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’ « Himalaya » elle-même subit l’occupation allemande. En effet, la péniche de René a été réquisitionnée pour transporter du matériel, et ses habitants doivent supporter l'embarrassante présence d’un soldat. Par ce fait, Jeanne ne peut pas quitter son puits de chaîne sans risquer de se faire arrêter. Alors que l’embarcation et son petit monde quittent Paris pour la campagne Yonnaise, François fera tout pour aider la jeune femme à obtenir des nouvelles de sa sœur.
Décidément Gibrat est un formidable raconteur d’histoire. Même si Le sursis et Le vol du corbeau se déroulent lors la période mouvementée de l’occupation allemande et y traitent de la lutte menée par les résistants, ne vous attendez pas à y trouver une action débordante ou des combats acharnés. A l'instar de la scène sur les toits de Paris, où la parole est mise en avant, c’est en décrivant la vie quotidienne de ses protagonistes que l’auteur nous mène, au fil de l’eau, à suivre leur destinée. Et c’est au rythme, lent à outrance, de la péniche que va se dévoiler l’intrigue pour atteindre son dénouement.
Car intrigue il y a, et pas des moindres. Nous le laissant entendre par quelques détails parsemés dans le premier tome, l’auteur fait ici clairement comprendre que tout n’est pas blanc ou noir, et que ses personnages sont loin de n’avoir qu’une facette. C’est en cohabitant ensemble dans l’espace restreint de la péniche et en se découvrant mutuellement qu’ils vont évoluer et que l’auteur, sans utiliser l’humour omniprésent du tome 1, va dévoiler leur véritable personnalité. Ses faux héros sont, dans ce tome, beaucoup plus graves, car rattrapés par les événements.
Le coup de crayon de Gibrat est à la hauteur de ses histoires. On ne peut que le féliciter de s’être lancé en solo dans ces deux séries, tant il sait accorder son scénario à son dessin. Son trait tout en douceur est merveilleusement soutenu par une mise en couleurs impeccable, et on ressent vraiment le plaisir qu’il a pu avoir à représenter la capitale dans les deux derniers albums, avec un souci du détail et des décors exemplaire. Son encrage léger donne à ses planches une impression de délicatesse, même si parfois on peut remarquer une trop grande différence entre l’évanescence du visage des deux sœurs et le reste du décor. Enfin, c’est un réel plaisir de retrouver son héroïne, tout au long de l’album, surtout après une période d’attente qui a du paraître bien longue aux lecteurs.
Si j'avais trouvé le premier cycle "le Sursis" bon, "Le vol du corbeau", c'est deux niveau au dessus !
Ambiance, scénario, dessin, tout y est ! Et de très haut niveau de bout en bout !
Aller M. Gibrat, on se fait plaisir avec un troisième cycle ?...
La péniche où se trouve Jeanne et François a été réquisitionné par les Allemands afin d'acheminer du matériel. Il est donc plus difficile pour Jeanne de retrouver sa soeur et de découvrir l'identité du mystérieux corbeau.
Ce deuxième tome est un peu moins savoureux que son pécédent du point de vue des dialogues. Néanmoins, le scénario est très bien ficelé, même si un peu prévisible, et réussit à captiver le lecteur. Les dessins sont, bien sûr, toujours superbes !
La fin laisse espérer une suite ...!?? En tout cas, on espère.
J'ai bien-sûr enchaîné sur le deuxième volume avec la rencontre savoureuse entre Jeanne et Cécile. L'histoire se déroule inexorablement illuminée par la présence des deux soeurs. Le final plein d'espoir pourrait nous faire augurer d'un troisième diptyque.
Le second album s'est fait désirer... et a tenu toutes les promesses du premier. La grande Histoire rejoint la petite. Le scénario ne faiblit à aucune page et le dessin est absolument magnifique. Un très bon moment de lecture que nous offre Gibrat. Merci Monsieur Gibrat.
Suite du même niveau que le T1, le rythme est assez lent, mais dérive aussi agréablement que celui de la péniche sur laquelle ont pris place les protagonistes.
La guerre passe en arrière-plan, mais quelques salauds sont toujours présents, vite remplacés par les résistants de la dernière heure.
Plusieurs rebondissements, pas forcément très crédibles, quelques ficelles un peu grosses, et une fin prévisible, mais ne boudons pas notre plaisir, c'est quand même du très bon Gibrat.
Une très bonne BD très jolie (mais perso vu le sursis j'en attendais pas moins).
Le seul bémol que je reproche est le trop grand lapse de temps séparant les parutions entre tome 1 et 2 ce qui fait qu'en se penchant un peu sur le tome 1, vu les indices qui 'y trouvent, on devine la suite et le "rebondissement" qui intervient dans le 2nd volume... ce qui est dommage pour un rebondissement !
Sinon mis a part ce petit reproche, une très belle BD à lire et à relire.
graphiquement, je mets 11/10, y'a pas a dire, c'est vraiment superbe et ce style colle merveilleusement bien à l'histoire. Toutefois, je trouve le rythme un peu lent et l'originalité de l'histoire vraiment banale, la fin n'a pas répondu à mes attentes, je ne m'attendais certainement pas a ce qu'il y ait de l'action mais je trouve que le scénario se focalise trop sur l'histoire d'amour et pas assez sur le reste
(Cet avis vaut pour les 2 tomes)
La série "Le vol du corbeau" nous offre, pour notre plus grand bonheur, une prolongation du plaisir que la lecture de "Le Sursis" avait fait naître. A lire absolument.
Le graphisme est très beau et retrancrit a merveille l'époque et l'ambiance (quelle beauté cette Jeanne). Les persos sont authentiques.
Néanmoins je reste un peu déçu et ne partage pas l'enthousiasme des autres avis sur le scenar. C'est d'un niveau téléfilm consensuel mais pas plus haut. Je trouve le rythme un peu faible.
L'intrigue est menée de main de maître. en effet on est littéralement plongé dans cette histoire notamment avec un rythme accéléré qui ne nous laisse aucune minute de répit. De plus en ce qui concerne les révélations il n'y a pas a dire elles sont vraiment à la hauteur, même si le "truc" de François pour faire ses cambriolages tranquils pouvait être deviné, il n'y avait aucun moyen d'en être sûr et certain. Le suspense et bien ménagé et la lueur d'espoir de la fin laisse présager un dénouement heureux. Bref un excellent moment.
Bingo, j'intercepte le camion qui vient livrer mon libraire, j'y trouve Le vol du Corbeau 2, génial....
Gibrat conclue ce cycle admirablement, le scénario vaut les précédents, il n'est ni meilleur, ni pire, aussi bien...
Comme pour la série Le Sursis à laquelle le Vol de Corbeau fait suite, le titre révèle sa signification dans ce dernier tome.
Le dessin est également conforme à la réputation de Gibrat, les couleurs sont appropriées. En fait, les 2 cycles pourraient être réunis dans un coffret ou en intégrale sans qu'on n'y voie une discontinuité.