L
e major Gabriel Drum, qui était porté disparu, revient sur Terre détenteur d’un message des aliens : la planète va disparaître. Seuls six cent soixante-six humains pourront embarquer à bord d’un vaisseau et être sauvés. Pendant ce temps, l’équipage du Clarke a bien du mal à faire confiance aux Constructeurs. Ses agissements pourraient bien finir par mettre en colère les extra-terrestres ce qui, compte tenu de leur puissance, n’est peut-être pas une bonne idée.
Quatrième épisode pour cette saga bâtie comme une série télé et toujours pas de baisse de tension à signaler. La narration de Charles Soule est à nouveau captivante et ingénieuse, jouant de manière alternative sur plusieurs théâtres d’opération. Les rebondissements et les révélations sont nombreux, les chapitres s'achèvent sur d’habiles cliffhangers et la dramaturgie s’intensifie. C’est maintenant l’existence même de l’humanité qui est en jeu et seuls quelques élus intégreront l’arche destinée à préserver la race. Mais par ignorance de ce qui se trame ou par des visées d’un égoïsme absolu, des actes individuels risquent bien de condamner tout le monde. Le scénariste calme un peu le rythme pour livrer des informations et mettre en place les derniers éléments d’une histoire constamment prenante. Si la partie graphique d’Alberto Jiménez Albuquerque est toujours dénuée de charme – en dehors des scènes dans l’espace –, sa composition se montre suffisamment habile et efficace pour que la lecture ne souffre pas trop de ce déficit de séduction.
Letter 44 est un divertissement palpitant sur lequel il serait dommage de ne pas se pencher.
Poster un avis sur cet album