se livrent à leur passion favorite : faire voler des petits planeurs en se promettant un jour d’en piloter des vrais.
1932.
En testant sa fusée, Max perd deux doigts.
1944. San Diego.
A peine le porte-avion de Max a-t-il accosté pour panser ses plaies que la police militaire vient arrêter Max Kurtzman. Tout porte à croire qu’il est un espion nazi infiltré aux USA…
Critique :
Ce scénario, qui oscille entre plusieurs époques, dû à l’incroyable imagination et documentation de Yann, traite de l’amitié entre deux gamins et une gamine habitant en Silésie polonaise. Max, le juif, Hanna et Werner, les petits aryens semblent liés par une amitié indissoluble d’autant qu’ils partagent tous les trois le même rêve : voler ! Les nazis installent un club de vol-à-voile dans le coin. Adolf Galland en personne dirige les sélections et les formations. Condition sine qua non pour s’inscrire, faire partie des jeunesse hitlériennes. Max qui a lu « Mein Kampf » ne se fait guère d’illusions quant à ce qui attend ceux qui voient en Hitler un leader. Max, étant juif, n’a aucune chance d’accéder à l’instruction au pilotage, d’autant qu’il vomit les nazis. Hanna et Werner ne se formalisent pas et ne voient qu’une chose : la possibilité d’apprendre à voler. Bon, pour Hanna, ce n’est pas gagné… Ce n’est qu’une fille après tout…
Ce scénario qui oscille sans cesse entre différentes époques, mais toujours avec les mêmes protagonistes, qui devient récit de guerre, de combats aériens, d’espionnage, thriller est une pure merveille très bien servie par les dessins ligne claire de Henriet et la mise en couleurs d’Usagi.
Voilà deux trilogies que je vous recommande d’acheter en intégrales et d’enchaîner ainsi les récits.
Trois amis d’enfance réunis autour d’une passion commune l’aviation mais la Seconde Guerre Mondiale se profile à l’horizon. Ils vont être séparés dans des camps adverses. Nous suivons surtout le parcours de Max qui est d’origine juive polonaise et obligé de fuir aux Etats-Unis afin d’échapper aux persécutions par les nazies. Cependant, il va être arrêté car soupçonné d’espionnage par l’armée américaine. Bref, tout ne sera pas rose et aussi clair que cela.
De nombreux flash-back mais qui sont faciles à suivre. On entre tout de suite dans l’ambiance. Il est question d’amitié bouleversée par la guerre. Yann réussit encore à nous surprendre avec cette belle fresque historique. Certes, c’est classique dans la trame et dans le dessin mais c’est diablement efficace. Il arrive toujours à apporter quelque chose qui retient l’attention des lecteurs. Bref, il possède le talent d’avoir la maîtrise dans un univers certes connu sur la montée du nazisme.
Un bon premier tome qui laisse augurer une aventure prometteuse.
J'ai adoré cette série .Une excellente histoire regroupant l'aviation ,la seconde guerre mondiale et une formidable amitiés entre les personnages .
Ce que j'en pense:
Le scénario se déroule durant la seconde guerre mondiale et mélange présent et passé. L'histoire s'installe lentement mais sûrement, mettant en place une intrigue très prometteuse. Il y a très peu de rebondissements mais beaucoup de bonds dans le temps. Le passé alimente l'histoire du présent comme des flash-backs. Ce tome 1 est une vraie belle entrée en matière pour l'histoire et mon seul regret est qu'il se termine trop tôt.
Outre une intrigue alléchante, ce premier tome met en place des personnages très charismatiques. Max qui est au centre de ce tome a tout du héros comme on les aime. Le personnage de Hanna prend également une grande place et elle prend toute sa dimension à la fin de ce tome.
L'écriture est simple et efficace, les dessins sont beaux et j'ai apprécié les multiples détails des avions. Les couleurs sont sublimes et apportent à la BD cette ambiance qui lui est propre.
Bref:
Vivement que je découvre la suite!
https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2017/04/26/dent-dours-t1-max-de-yann-et-henriet
Je rejoins les avis positifs émis ici. J'ai lu le cycle 1 (les 3 premiers albums) et c'est de la bonne BD à tout point de vue. Bon scénario et bon graphisme. L'histoire d'une amitié impossible sur fond de Seconde Guerre mondiale. Compliment aux auteurs.
Il y a des BD qui, à l'instar du vin, se bonifient avec le temps ; "Dent d'ours" est de celles là.
Je ne l'aurais pas cru, honnêtement, lorsque j'ai acheté le 1er tome. Certes, le dessin est très beau, mais j'avais l'impression d'avoir lu cet album très vite, et de ne rien en avoir gardé.
J'avais quand même acheté et lu les 2 tomes suivants, sans déplaisir. Mais j'étais une fois de plus déçu qu'on nous propose une histoire en 3 tomes. C'est TOUJOURS trop court, quel que soit la qualité de l'histoire ou des auteurs.
Ayant appris qu'il y aurait un 2nd cycle, j'ai relu le 1er cycle, et l m'a vraiment plus ; je me suis réjoui à l'idée de retrouver Hanna et "Max", dans un autre cycle.
Car le grand mérite de Yann (et de Henriet, qui a créé le visuel des personnages et de l'histoire), c'est de réussir à rendre attachant le personnage de Hanna, et dans une moindre mesure celui de "Max".
Finalement, j'ai envie de les revoir, de savoir ce qu'ils sont devenus, et si ils ont survécu. Parce qu'il y a de l'humain, finalement, dans cette histoire macabre.
J'émettrai 1 critique, cependant :
A en croire les auteurs (et d'une manière générale, le monde médiatico-politico-intellectuel), il y avait dans cette époque chaotique, les "juifs" et puis "les autres".
Les uns étaient forcément les victimes persécutées, et avaient une religion (juive), quand le reste du monde, bourreaux de l'axe, résistants, simples civils ou militaires alliés, n'étaient pas persécutés, ne souffraient pas, n'avaient pas d'état d'âme et ni de religion.
C'est absurde !
l'écrasante majorité des hommes, femmes et enfants de cette guerre étaient chrétiens et ce qu'ils vivaient allait à l'encontre des préceptes de charité (d"humanisme, dirait-on - bêtement - aujourd'hui) du message biblique.
L'Allemagne nazie a emprisonné dans les camps de la mort des centaines de milliers de chrétiens rien qu'à Auschwitz en Pologne, mais les chrétiens n'ont jamais le statut de victimes, dans les BD.
Il serait bon, un jour, de rattraper cette injustice.
J'ai vraiment adoré cette bd. On voit la vie d'un petit garçons et une planche plus loing, la vie de l'homme qu'est devenue le petit garçons... C'est vraiment géniale. Le tome 2 est aussi bien. Vivement que le tome 3 sorte !!!
Cet album est un petit coup de cœur pour moi. Le dessin est superbe et j'aime beaucoup la couleur, notamment dans la scène d'amorce, toute en tons orangés, dont la violence tranche efficacement avec le charme du premier flashback. Au niveau esthétique, mention spéciale également pour la scène de la roue, où les poses et les expressions des deux adversaires sont très bien rendues.
Les dialogues sont également bien pensés, comme par exemple celui de la dent d'ours, lorsque Max fait usage de l'humour pour éviter de parler de son passé douloureux. Et pour ne rien gâcher au plaisir, le scénario est réellement intéressant, bien que fonctionnant sur des ressors connus. On pourra certes critiquer certaines invraisemblances, comme par exemple le fait que Max et Werner se ressemblent comme des frères jumeaux malgré leurs origines différentes, mais ce fait est défendable, puisqu'en plus d'être nécessaire à l'histoire, il transmet également un joli message, c'est-à-dire que la religion et les origines ne définissent pas la proximité entre deux personnes, et qu'un enfant juif peut n'être en rien différent d'un futur nazi... Ce sont les choix et les circonstances qui définissent les êtres humains.
Superbe bd tant dans le graphisme que dans le contenu. l'histoire d'amitié entre les 3 personnes dans la tourmente de l'histoire (un juif 2 allemand s est une belle leçon d'humanité). Les nombreux flash back permettent de bien comprendre le cheminement de ces 3 êtres. J'attends la suite avec impatience tout en sachant que la série devrait s'arrêter au bout de 3 tomes. Un par héros. Ça nous changera des séries sans fin et sans scénario. Note 4 sur 5
Superbe couverte, dessins très beaux et l'histoire est prenante. Si vous êtes fan d'aviation, vous trouverez votre bonheur aussi.
A conseiller sans hésiter.
J ADORE CETTE HISTOIRE OU LE REGARD DE LA 2IEME GUERRE ET VUE SOUS UN AUTRE ANGLE ET OU L AMBIGUITE DES PERSONNAGES APPARAÎT DES LEURS ENFANCES.ON PEUT PAR AILLEURS AVOIR UN REGARD INEDIT SUR LES JEUNESSES HITLERIENNES ET LEURS ACTIVITES EN L OCCURENCE LA FORMATION DE FUTURS PILOTES DANS UN BUT EVIDENT...LE SCENARIO EST VRAIMENT PRENANT,JE N ADHERE PAS TROP EN GENERAL AU CINEMA LA METHODE DES FLASH BACK MAIS EN BD ET POUR CETTE HISTOIRE CELA APPORTE DU CASH.LES COULEURS SONT EXTRA ET SONT ICI UNE VERITABLE VALEURS INDISPENSABLE A L AMBIANCE POUR L EMOTION QUE MOI J Y AIS RESSENTI.LE DESSIN EST DE FACTURE PLUS QUE HONNETE ET J ADORE CES CORSAIRS SURTOUT SUR LE PORTE AVION,UN GROS TRAVAILLE DE DOCS A DU ETRE REALISE ET CELA NE TROMPE PAS.J ATTENDS AVEC HATE LE T2
Tres bon sujet un rien naïf soutenu par un superbe dessin sans faute historique. J'attends avec impatience la suite.