1565, à Salon-de-Craux (qui deviendra Salon-de-Provence), Michel de Nostredame dit Nostradamus vit auprès de son épouse, Anne Ponsard, et leurs six enfants. Usé, affaibli, le poids des années et la maladie empêchent l'apothicaire de jouer pleinement son rôle de médecin et conseiller royal auprès de Charles IX. Malgré tout, il continue ses prédictions et s'appuie désormais sur trois disciples, Obscura, Angulus et Arthus, pour parcourir le pays en son nom et élucider les mystères qu'on lui soumet. Mais sa quiétude disparaît lorsqu'il reçoit un colis au contenu énigmatique. Deux statuettes et un billet sur lequel est inscrit un simple mot : « Bientôt ». Il décide alors de confier à sa femme ce qui le ronge depuis plus de trente ans et son passage à Agen. Ses craintes, pour sa sécurité et celle des siens, grandissent lorsqu'il s'aperçoit que ses protégés ne donnent plus signe de vie.
Connu en Espagne pour ses illustrations de livres historiques (1512, in memoriam) ou de romans pour la jeunesse (la série Nur de Martinez de Lezera), Juan Luis Landa n'avait plus publié de bande dessinée en France depuis l'arrêt de la série le Cycle d'Irati, en 1996, chez Vents d'Ouest. Avec Arthus Trivium, il signe un retour remarquable et remarqué. En effet, dès l'ouverture de l'album, le lecteur est saisi par l'esthétisme baroque et la beauté de ses planches. Dans son style si particulier, le natif de Renteria régale les yeux avec un dessin léché, précis et expressif. Son trait réaliste, parfois un peu caricatural, fait merveille pour caractériser la foisonnante galerie de personnages. Si le graphisme de ce titre (comme l'époque et la trame) n'est pas sans rappeler la série La Licorne de Mathieu Gabella et Anthony Jean, on notera un dynamisme et un contraste plus aboutis, notamment grâce à un encrage très travaillé. Usant de tons doux, essentiellement ocre et sépia, le dessinateur espagnol apporte également un soin particulier à la gestion ombre-lumière afin de créer des ambiances inquiétantes.
Mêlant faits avérés et fiction, le scénariste de Jazz Maynard et Isabella propose un récit prenant. À la fois thriller fantastique et fresque historique sombre, ce premier opus marque les esprits. Dans les pas des trois disciples, le lecteur est rapidement happé par le suspense. Épidémie de peste, misère, chasse aux sorcières... Raule brosse un portrait froid et violent de la France du XVI° siècle et propose une intrigue où l'angoisse et le glauque le disputent au mystère et à l'étrange. Très rythmé, le scénario met en scène des personnages au potentiel charismatique indéniable, prêts à affronter des dangers qui sortiront certainement de l'ordinaire.
Cette nouvelle série part sur les chapeaux de roue. Nul doute qu'avec une telle qualité, nombreux seront ceux qui se rueront sur le deuxième tome espéré pour l'hiver prochain.
Je viens de finir le premier tome de cette série et contre toute attente (je ne suis pas fan a priori scripts esoterico-moyenageux) cela m'a plu. Le dessin est très attrayant et la colorisation réussie. Le scenario est une sorte de n'importe quoi esoterique mais les personnages "disciples" sont plutôt réussis. Un bon moment pour un bon album.
M'en vais trouver la suite, pour voir.
Je rejoins les avis précédents sur la qualité de cet ouvrage, qui j'en suis sûr, fera beaucoup parler de lui. Et on comprend pourquoi Enrico Marini parle de concurrence.
Les dessins de Jaun Luis Landa sont absolument superbes et le choix des couleurs, lumière et nuances prouvent sans contexte l'immense talent du personnage.
Le scénario est très bon, on pose les bases, on suit les aventures des anges du plus célèbre devin/prophète de l'Europe, Michel de Nostredame. On ne s'ennuie pas, on décèle des traces de surnaturel et on devra attendre les autres tomes pour en savoir un peu plus...
Bref, pour moi, c'est du tout bon et je me suis même procuré le tirage de luxe :)
La première chose qui frappe lorsque l'on ouvre cette bande dessinée, est la qualité et la beauté du dessin de Juan Luis Landa, qui nous en met plein la vue, comme le souligne Enrico Marini dans sa préface. Jetez un coup d’œil à la première page, et vous comprendrez!
J'ai été lassé par l'ésotérisme, tant les bd sur ce thème ont été légion depuis quelques années mais là, j'ai été séduit par le sujet.Outre, la vie de Nostradamus, nous suivons les aventures de ses trois jeunes disciples, beaux parleurs,courageux et mystérieux, pris dans la tourmente d'histoires ténébreuses entre religion et fantastique
Le scénario est certes violent, sanglant mais aussi prenant. Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant ce premier volume, même si certaines expressions sont anachroniques (mettre dans la bouche d'un des personnages du 16ème siècle le terme de " Moyen- Age", me semble inapproprié)
Ce premier tome d'introduction ouvre tant de portes que j'ai hâte de lire la suite.
Bluffant!!
Dessin, scénario,etc..
L'attrait général pour ce premier album de cette nouvelle série est quasi magnétique..
Que dire si ce n'est vivement la suite
Avant de crier au génie, je souhaite voir la suite...
Le scénario nous entraîne sur une aventure de capes et d'épées avec beaucoup d'ésotérisme...
Les disciples de Nostradamus ont l'air très intéressants et ce premier tome nous met en appétit pour la suite.
C'est techniquement bluffant, le retour de Landa dans la BD est payant, l'album est vraiment superbe.
Concernant l'histoire, le thème est intéressant mais il va falloir donner du temps à cette nouvelle série, le premier tome pose les choses, met en place les personnages, c'est juste un aperçu.
Il va bien falloir minimum un tome de plus pour connaitre la réelle envergure de tout ça.
Dessins de grande classe et histoire palpitante. En introduction, Marini nous dit que la concurrence à ce niveau est un vrai plaisir. En effet, il s'agit d'une vraie alternative à la série "Le Scorpion" dont l'espace entre deux tomes ne cesse d'enfler. Une très bonne surprise qui demande confirmation au prochain volume.