Été de l'an 12 avant J-C. Alix étant resté à Athènes, Titus et Kephren en profitent pour se rendre à Pessinonte. En effet, ce dernier est persuadé que son destin prometteur, révélé par la pythie de Delphes, s'accomplira après une visite au temple de la déesse Cybèle. Devenir plus puissant qu'Alix, telle est à présent son obsession. Mais attention, pour distraire les Galles, ces prêtres eunuques qui protègent l'édifice sacré, il va lui falloir user de ruse et de discrétion. Mais est-il réellement conscient des risques encourus et le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
Valérie Mangin poursuit ce deuxième cycle en focalisant l'intérêt sur les deux adolescents et notamment Kephren. Avec, en arrière-plan, une intrigue mêlant enlèvement et sacrifice, la scénariste dévoile la psychologie du jeune garçon qui, malgré un caractère difficile et un orgueil développé, reste fragile. Le ton général s'assombrit grâce à un subtil mélange de passion, de cruauté, de loyauté et de folie humaine. L'équilibre entre réalisme historique et fiction est maintenu, le lecteur pourra d'ailleurs démêler le vrai du faux en surfant sur le site web, très bien conçu, dédié à la série.
Thierry Desmarez, ancien décorateur à la Comédie Française, est très à l'aise et précis dans les décors (architecture, intérieurs et nature). Son trait réaliste et moderne s'est approprié naturellement cet Alix mature mais les visages restent un peu figés et rigides par moments. Les couleurs, confiées sur ce tome à Jean-Jacques Chagnaud sont lumineuses mais manquent de contraste dans les scènes de clair-obscur. Cependant, l'ensemble demeure tout à fait agréable.
Le choix de s'intéresser aux deux enfants rend cette suite palpitante et surprenante, sachant que le troisième opus redonnera certainement la main à Alix pour une vengeance s'annonçant terrible. Certains héros se voient offrir une seconde vie (ou dans ce cas une vieillesse) : Alix la mérite amplement.
Lien vers site officiel : http://www.alixsenator.com/
Ce cinquième tome est en baisse par rapport au précédent, notamment au niveau du scénario que je trouve nettement moins bien. De plus, la castration de Khephren n'a rien à faire dans un album de cette série.
Le mythe de Cybèle est étroitement lié à la folie et la castration. Ses prêtres pratiquaient des rituels d'auto-castration. Ceci explique peut-être cela...
Je ne puis que rejoindre certains avis exprimés. Grosse déception. La quête d’éternité et de pouvoir passerait-elle par la mutilation, par la castration ? Est-ce là le prix que les dieux font subir aux mortels lorsqu’ils désirent se substituer à eux ? Dans la Bible, le péché de déité se traduit, au contraire, par l’irruption de la sexualité ( Adam et Eve) ou par la diversité des langues (Tour de Babel). Ce qui, finalement, s’avère un plus (que serions-nous sans l’exercice de la sexualité et sans la parole multiple, diverse, diversifiée ?). Dans ce récit, c’est l’amputation, la castration qui constitue le châtiment. Qu’un Jodorowsky (que j’apprécie beaucoup par ailleurs) fasse subir de telles mutilations à ses personnages, ce serait, à la limite, plus compréhensible (son œuvre se nourrit de ces blessures dans les corps et dans les chairs) mais, dans le contexte jadis bien prude d’Alix, ceci paraît bien inadéquat. Je ne poste jamais d'avis mais là, en toute humilité, je souhaitais intervenir...
Sombre histoire autour du mythe de Cybèle.
Quelques cases encore enfantines mais le scénario tient la route et les dessins sont bons.
Première grosse déception que cet album dans la série. Le scénario est vide, sans intérêt avec en point d'orgue la mutilation de ce pauvre Kephren très penible et qui n'a aucun sens. Tout est convenu, attendu, sans surprise,...
Une série qui s'arrêtera probablement là pour moi.
Dure épreuve pour Khephren le fils d’Enak. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les auteurs de ce tome 5 n’ont pas été tendres avec lui. Celui-ci est aussi naïf que son père, et il va apprendre à ses dépens qu’essayer de toucher l’éternité apporte le malheur.
Les auteurs ont frappé très fort en faisant subir à Khephren ce que nul n’aurait osé faire à Enak dans la série mère. Je suis extrêmement impatient de connaître la suite dans le prochain tome pour savoir comment Khephren va pouvoir vivre avec ce qui vient de lui arriver. Va-t-il sombrer du côté obscur et devenir le nouvel Arbacès ou son malheur lui fera-t-il trouver la sagesse ?
Cette série, Alix Senator, me captive de plus en plus et tient vraiment ses promesses. Les dessins sont toujours admirables et on prend beaucoup plus de plaisir qu’avec la série Alix qui peine à trouver un second souffle. Excellent !
Alix, le globe-trotter mandaté par César pour des missions plus ou moins ubuesques, accompagné d'un faire valoir qui ne sait pas courir 10 mètres sans perdre sa caliga ou se tordre la cheville et que l'on retrouve tous les 6 mois depuis 30 ans est à mille lieues de cette série-ci que je n'hésite pas à qualifier d'exceptionnelle.
Avec ce 5ème tome, les auteurs sont allés très loin.
Je n'aurais jamais imaginé une telle dramaturgie.
Bravo.