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uma, un officier romain et Brennus, un mercenaire, sont faits prisonniers après une défaite sanglante contre les Parthes. Réduits à l'esclavage, ils sont emmenés aux confins orientaux des terres contrôlées par ces derniers. Forcés de patrouiller dans ce territoire hostile, ils se retrouvent sous la menace des terribles Xiongnu. D'escarmouches en massacres, ils finissent par tomber sur Xialong, un prince Han également en bisbille avec ces mêmes Huns. Il prend le duo sous sa protection et décide de les emmener dans son pays, encore plus à l'Est…
Fiction (très) vaguement historique, Da Qin mêle habilement la découverte géographique (plus de mille ans avant Marco Polo) à l'aventure antique. L'idée de départ est séduisante : aller voir ce qu'il se passe à l'extrémité de l'ancien royaume d'Alexandre et se frotter aux ancêtres de Gengis Khan et de Mao. Pour ce faire, Olivier Richard a imaginé un récit ultra-violent (sang, viscères et torture à tous les étages) dans lequel il anime un groupe de personnages aux caractères bien trempés. Par contre, plus direct et moins dramatique que Les Aigles de Rome d'Enrico Marini, le scénario se révèle rapidement répétitif et pauvret en réel suspens. Les scènes de batailles (rangées, guérillas, escarmouches, charges de cavalerie, avec ou sans animaux sauvages, etc.) se succèdent et s'empilent. Les protagonistes en profitent évidemment pour faire étalage de leurs forces et leurs bravoures, tandis que les petits bobos se soignent d'une case sur l'autre (on est un héros ou on ne l'est pas). Alors, oui, c'est rythmé et il se passe toujours quelque chose, mais tout cela reste bien terre-à-terre et, à force de redites, bien frivole.
Yang Weilin, assisté de Ullcer au storyboard, illustre ces pérégrinations guerrières avec application et une certaine efficacité. Même si l'influence de Katsuhiro Otomo est parfois visible – particulièrement pour les visages -, le trait est bien en place. Le résultat – mise en page, découpage – est clair, avec ce qu'il faut de détails sans encombrer la lecture. Pour couronner le tout, les très belles couleurs de Greg Lofé embellissent réellement la narration. Les scènes diurnes sont lumineuses tandis que, dès que le soleil se couche, l'obscurité est très bien rendue.
Malgré un propos plein de potentiel, L'âge de fer se perd dans la facilité. Espérons que la suite des événements, une fois arrivés en Chine, saura être plus sophistiquée ou simplement moins convenue.
Allez on recommence une nouvelle série super agréable avec un superbe dessin mise au pilon. Ca fou les boules surtout lorsque l'on voit les M.... qui continues à avoir des suites, vous nagez de plus en plus dans la BD bobo mais à force vous allez vous noyer
J’ai commis une erreur : lire cette bd après avoir enchaîné les cinq Aigles de Rome de Marini. C’est comme partir en berline et rentrer en camionnette, ça fait le job comme on dit au Québec, mais il manque un petit plus. Plusieurs même. Le dessin est correct, le scenario ouvre des perspectives, mais j’ai peu apprécié certaines vignettes de transition. Cela dit, j’achèterai probablement le tome 2 et je ne serais pas étonné de l’apprécier différemment.
Le problème de cet album, c'est que l'on frise l'overdose.
Trop de violences, de combats répétitifs, d'alliances improbables, de massacres, de contrées vites traversées.
Etant tous affreux, sales et méchants, les personnages ne donnent pas envie de suivre leurs aventures. Aucune noblesse, aucune bonté d'âme, rien que du dégout et de la bassesse.
Le dessin est tout juste correct, mais ne parvient pas à illustrer les différences des régions traversées. Difficile, il est vrai, tant le scénario accumule les combats, les armées, les massacres...
Comme à chaque fois que je dois juger un album, une fois lu, je me pose la seule question qui vaille :
Est-ce que je relirai cet album dans le futur ?
La réponse est clairement non.
Alors, parce qu'il y a surproduction d'albums ratés, je conseille de passer son chemin pour celui-là.