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etite surprise, Emmanuel Moynot revient aux manettes des enquêtes de Nestor Burma. En effet, Casterman a décidé d’augmenter le rythme de parution des titres de la franchise chère à Léo Malet. Alors que Nicolas Barral s’est concentré jusqu’à présent sur des volumes tirés des Nouveaux Mystères de Paris (ensemble de romans rédigés entre 1954 et 1959), l’auteur de L’original a choisi un texte datant de 1945 mettant en scène un détective avec quelques années et pas mal de bosses en moins : Nestor Burma contre C.Q.F.D. Exit les fifties et la 4CV Renault, willkommen zurück l’Occupation, la Traction gazogène et les joies du marché noir.
Burma, tout juste de retour du Stalag (cf. 120 rue de la Gare), survit grâce à des affaires de mœurs et d’adultères. Avec sa chance habituelle, comme le remarque incidemment le pas encore commissaire Faroux, il se retrouve embarqué dans une histoire de meurtre et d’immeuble à double entrée. S’il n’y avait pas cette jolie rousse également d’impliquée, il aurait certainement lâché le morceau, bon, passons. Évidemment, le cas se complique rapidement alors que les identités de la victime et de la femme fatale se dédoublent et que d’anciens comparses surgissent sur la piste d’un butin en cavale. Heureusement que le héros a réussi à dégoter un peu de gris pour sa bouffarde, il va en avoir sacrément besoin pour dénouer cette pelote emberlificotée.
Le programme est connu : une intrigue tortueuse à souhait, la distribution habituelle (outre le vrai-faux Némésis Faroux, Hélène et le déjà très imbibé Covet sont de la partie) et, comme terrain de jeu, la Capitale, même si, sous le joug nazi, la Ville Lumière a perdu quelque peu de son lustre. L’équation est posée, les inconnues seront évidemment résolues en temps voulus grâce au flair légendaire du limier : rien de très nouveau en sorte, sauf la manière. Le dessinateur profite de l'aubaine pour se mettre en avant de la plus belle des façons ! L’ambiance dérangeante de ces années noires est parfaitement retranscrite. Celle-ci pourrait se résumer à "malgré tout, la vie continue et il faut se lever pour aller traquer les méchants". Si l’Occupant n’a aucun rôle majeur à jouer dans le récit, les couleurs grisonnantes et plates suggèrent immanquablement sa présence, tandis que les privations (le tabac et le café, les deux carburants indispensables de l’enquêteur) exacerbent les nerfs de tout un chacun.
Le style robuste de Moynot dépeint des acteurs fatigués s’agitant dans une ville éteinte. Passées les quelques allures «tardiesques» contractuelles, le résultat s’avère puissant et très convaincant. Le trait sous-entend autant qu’il montre et, dans les deux cas, cela ne suggère rien de bon. Au final, au-delà du texte en lui-même, Nestor Burma contre C.Q.F.D. offre un témoignage franc et sans fard de son époque.
Ah non là c'est difficile....
le dessin est mauvais, pale immitation de tardi en loupé
le scénario est bon ça sauve l'album
Cet album marque le retour de Moynot après l'interlude des deux opus signés Barral. C'est somme tout assez inégal, mais on peut néanmoins trouver cet album sympathique et somme tout assez cohérent et bien ficelé, même si la dernière partie prête un peu à la confusion. Le dessin particulier et authentique de Moynot est agréable et sert le récit (il est quelque part plus introspectif que celui de Barral). Et puis Burma qui tombe amoureux, c'est quand même inattendu et vaut le détour! Rien que pour cela, on pourra prêter de la sympathie à cet album.
J'ai hésité entre la note de 2 et celle de 3, mais j'ai décidé de mettre la moyenne.
Encore une fois déçus par les dessins (brouillons) et les scénarios (confus) de Moynot. Je ne comprends pas pourquoi l'éditeur caterman persiste dans cette direction. Les deux albums de Barral m'avait pourtant réconcilié avec la série (depuis l’arrêt de tardi). Encore un album dispensable en attendant le retour (?) de Barral !
Le dessin de Moynot comparé à celui de Barral de « Micmac moche au Boul’Mich » est une grande déception. Le scénario, quant à lui, est intéressant même s’il n’y a rien de grandiose dans ce volume. Reste que Burma tombe amoureux d’une femme qui a tué son ex pour se protéger. Il fera tout pour que ce meurtre ne lui soit pas attribué mais le destin de Jeanne / Lydia Barton sera cruel et la douleur de Burma réelle.
Paris, 1942. De retour de captivité, NESTOR BURMA reprend du service en ré-ouvrant son agence de détective privé. Mais en ces temps troublés, les clients ne se bousculent pas au portillon. Tout va cependant changer quand, au hasard d'une rue, notre ami Burma tombe sous le charme d'une jolie rouquine et décide de la suivre ... sans se douter que la donzelle le conduira bien malgré lui dans une histoire de meurtres et de lingots d'or à retrouver.
Moynot revient aux commandes de la série, et ce n'est franchement pas une réussite ! Le dessin est minable, plein d'approximations, et les couleurs très mal choisies. Le scénario est lui très confus, on s'embrouille facilement à la lecture, entre les noms trop nombreux et les rebondissements successifs qui ne sont pas tous très clairs. Bref, pour moi l'un des albums les moins intéressants de la série, surtout à cause du dessin de Moynot qui ne me plaît pas du tout.
Un Burma très classique.
Une enquête à l'ancienne : filatures, indics, interrogatoires, recoupements d'articles de presse...
Et Burma tombe amoureux !!!