Q
uelqu’un serait-il capable de tuer pour connaître la fin d’une bande dessinée ? La réponse est oui si l’on en croit la vie de Rudi Boyd Fletcher, hanté toute sa vie par un comics que l’auteur, un certain Curtis Lowell, a laissé inachevé. Ce dernier étant mort accidentellement, Rudi est persuadé que les cinq planches manquantes se trouvent quelque part, chez un collectionneur milliardaire, un journaliste d’investigation ou entre les mains d’une jeune métisse indienne, Nora. Ses recherches laissent derrière lui son lot de cadavres et John Stoner, dit Snail, un inspecteur new-yorkais, mène l’enquête.
Planches de Sang ouvre le bal d’une nouvelle série concept de neuf albums éditée chez Glénat, L’Art du Crime. Le slogan ? « Neuf Arts, neuf crimes, une vie » - la logique du nombre de tomes est respectée, chouette. Aux commandes : Marc Omeyer et Olivier Berlion, le premier étant un novice dans l’univers de la bande dessinée, le deuxième, également dessinateur de Planches de Sang, ayant fait ses armes d’auteur complet notamment sur Tony Corso ou Histoires d’en Ville.
C’est un scénario d’apparence complexe que proposent les deux hommes en multipliant dès le début du récit non seulement les sauts dans le temps, de 1939 à 1972, mais également les noms de personnages qui viennent s’empiler rapidement et qu’il devient difficile de retrouver sans quelques allers-retours. Néanmoins, l’ensemble gagne ensuite en fluidité quand le duo Snail-Nora se met en place. Le polar est classique : un flic qui sort de l’ordinaire par ses méthodes à la limite de la légalité et son raisonnement bien au-dessus de la moyenne de ses collègues, l’accusée innocente, mignonne, à la recherche de son passé. Tout fonctionne plutôt bien, même si certaines facilités, pour ne pas dire incohérences, viennent ternir la conclusion qui aurait mérité un peu plus de densité. Il est vrai que le format de 48 pages ne contribue pas à s’éterniser sur le sujet.
Dans le registre « ambiance glauque des ruelles sombres de New York », Olivier Berlion réalise un très bon travail, aidé par les couleurs sombres et justes de Christian Favrelle. Comme toute série concept qui se respecte, L’Art du Crime aura son lot de réussites et de déceptions, ce premier tome se situant plutôt dans la première catégorie.
Les éditeurs n'en finissent pas avec les séries concepts. On aura droit à 9 volumes, 9 crimes pour 9 arts différents. C'est vrai qu'on a eu droit également aux 7 péchés capitaux , aux 7 merveilles du monde. Le chiffre 9 est désormais également mis à l'honneur pour écouler plus d'album. j'avoue avoir une certaine lassitude dans tout ces concepts qui fabriquent artificiellement une intrigue qui ne tient pas sur cette longue ligne.
Le premier album est consacré à la BD ou plutôt le crime d'un passionné de BD qui souhaite connaître absolument la fin d'une histoire et qui en fait la quête de sa triste vie. Les auteurs de BD inachevées ont sans doute des soucis à se faire. On observera une première partie d'intrigue assez confuse avant de pouvoir rassembler touts les morceaux de ce puzzle.
Le second tome va s'intéresser à la peinture qui déchaîne également bien des passions. Celui-ci est d'ailleurs plus intéressant que le premier avec un changement de dessinateur puisque nous retrouvons Eric Stalner.
Une série concept à la qualité inégale pour bien commencer.
L'histoire n'est malheureusement peu entrainante mais servie par d'excellents dessins, ce qui remonte un peu la note.
On a du mal à s'accrocher à cette recherche de planches rares de BD.
Bref une déception.
5/10
Il n'y a que des superlatifs qui me viennent à l'esprit quand je pense à cet album ! Le dessin et les couleurs d'abord, mais surtout ce scénario ! Ca fait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel plaisir à la lecture d'un album. J'ai été scotché du début à la fin, et quelle fin ! Tout est réussi dans cette BD, que ce soit l'originalité de l'intrigue, le dénouement, la parfaite cohésion dessin/couleurs/scénario. Je vous conseille vivement cet album, ce serait un crime pour tout amateur de BD qui se respecte de ne pas avoir cette œuvre d'art dans sa collection !
Bof, bof...
C'est pas mauvais, mais il manque un petit quelque chose...
Après, la construction du récit est originale, même si elle peut désorienter (un peu) le lecteur. J'attends la suite pour voir s'il y a un fil rouge dans cette nouvelle collection.