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es rives du Bosphore, aux frondaisons africaines pour finir dans les ruines du palais d’Eschnapur, Jean Dufaux se résigne avec Kim Nelson à écrire l’ultime volet de l’histoire de Djinn.
Avec ce treizième titre, l’heure du bilan est arrivée ! Mais comment - en quelques lignes - résumer plus de quinze ans d’une saga qui se perd dans les lacets du temps à la quête d’un trésor, à la poursuite d’un mythe.
Passé l’engouement du premier cycle et une aventure africaine tragique autant que déroutante, cette épopée indienne est marquée par la maturité graphique d’Ana Mirallès. Cette dernière livre dans Le pavillon des plaisirs, Une jeunesse éternelle ou Un honneur retrouvé des planches d’une lumineuse sensualité et d’une grande finesse qui viennent tempérer les bouffées érotiques du conteur belge. Reléguant au second plan un scénario qui ne démérite pas malgré une fantasmagorie toute masculine, la dessinatrice espagnole enchante ses lecteurs par la volupté et la délicate élégance de son trait.
Alors cet album est-il de trop ? Peut-être ! Nullement indispensable à la compréhension générale du récit, cet épilogue permet toutefois à Jean Dufaux de mettre en parallèle nombre de situations et de clore ainsi des portes qu’il estimait certainement mal fermées. Reste dès lors le souvenir d’une belle histoire plaisamment racontée et superbement dessinée.
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