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A u sortir de la Guerre de Sécession, la conquête de l’Ouest peut prendre son véritable essor. Dépêchées par le gouvernement, les missions de reconnaissance et de recensement se multiplient, avec pour objectif avoué l’exploitation des richesses d’une terre considérée comme vierge. C’est faire peu de cas des populations locales, dont les Comanches, passés maîtres dans l’art de conduire les chevaux.

L’odeur des garçons affamés est un album déroutant à plus d’un titre et dont il ne faut pas perdre de vue la portée symbolique pour en goûter tout le sel. La pièce qui se joue ici est celle de l’avenir d’un monde qui a l’opportunité de repartir de zéro. D’un côté, la prétendue civilisation, sûre de son bon droit, avance à grands pas. De l’autre, le monde sauvage résiste tant qu’il peut, avec les moyens qui sont les siens : forces de la nature, rêves, chamanisme… et bien sûr le cheval, car celui qui le dompte possède une longueur d’avance. Dans cette course folle, chacun tente d’imposer sa vision. Alors que certains se contentent de trouver dans cette terre aride un lieu de refuge, une possibilité de quitter un passé malsain, d’autres veulent façonner ce territoire selon leurs désirs personnels.

Les images fortes ne manquent pas, entre un chasseur de primes à moitié zombie qui se nourrit des chevaux et un chef indien qui, dans l’ombre, semble tirer les ficelles. Au milieu de tous ces intérêts divergents et parfois opposés, l’action se concentre sur deux personnages qui se rapprochent imperceptiblement : Oscar, photographe plus ou moins en fuite, et Milton, garçon de ferme qui ne fait pas mystère de ses intentions, s'affranchir de l'emprise des siens. Avec un chef de mission qui entend les mener à la baguette et semble lui aussi nourrir des projets secrets, ils vont arpenter les étendues désertiques dans un huis clos à ciel ouvert où un calme trompeur paraît ménager d’innombrables surprises.

Le dessin participe pleinement à l’immersion totale à laquelle le lecteur est convié. Les teintes, en particulier, jouent un rôle important dans l’installation d’ambiances propices au rapprochement entre les deux héros ou le rendu d’un soleil par moments éclatant. Les séquences oniriques, très belles, apportent comme un sentiment de douceur et de tendresse ; ce sont les visions silencieuses d’un cheminement personnel pour Oscar et Milton, à la croisée des mondes possibles. L’épilogue, magnifique d’espérance, invite à une évasion qui est le point d’orgue d’un album maîtrisé de bout en bout.

Par D. Wesel
Moyenne des chroniqueurs
8.1

Informations sur l'album

L'odeur des garçons affamés

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Note: 4.0/5 (91 votes)

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L'avis des visiteurs

    Benjie Le 31/01/2021 à 17:19:37

    Perplexe. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Le western revisité ? En tout cas : une vraie ambiance. L’histoire se déroule après la guerre de Sécession alors que la conquête de l’Ouest reprend. Stingley, ingénieur de son état, sûr de lui et autoritaire, a une vision de l’exploitation de ces contrées bien à lui et qui ne laisse aucune place aux nations premières. Il chevauche en compagnie d’Oscar Forest, un dandy-photographe, au passé sulfureux et de Milton, un garçon de ferme, qui joue le rôle du serviteur. Sur fond de paysages splendides servis par un très beau dessin qui nous fait ressentir la chaleur du Texas, s’affrontent les conceptions de la vie de chacun des personnages. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que leurs points de vue divergent. Au fil des pages, des liens se créent entre les acteurs de cette histoire, les passés se dévoilent. C’est alors que le fantastique fait son entrée dans le récit à travers des photos sur lesquelles apparaissent des ombres de Comanches dont l’esprit possède les lieux. De cet album, se dégage une intéressante réflexion sur la conquête de l’Ouest mais aussi une grande sensualité entre certains personnages. J’ai vraiment aimé jusqu’à… quelques pages avant la fin, quand le fantastique commence à prendre trop de place à mon goût.

    Erik67 Le 30/08/2020 à 20:42:06

    Rien que le titre est déjà en soi assez attirant car il intrigue. On se demande quelle est cette odeur et pourquoi ils sont affamés ? Ont-ils subi une famine ou une diète imposée ? Comment vont-ils réagir ? Autant de question qui ne trouveront certainement aucune réponse si on fait fausse route. Bref, il existe des bds qui d’emblée procurent une certaine fascination et elle en fait partie.

    Le chemin emprunté sera celui de la conquête de l’Ouest à la fin de la guerre de Sécession pour s’ouvrir à de nouveaux territoires qui offrent de belles perspectives. Il s’agit d’explorer, de quantifier, de répertorier et ceci en plein territoire hostile peuplé de comanches. Mais après tout, ils sont chez eux comme on pourrait dire on est chez nous.

    Ce que j’ai aimé dans cette œuvre, c’est le fait qu’il y a un trio totalement improbable entre trois personnages que l’on va découvrir peu à peu. Les dialogues sont exquis mais c’est surtout le fait que le récit prend son temps pour installer une certaine ambiance. Il y a certes des scènes d’action dont certaines à couper le souffle. Mais c’est subtil et on arrive progressivement aux révélations après de fausses pistes. Le final sera d’ailleurs une apothéose réussie.

    Que dire du graphisme ? Le dessin est d’une clarté absolue comme je les aime. Il y a un côté où l’on succombe au charme du trait et des couleurs vives de ces plaines endiablées. Oui, à la fin, on arrivera à ressentir l’odeur des garçons affamés et cela ne sera pas forcément dans la dentelle. C’est plus qu’un simple western !

    Shaddam4 Le 11/07/2019 à 14:52:08

    J’entends parler de Frederik Peeters depuis quelques années mais n’avais jamais ouvert un de ses albums pour plusieurs raisons: d’abord l’homonymie avec l’autre Peeters (oui, j’en suis désolé mais il m’arrive de confondre des auteurs), ensuite des couvertures moyennement attirantes (L‘homme gribouillé pas du tout, celle-ci moyennement mais assez basiquement western). Mal m’en a pris puisque en découvrant son rêve métaphysique Saccage j’ai été éberlué par son très grand talent technique allié à un univers très personnel…

    Oscar Forrest est photographe et participe à une expédition dans le grand Ouest, en compagnie d’un géologue fort en gueule et un garçon de ferme chargé de l’entretien du matériel. Le trio cohabite dans d’étranges relations entre méfiance et attirance. Autour d’eux les éléments à la puissance incommensurable, une nature belle et redoutable, mais aussi d’étranges rôdeurs. A mesure que chacun voit révéler les raisons de leur participation à ce voyage initiatique, les faux-semblants tombent…

    Alors que le monde de la BD (re)découvrait le talentueux Meyer et son Undertaker érigé en héritier directe du Blueberry de maître Giraud, on en oubliait (moi le premier) combien ces garçons affamés se rapprochaient bien plus de l’univers ésotérique et un peu New Age prôné par l’auteur d’Arzach et son comparse Jodorowsky. Il y a clairement ces deux filiations dans cet album à l’atmosphère unique, faite de silences, de regards et de rêves. Ce dandy urbain transposé dans l’Ouest sauvage dénote et l’on sait rapidement qu’il fuit quelque chose. L’attitude des trois hommes est étrange dès les premières pages, comme des incarnations des trois ages de la vie, trois ages où l’appétit sexuel varie. Il est question d’homosexualité bien sur dans cette histoire, toute en pudeur, mais plus globalement des conventions et des normes. Je remarque souvent l’écriture des scénaristes femmes, assez différente de celle des hommes de par leurs thèmes et leur traitement. C’est le cas ici où Loo Hui Phang installe ses trois personnages comme se courant après, dans une hiérarchie rappelée par le chef Stingley qui a pourtant la curieuse manie de se promener fesses à l’air… Ses deux acolytes rejettent ces normes pourtant, celles qui font de Milton une sorte d’esclave et celles qui empêchent Oscar d’expérimenter librement son art photographique. Il est question de l’image aussi, celle de la BD, des grands espaces, des cadrages improvisés et renvoyant sans cesse à l’objectif du photographe, aux images mentales enfin, lorsque le monde intérieur, des rêves, des pensées, pénètre celui des vivants.

    Très vite un petit mystère est présenté au travers de ces deux chasseurs, le pistolero défiguré et l’indien shaman. Que veulent-ils? L’un incarne sans doute la civilisation qui rechigne à laisser partir les deux jeunes gens, l’autre la liberté émancipée des corps… Comme dans tout récit initiatique, ésotérique, L’odeur des garçons affamés laisse son lecteur errer sur des images et des sons sans toujours véritablement comprendre ce qu’il voit. Et c’est agréable aussi de ne pas toujours chercher de sens lorsque le dessinateur laisse divaguer son imagination, comme Peeters l’explique dans ses motivations sur Saccage.

    Visuellement on a les couleurs de l’ouest, assez tranchées, dans les orangés et les verts tendres. Le trait du dessinateur est très élégant, très maîtrisé, à la fois encré et hachuré, permettant des lignes fines remplies d’ombres colorisées. Essentiellement constitué de plans rapprochés, des visages de ses personnages, l’album se savoure avec gourmandise. Un auteur que l’on sent capable de tout dessiner avec facilité…

    L’odeur des garçons affamés est un magnifique one-shot sans autre lacune que l’aspect inexpliqué inhérent à ce type d’histoire. Mais l’on aime voir l’amour naître entre ces deux insolents et la magie shamanique prendre corps dans ce monde où la Nature semble permettre un retour à l’essentiel. Une belle histoire faite de beaux dessins répondant à une belle écriture. Une odyssée à lire assurément pour s’évader en compagnie de deux amants libres.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/07/10/lodeur-des-garcons-affames/

    aloa35 Le 26/05/2019 à 19:57:40

    J'ai beaucoup apprécié les dessins et les couleurs en particulier qui rendent justice aux paysages du Far-West. En revanche, je n'ai pas vraiment adhéré au scénario, assez statique et surtout trop ésotérique pour moi. Il y a du mystique, surtout vers la fin, un peu d'action... mais cela ne vaut pas un bon vieux Western de type Blueberry.

    Random- Le 05/01/2019 à 12:18:48

    Comme d’habitude, Peeters sait poser des ambiances incroyables. Comme d’habitude, il faut savoir prendre son temps pour apprécier pleinement cette œuvre. Comme d’habitude, la fin reste très ouverte pour que le lecteur puisse trouver ses propres réponses. Bref, du bon Peeters. Ce huis-clos des grands espaces se dévore d’une traite, avec une pointe de chamanisme pour entretenir le mystère.

    biggyjay Le 20/10/2018 à 19:15:28

    Même si j’avoue être passé à côté de quelques unes des subtilités de cet album, il n’est en rien la catastrophe que certaines des critiques annoncent ici.
    Le scénario est plein de subtilité(s) et chacun trouvera son propre niveau de lecture. Je retiendrai, personnellement, concernant ce western qui n’en est pas un : le dessin, l’ambiance, les couleurs, les personnages et leurs émotions ainsi qu’une certaine magie qui, comme je l’écrivais plus haut, ne livre pas tous ses secrets.
    Ne vous privez pas de lire cet album. Vous y trouverez une pépite ou bien une simple succession de dessins mais tout ça dépendra de vous et uniquement de vous ;-)
    Bonne lecture.

    minot Le 09/02/2018 à 16:25:55

    Je n'ai jamais été fan du dessin de Peeters, que je trouve vraiment banal. Mais là, en plus, je n'ai rien aimé de ce que j'ai lu: une histoire "barrée" (dans le mauvais sens du terme) avec plusieurs passages incohérents, des personnages qui ne suscitent aucune empathie, des dialogues très pauvres, une grosse louche de bons sentiments pour faire bien mais qui ne cadrent pas avec le contexte (le discours opposant l'industrialisation à l'écologie devait être vachement d'actualité dans l'Ouest du XIXème siècle ...) et une fin foireuse. Bref, je n'ai pas du tout aimé.

    serpentaire Le 10/01/2018 à 11:57:14

    Cet album m'a laissé totalement indifférent. J'ai tourné les pages les unes après les autres, en étant à chaque fois de plus en plus étonné que l'on parle autant de cette bande-dessinée. Pour la première fois, j'en viens à me demander si les éditeurs ne demanderaient pas à certains de leurs salariés, sous couvert d'un pseudonyme bidon, de publier de bonnes critiques sur le site de BD Gest.
    Peut-on parler de navet pour une BD?

    Hellzed Le 14/10/2017 à 21:13:58

    Du Peeters qui passe au niveau supérieur grâce à Loo Hui Phang qui a l'air d'être une nana bien perchée mais qui apporte une vraie plus value à cette troublante réinterprétation du western. D'ailleurs en termes de colorisation aussi Peeters prend du galon, ses ambiances crépusculaires sont à tomber par terre.

    Un zeste de SCALPED, une pincée d'AAMA, plusieurs niveaux de lecture, une digestion et une relecture appréciable pour en savourer toutes les aspérités, bref ça fait un cadeau de Noël béton pour court circuiter le nouveau Lucky Luke.

    duncan89 Le 26/03/2017 à 12:57:55

    c'est assez troublant pour moi comme bd...,
    pas sur d'aimer le dessin mais finalement c'est beau...
    pas sur d'avoir aimé ou compris l'histoire mais j'ai été transporté...

    Tiburce2 Le 17/03/2017 à 14:05:26

    Mouais... Je suis plutôt amateur de Peeters, dont le talent et l'expressivité du trait ne sont plus à démontrer, même si je le préfère nettement en noir et blanc.
    Certes, il innove radicalement avec ce western chamanico-onirique de plus de 100 pages, et parvient comme à chaque fois à créer des ambiances singulières. OK.
    Mais l'histoire?? J'ai du passer à côté de quelque chose. Pas vraiment de commencement, des personnages secondaires qui ne servent à rien et dont on ne dit rien, des effets de manche nombreux, et une fin en queue de poisson proche du n'importe quoi. J'ai refermé l'album en me disant "tout ça pour ca??". Dommage car l'auteur a un talent fou et l'univers était intéressant.

    Yovo Le 02/01/2017 à 20:09:22

    Certains crient au génie, d’autres à l’ineptie, mais nul n’est indifférent… C’est déjà un bon début! Car susciter le débat, voire la polémique sans chercher à les provoquer est a priori une qualité.
    C’est d’abord en cela que « L’odeur des garçons affamés » est un album exceptionnel. Parce qu’il est sans équivalent, parce qu’il va au bout de son propos (aussi abscons soit-il) sans concession ni à un genre, à une logique, une morale ou aux potentielles attentes des lecteurs. Inutile d’y chercher des réponses ni même de se poser des questions. C’est une œuvre, ni plus ni moins, à prendre ou à laisser.

    De toute façon quand Peeters s’affiche en couverture, tout lecteur un minimum averti sait qu’il va au devant de probables surprises…Et bien qu’il ne soit pas au scenario, on est ici au cœur de ce qu’il fait le mieux : développer librement un univers graphique aussi riche que déroutant, beau, complexe, abouti, déjouant tous les repères. Cela peut créer un malaise chez le lecteur, comme dans le fascinant « Château de sable », écrit certes par P.O. Levy mais dans lequel le dessin de Peeters, plus encore que le texte, inocule un trouble profond.

    « L’odeur des garçons affamés » n’est pas un western. Cette BD résiste à toute définition, c’est une expérience de lecture.

    33phoenix Le 28/12/2016 à 23:40:31

    J'ai particulièrement aimé ce one shot qui sort des sentiers battus. L'histoire est originale, bien contée, mélangeant amour, désir, passion, rêve, ambition, pouvoir et une dose de fantastique qui ne gâche en rien la beauté de cette œuvre.
    Les dessins de Peeters sont très bien maîtrisés, couleurs adaptées pour les grands paysages du far west.
    Je recommande la lecture de cet ouvrage pour un très bon moment de lecture.

    noubealitas Le 18/12/2016 à 22:21:14

    Le géologue Stingley, pour démontrer sa théorie du "monde parfait", ôte son falzar et se promène les couilles à l'air ! Je n'avais encore jamais vu de truc pareil. Sans doute, le genre d'album qui "éclate" les bobos.
    En dehors du dessin, qui est tout de même très bon, cette BD représente tout ce que je déteste. Sans intérêt...

    thieuthieu79 Le 15/10/2016 à 17:59:57

    Une histoire originale qui mélange l'amour, le désir, le pouvoir, le western et le fantastique. Un véritable "cocktail" totalement inédit qui nous tient en haleine tout au long des 100 pages ( qui se lisent très vite, trôt vite ) mais dont la fin est completement incompréhensible. On ne sait pas du tout ou l'auteur a voulu nous emmener et quel message nous faire passer. On quitte cet album avec beaucoup plus de questions que de réponses, ce qui est vraiment dommage.
    Heuresement que le dessin et les magnifiques couleurs rattapent l'ensrmble.
    Un bon album malgré tout mais qui s' adresse à un public bien ciblé.

    herve26 Le 15/10/2016 à 10:34:15

    Autant j'avais adoré il y a quelques années "le prestige de l'uniforme" (qui est réédité ce mois-ci), autant je pense être passé à côté du scénario de Loo Hui Phang.
    Certes le dessin (sans oublier les couleurs) de Peeters sert parfaitement ce western presque chamanique mais il m'a manqué quelque chose pour j'accroche vraiment à l'histoire, où il faut l'avouer, il ne se passe pas grand chose sur presque 110 pages. L'irruption du fantastique vient un peu ternir cette aventure.
    Un album graphiquement réussi mais dont j'ai eu du mal à comprendre les motivations des principaux personnages dans cette expédition (en particulier ceux de l’ingénieur Stingley) .

    Un album moyen, à mon goût

    judoc Le 07/06/2016 à 00:10:10

    Une déception au vu des critiques lu ici et là. Je n'ai pas réussi à entrer dans cet univers, j'ai éprouvé peu d'empathie pour les personnages et peu d'intérêt pour ce scénario moribond. Si l'histoire est originale, c'est à peu près tout ce que je retire de positif pour cet album. Les dessins m'emballent peu et la colorisation trop criarde m'a déplu.

    Bof bof en ce qui me concerne, un bien triste western au final !

    FUM2014 Le 28/05/2016 à 18:32:42

    Album particulier, mais il y a de la recherche, de l'émotion, du plaisir.
    C'est beau, c'est cru, c'est passionnel J'ai beaucoup aimé.

    Bandamoebius Le 28/04/2016 à 00:14:28

    Remarquable d'originalité et de créativité, tant graphique que scénaristique. Cet album est une nouvelle perle de Frederik Peeters, aussi à l'aise dans le western que dans la science-fiction (Aâma, Lupus), le polar (RG), le réalisme (Pilules Bleues) ou la rêverie (Koma). Qui peut en dire autant? Chapeau bas, l'artiste!

    marcomaltese Le 25/04/2016 à 11:31:58

    Que d'avis élogieux !
    Je m'attendais au chef-d'oeuvre de l'année.
    J'avais pris la précaution d'acheter la version en édition limitée dites "au lavis".
    Des couleurs au lavis moins criardes que sur l'édition classiques et qui font ressortir un dessin que je trouve personnellement sublime.
    J'ai découvert avec ravissement ce dessinateur d'un talent fou...
    Mais ....je ne comprendrais jamais ces dessinateurs de génie qui vont s'associer avec des scénaristes aussi médiocres.
    Cette histoire n'a rien, elle ne respire rien, elle n'est pas structurée, elle va nulle part, elle entasse des clichés sur des thèmes d'actualités insérées dans une conquête de l'Ouest improbable, on survole tout sans rien traiter: l'identité sexuelle, le transgenre, la voracité et les appétits des pionniers, la mort du petit cheval...une série de métaphores juxtaposées sans talent et souvent incongrues. De la psychologie à 2 sous pour des personnages qui n'ont aucune épaisseur.
    Lisez "Mauvais genre" paru l'an dernier, c'est 10 fois mieux...sinon dans un tout autre genre : le Mickey de Trondheim, c'est frais, jouissif , naïf...mais au moins ça ne se prend pas au sérieux!...passez vite à autre chose !

    kingtoof Le 19/04/2016 à 08:47:24

    Bonne nouvelle histoire de Peeters.
    On rentre facilement dans l'aventure - exploration en territoire comanche.
    Les personnages sont originaux et donnent un coup de neuf au genre du Western.
    Le côté magique - onirique m'a bien plu, même si l'épilogue offre plus de questions que de réponses...

    Aswin Le 17/04/2016 à 16:19:33

    De la bombe! Nous serions surpris de ne pas le retrouver à Angoulême l'année prochaine!

    @yannzeman no comment

    Trois libraires BD à Bruxelles!

    yannzeman Le 16/04/2016 à 09:27:03

    Tout ce que je n'aime pas.

    une histoire en un album, des couleurs affreuses, un dessin "moche", des personnages oubliables, une histoire malsaine et sans intérêt.

    a fuir.

    supergast Le 14/04/2016 à 17:20:28

    exceptionnelle BD Personnages d'une grande beauté, tueur à gages
    limite mort vivant.

    Amours interdits, folie des hommes, grandeur de l'ouest profondeur des paysages.
    Rien de plus à dire sans dévoiler l'histoire presque du fantastique.

    Supergast.

    achille47 Le 13/04/2016 à 16:30:37

    C'est une merveille!
    D'un bout à l'autre (près de 100 pages!)
    les cieux, les paysages grandioses, les indiens, les chevaux, et cette fameuse et fort hétéroclite équipage!
    Tout y est et plus encore, le Far-West en GRAND!
    C'est un appel à la grande Aventure, à l'amour aussi... vastes florilèges de sentiments que vous découvrirez parfois contradictoires, ils naîtront et grandiront en vous!
    Que vous le vouliez ou... NON!!!
    A lire TOUTES AFFAIRES CESSANTES!!!

    Blue boy Le 02/04/2016 à 14:20:53

    La simple mention de Frederik Peeters à la réalisation de cet album au titre étrange suffit à « affamer » les bédéphiles. Avec cet auteur suisse dont le talent et la créativité ne se sont jamais démentis au fil de sa biographie, nous avons une fois encore droit à une œuvre surprenante, et si le scénario n’est pas signé du créateur des « Pilules bleues », on se doute que sa collaboration avec Loo Hui Phang ne s’est pas faite par hasard, hormis le fait que tous deux se soient rencontrés par le biais des Editions Atrabile où ils sont régulièrement publiés. La scénariste d’origine laotienne livre ici un récit d’une grande richesse où le réel dialogue en permanence avec l’invisible, un terrain où le dessinateur est toujours parfaitement à l’aise.

    Comme son titre le suggère, « L’Odeur des garçons affamés » parle avant tout du désir, ce désir irrépressible qui submerge toutes les conventions d’une réalité rassurante lorsque celle-ci se dissout devant l’irruption de l’inconnu ou de la mort ricanante. Un désir symbolisé par ces troupeaux de mustangs écumant les immenses plaines du Texas, des chevaux sauvages également porteurs de mort, détruisant tout sur leur passage. Mais la mort est partout dans ces paysages grandioses et désertiques. Mustangs, coyotes, et cet inquiétant chasseur de primes au visage cadavérique, toujours en embuscade, personnification d’une civilisation mortifère ne faisant que renforcer la tournure fantastique de l’histoire. Et puis il y a les dons, surnaturels ou trafiqués, de Milton et Forrest. Le jeune garçon communique par télépathie avec les chevaux, tandis que le photographe sait truquer des portraits en y insérant des ectoplasmes, une arnaque juteuse dont il abusait, lorsqu’il vivait à Londres, pour rassurer les clients naïfs affectés par la mort d’un proche. D’autres événements étranges s’accumulent, comme ces mystérieux signes tribaux sur les photos de Forrest - l’effet boomerang sans doute -, font vaciller les repères et installent le trouble dans un jeu silencieux où chacun s’observe, telle cette scène où Forrest est épié par le chasseur de primes, lui-même surveillé par le vieux chef comanche, lequel viendra un peu plus tard accoster en silence le dandy, posant sur lui un regard amusé mais empreint de bienveillance. Un personnage silencieux et récurrent, marquant de fait, apportant une envoûtante touche chamanique à l’histoire.

    Dans ce contexte de menace plus ou moins prégnante, chacun va tenter de cohabiter avec l’autre. Le récit joue à fond avec les caractères antagonistes de l’ingénieur et du photographe : volonté de contrôle absolu versus quête d’absolu. Stingley, qui veut bâtir sa ville en plein territoire comanche, représente la waspitude mysogine la plus détestable, tandis que Forrest l’artiste raffiné et sensible tente d’exister sous l’autorité de l’ingénieur, qui profite de son statut de fugitif pour mieux le dominer, tout comme il exploite avec cruauté le jeune larbin à la silhouette gracile. Mais Forrest, qui a un goût pour les jeunes éphèbes « affamés », va vite s’enticher de Milton. Celui-ci va fournir au beau photographe l’occasion de découvrir des territoires qu’il avait toujours voulu ignorer en matière sexuelle, mais à ce stade, impossible d'en dire plus au risque de spoiler l'histoire.

    Graphiquement, Frederik Peeters reste au meilleur de sa forme avec son trait précis et élégant soutenu par une mise en couleur équilibrée. De même l’auteur sait parfaitement régler ses cadrages pour souligner un regard ou une attitude. Il faut relever la trouvaille consistant à entamer chacun des trois chapitres par des images inversées, comme si l’on regardait à travers l’objectif de Forrest. Peut-être un gimmick destiné à rappeler au lecteur la nécessité de changer de perspective devant un paysage nouveau comme on le ferait devant une situation inédite. Quant aux dialogues de Loo Hui Phang, ils sont d’une bonne qualité littéraire, tout en subtilité. Très bien construit, le récit lui-même réserve quelques beaux moments d’émotion.

    Après en avoir tant dit, c’est peu dire que ce one-shot s’impose comme un immense coup de cœur pour l’auteur de ces lignes. Un très léger bémol peut-être quant à la scène finale des deux amants nus à cheval s’éloignant vers l’horizon, mais qui pourra susciter des avis partagés. Un rien convenue, presque à l’eau de rose, ce que font oublier les deux beaux personnages, mais parallèlement d’une exquise poésie érotique.