L
’Europe a subi une série de tremblements de terre, des tsunamis ont ravagé les côtes et les centrales nucléaires sont détruites. Marie, ses deux fils et un jeune garçon tentent, tant bien que mal, de tirer leur épingle du jeu dans ce monde apocalyptique. Ils voudraient rejoindre l’Espagne, mais les transports ne fonctionnent plus, les bandes de pillards sévissent et les meutes de chiens sauvages menacent. La nourriture se fait rare et les survivants craignent qu’elle soit contaminée par les radiations.
Ajoutons des zombies et on aura tous les ingrédients pour refaire Walking Dead, à un détail près : les héros sont en position de faiblesse. Jean-Christophe Chauzy se prive ainsi d’un important ressort dramatique puisque les protagonistes ne peuvent que fuir et subir alors que le lecteur souhaiterait qu’ils construisent et qu’ils confrontent. L’autre option aurait été d’explorer la psychologie des personnages (Cormac McCarthy l’a fait avec brio dans le roman La route), ce qu’il ne fait pas non plus. Avec une mère dépressive, il y avait pourtant de la matière. L’histoire s’étire donc inutilement sans véritablement progresser. Enfin, le récit est narré par le plus jeune des garçons et le ton enfantin finit par lasser.
Le dessin est de belle qualité. L’auteur, qui tient également les pinceaux, réalise d’impressionnantes scènes de destruction et ses paysages des Pyrénées sont très bien rendus, fréquemment par de très grandes illustrations. Les visages des personnages ont cependant tendance à être un peu figés et sans expression. Mention spéciale à la mise en page souvent construite sur deux planches. La stratégie permet notamment des effets panoramiques spectaculaires, telles ces images d’une hauteur de quatre centimètres par quarante-cinq de largeur. Aussi, le chaos de certaines scènes est habilement accentué par des cases asymétriques.
Le scénario, un peu mou, n'apporte rien à un genre maintes fois abordé dans la littérature, le cinéma et la bande dessinée.
Je vais reprendre le même avis que pour le précédent tome:
Cette série m'est difficile à juger. Elle est parée de nombreuses qualités, que ce soit la ligne scénaristique passionnante ou encore la force du dessin lorsqu'il s'agit d'incarner les paysages et le chaos. Mais il y a le revers de ces qualités évidentes (à mes yeux): je ne suis pas parvenu à accrocher à la chair du récit, c'est à dire les interactions entre les personnages principaux ainsi que l'irruption de la violence parmi les survivants qui semble un peu rapide et forcée à mon goût. Et puis sur le plan graphique, la caracterisation des visages m'est apparue souvent confuse.
Bref, un album très attachant par certains côtes qui n'a pas su réellement attacher mon intérêt et mon affectation. Mais quelqu'un d'autre pourrait tout aussi légitimement adorer tant il y a de matière romanesque et sociale dans cette série très originale.
(note: 2,5/5)
Marie profite du dernier jour de vacances avant la rentrée pour faire du rangement mais un événement va bouleverser sa vie et celle de ses deux fils. La famille va devoir survivre suite à ce désastre apocalyptique.
Le scénario a des allures de fin du monde et est rempli de mystère. Où s'arrête le désastre? Qu'est-ce qui s'est réellement passé? On peut dire que l'auteur ne ménage pas le lecteur!
Le tome 1 met en avant le point de vue de Marie qui doit garder la tête froide et essayer de survivre et de protéger ses fils.
Le tome 2 quant à lui se consacre au point de vue des deux fils.
J'ai beaucoup d'admiration pour le personnage de Marie qui a une sacrée force de caractère. Elle se bat pour sa famille avec fougue. Les enfants quant à eux sont quelques peu agaçants...
Chauzy nous livre donc un récit de survie avec des personnages forts.
L'esthétique est sombre avec de nombreux paysages. C'est angoissant à souhait. Je ne suis pas forcément conquise par le graphisme mais l'ensemble fonctionne plutôt bien.
J'attends de voir avec impatience ce que va nous révéler le tome 3.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Nous montons d’un cran avec ce deuxième tome que ce soit dans l’histoire ou dans le graphisme. C’est peut-être les lieux où se poursuit cette aventure qui veut ça. Du coup nous avons droit à des images plus épurées une bonne partie de l’album et donc plus « propres ».
Au début, Marie est un peu dépassée par les évènements et semble se laisser aller. Les enfants prennent alors les devants jusqu’à ce que Marie se ressaisisse. Tout n’est qu’un champ de ruines. Des bandes se forment et se transforment en malfaiteurs. Notre petite troupe fait tout pour les éviter mais doit parfois se confronter.
Les animaux retournent à l’état sauvage comme Plutarque le chien de Théo qui rejoindra une meute avant que celle-ci ne tue son ancien maître.
Marie fera tout pour protéger ses enfants Jules et Hugo. Mais la folie qui s’est emparée des hommes viendra sauvagement bousculer ces trois êtres déboussolés.
Cette deuxième partie est extrêmement poignante et fait froid dans le dos.
Tres bon dessins. Le theme de la fin du monde est certes un classique et le happy end final tombe un peu comme un cheveu sur la soupe mais l histoire se tient et se laisse lire avec plaisir
Dans la lignée du premier album, cette suite est renversante.
Dessins et couleurs retranscrivent à merveille ce paysage de désolation, de fin du monde...
Le scénario tient parfaitement la route.
L'auteur réussi à nous faire réagir à une seule question : que deviendrais l'être humain coupé du monde, livré à lui même ?
On découvre au fil de cette suite que l'homme ne peut compter que sur lui même...
La fin bouleversante de ce diptyque ne nous laisse pas indifférent et nous rappel que l'homme n'est rien fasse à la nature et que celle-ci reprend toujours sa place...