A
vec sa couverture rigide recouverte de noir et de rouge, ses pages épaisses et son fin marque-page Dans les bois vous invite à plonger avec délice dans l’univers sinistre et ténébreux d’Emily Caroll.
Comme l’imagination de leur auteure, ces saynètes bénéficient d’une mise en page qui, selon l’inspiration, n’hésite pas à déborder du cadre préformaté des cases pour les oublier et les recomposer à l’envi afin d’amener le lecteur encore plus loin dans ce monde de déraison et de folie morbide. Si les cadavres fleurissent comme fleurs au printemps, il ne saurait pourtant être question – au grand dam des amateurs d’hémoglobine – de gore ou sanglant. Emily Caroll joue résolument sur un autre registre, plus subtil, plus pernicieux et s’amuse à torturer comme bon lui semble ces pauvres représentantes de la gent féminine. Car, il est à remarquer – à une exception toutefois – que ces dames sont l’objet de tourments où la jeune auteure semble, avec un sadisme gourmand, les contraindre.
Portées par un graphisme plein d’imagination et une mise en couleur qui sait saisir ses effets, ces cinq nouvelles font cependant plus frissonner que trembler !
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