L
es légions de Varius s’enfoncent en Germanie et s’étirent sous les frondaisons vers leur perte, vers ce que l’Histoire retiendra sous le nom de bataille de Teutobourg.
Amours déçus et amitié trahie, honneur bafoué et traîtrise assumée sont des moteurs efficaces en matière de dramaturgie ou plus prosaïquement de scénarios BD. Enrico Marini en fait brillamment la démonstration avec cette série, où sur un fond historique, il déroule une fiction péplum habilement ficelée. Loin de la ligne claire d’Alix ou du réalisme de Murena, Les Aigles de Rome dessinent leur propre voie, celle du beau et grand spectacle où le guerrier goûte au plaisir du repos avant que de partir au combat.
Ce cinquième opus est l’occasion pour le dessinateur helvète de montrer, à ceux qui en doutaient encore, sa maîtrise graphique et ses qualités de mise en scène. Prenant, efficacement découpé, n’épargnant aucun détail des horreurs des guerres barbares, le récit d’Enrico Marini fait dans l’efficace et le dynamique sans oublier la touche de romantisme et de sexualité qui sont la marque des blockbusters savamment dosés… pour plaire au plus grand nombre.
L’histoire pourrait s’arrêter là, mais il reste un différend à régler définitivement entre les « frères » de lait d’hier devenus les ennemis d’aujourd’hui. Vulnerant omnes, ultima necat, il n’est pas ici question d’heures, mais de coups ! Qui portera le dernier et criera le traditionnel Væ victis ?
Bataille épique au fin fond des forêts, affrontement final entre faux-frères.
La plume aiguisée et les couleurs embrumées offrent à la saga une véritable atmosphère peplumesque.
Le dernier tome nous amène à la bataille finale qui est très bien dessinée avec beaucoup des détails. Le final est tragique pour certains et triomphal pour d'autres. Je suis juste un peu déçu par le manque d'un "aftermath". J'espère qu'il y aura une suite afin de clarifier certains choses.
Cette fois on y est! Place à la bataille finale magnifiquement dessinée par Marini. Mention spéciale à la double planche exceptionnelle que l’on admire pendant de longues minutes. La violence est inévitable pour cette fin de cycle mais, une fois n’est pas coutume, la mise en abime finale est scenaristiquement très bien trouvée et ouvre laisse entrevoir la suite de la série.
Série superbe.
Le dessin, les couleurs sont magnifiques comme toujours avec "Marini" inside ...
Le scénario tient la route.
De mon point de vue , du niveau de Blueberry, c'est peu dire.
J'attends le 6 avec impatience.
http://dcafeine.blogspot.be/2017/02/les-aigles-de-rome-livre-v-marini.html
Pour certain le Graal, pour d'autres une attente frénétique! Voici enfin venu le tome cinq de la saga Les Aigles de Rome, écrite, scénarisée et dessinée par le virtuose Enrico "Macias" Marini.
Enrico (à prononcer à l'italienne , avec les doigts , les mains aux ciels etc...Enricooooooo) qui , pour les moins féru d’entre-vous, à également dessiné les éponymes saga d'Olivier Varèse et Gipsy pour ne citer que quelques-un de ces succès, à franchement du talents.
Les Aigles de Rome c'est une pièce , genre théatre de Plaute, un gros péplum , qui nous transporte en pleine époque Romaine ,époque où la mini-jupe, la tresse et tutti quanti faisait fureur. Et c'est surtout aussi une histoire d’amitié et de fraternité brisée entre deux frères d'armes : Marcus , le beau romain au yeux enflammé, vivant par le cœur et qui n'a vocation que de servir l'Empire, et Arminius , le svelte germain aux yeux bleus, froid, calculateur et qui est rongé par l'ambition et sa folle revanche contre le joug romain. Folie destructrice qui plus est, les emmènera sur un territoire hostile où le drame n'en sera que plus imminent;
Car Arminius a réussi à fomenter sa révolution (oh le vilain) et à rallier la majorité des peuples germains sous ça bannière ; et le voilà fin près à abattre ces cartes afin de pourfendre les légions de Varius et infliger une cuisante humiliation à Rome et sa suprématie légendaire ... Marcus aura beau se débattre et essayer de se mettre en travers, l'épilogue semble inéluctable : La bataille de Teutobourg (ce n'est pas moi qui le dis mais les différents manuels d'histoire).
Graphiquement c'est magnifique, ça en est presque de la masturbation visuelle (franchement ça claque).
Que l'on observe chaque dessin à travers l’œil du néophyte où du fervent expert d'art, le travail de recherche historique et artistique se fait sentir sans compter la débauche graphique du plus bel effet. Bien entendu, toujours parsemé d'une joli fesse où d'un téton qui adoucira un peu la violence rude de l'époque (aaah l'amour). Le travail des couleurs n'est pas en reste et m'a personnellement fasciné car il joue ici un vrai rôle , et permet de ressentir spontanément les enjeux encours.
Néanmoins, malgré la trame de cette dualité fraternelle et la bataille elle-même qui en est la finalité du récit, l'épisode est scénaristique-ment en deçà des précédents voire même pauvre; se laissant facilement reposer sur les acquis installés lors des précédents opus. Ce 5e épisode n'apporte pas de réel rebondissement, d'intrigue, de dénouement , voire même d’intérêt au niveau des personnages , si ce n'est l'objectif d'installer la bataille qui arrive à grand pas. Si je devais caractériser cet épisode , je dirait : beau, basique, animal et sombre.
J'ai dis sombre ? Et oui , à chaque épisode l'on sent la noirceur et le voile de la mort arriver d'un pas lourd. Si j'osais faire un amalgame très (mais très) maladroit, je dirait que c'est un peu le Harry Potter de la robe la Harry Potter sauf que tout est vraiment différent y compris l'univers (quand je vous dis que c'est un Amalgame maladroit). Bref ici nous ne sommes pas en train de lire une satire d'Horace.
Au final , même si ce Livre V ne m'a pas arraché une once de larme , ce blockbuster de la bande dessiné à la Tortues Ninja (oui j'aime comparer l'improbable) plaira par son coté traîtrise, gloire et virilité comme un bon épisode de "gloire et beauté" ...Toi qui aime le bô dessin, une belle saga , la pilosité de l'auteur , une fresque historique, où la mini-jupette micro-fesse , voire même un peu de tout ? Ce drame péplum est pour toi !
C'est chez qui ? Dargaud, 64 pages supers , c'est bien torché et c'est kikoulol. Qui portera le dernier coup de glaive ?
Je viens de relire les quatre premiers volumes des "Aigles de Rome " avant de me lancer dans la lecture de ce cinquième opus.
Et bien, il faut avouer que cette série se bonifie avec le temps.
J'ai l'impression que Marini n'a écrit cette série que pour décrire cette bataille de Teutoburg (la double planche 46-47 en est la preuve),où se joue le destin des peuples mais surtout celui de deux frères ennemis à présent, Arminius qui redevient Ermanamer, et Marcus.Les scènes de combat sont magnifiquement bien dessinées , et j'en suis à regretter que cet opus n'ait pas bénéficié d'un tirage grand format noir et blanc, comme le précédent, pour apprécier encore plus le le trait d'Enrico Marini.
Cet épisode est violent mais Marini arrive tout de même à glisser quelques scènes de sexe dans ce flot de sang, on ne se refait pas!
Vivement le prochain volume.
Excellent !!!
Un 5ème opus qui détonne, des dessins resplendissants aux services de batailles haletantes où nos deux protagonistes basculent encore un peu plus dans la violence d'une guerre impitoyable.
Tout comme "Kurdy1207" lu un peu plus bas, je trouve moi aussi qu'avec Murena, Arelate et cette superbe série, l'antiquité Romaine se révèle sous sa plus belle toge ces dernières années en BD.
superbe, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit après avoir fini cet album.
j'aime beaucoup cette série mais là je trouve que Marini c'est dépassé.
que ce soit pour le scénario et les dessins comme, et surtout, pour les couleurs.
seul l'attente, trop longue, pour le prochain tome me désespère.
Toujours aussi génial ! Que ce soit le dessin ou l’histoire, rien ne laisse indifférent. Le déchirement d’anciens amis que la guerre sépare à tout jamais est le fil rouge de l’histoire, mais le point d’orgue appartient à la bataille finale absolument grandiose, et la double page qui lui est entièrement consacrée est magnifique. De la bataille, Ermanamer sauvera Titus le fils de Marcus. Cela ouvre sans doute le scénario du prochain volume…
Entre Murena, Arelate et les Aigles de Rome, la BD consacrée aux romains est excellemment bien fournie. Dessinateurs et scénaristes, Merci !
Superbes dessins comme d'habitude. les scènes de combat sont magnifiquement détaillés. J'ai dévoré cet album d'une seule traite, vivement la suite car je suis resté quelque peu sur ma faim.