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Méta-Baron 1. Wilhelm-100, le Techno-Amiral

02/11/2015 19849 visiteurs 6.5/10 (2 notes)

L’Incal, La caste des Méta-Barons ; Moebius, Gimenez ! La lignée des condottieres galactiques est fameuse ; autant par ceux qui l’illustrèrent… que celui qui en écrivit l’histoire.

Voici qu’aujourd’hui, Sans-Nom ressurgit du passé pour repartir en conquête. Pour cette résurrection, Jodorowski a cédé la place à Jerry Frissen et Valentin Sécher se frotte à l’un des monstres sacrés de la BD de science-fiction.

Sans qu’il soit nécessaire d’acquérir l’intégralité de la saga guerrière - cette nouvelle série peut se lire indépendamment des précédentes -, un public néophyte peut désormais s’intéresser à ce héros sans avoir à se ruiner… quoique ! En effet, ce nouveau cycle est prévu en quatre diptyques sur lesquels interviendront autant de dessinateurs différents.

Pour ce premier album, l’action est à l’honneur et les amateurs coutumiers des excès du scénariste argentin trouveront en Jerry Frissen un digne successeur. Bien évidemment, il faut aimer les dialogues truffés de paléo-préfixes ou de techno-affixes ; apprécier l’outrancier et le sanguinaire comme fil rouge d’un récit aussi. Mais cet opus introductif vaut surtout par le dessin hyperréaliste de Valentin Sécher qui, même s’il peine parfois dans la constance des physionomies, assure visuellement le spectacle.

Le Guerrier ultime est de retour. Qui saura mettre un terme définitif à son règne ?

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
6.5

Informations sur l'album

Méta-Baron
1. Wilhelm-100, le Techno-Amiral

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Note: 3.8/5 (45 votes)

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L'avis des visiteurs

    Saigneurdeguerre Le 26/08/2020 à 10:08:52

    Aucune envie de résumer cette histoire au scénario très méta-limité et méta-confus.

    Décidément, Méta-Jodorowky devrait se faire soigner. Quand ce pauvre homme ne se plonge pas dans des délires méta-homosexuels, il laisse libre cours, comme ici, à une méta-cruauté gratuite et sadique. La stratégie passe à la trappe ou est réduite à une portion congrue. La diplomatie totalement absente. Que reste-t-il ? Des scènes de méta-destructions et de méta-sadisme gratuites. Des personnages auxquels il est impossible de s’identifier… Ou alors, c’est que vous êtes un fameux méta-psychopathe !

    Sur recommandations, j’ai acheté les deux premiers tomes car il paraît qu’ils vont par deux pour former un cycle complet. J’en dirai plus quand j’en aurai fini avec le deuxième.

    Mais une bande dessinée, c’est tout de même aussi le dessin et pas que le scénario. C’est la qualité du dessin de Valentin Secher qui avait fini de me convaincre d’acheter cette BD. Cet homme a un talent fou, mais pourquoi opter pour des images toutes plus sombres les unes que les autres où on devine à peine les personnages et les décors ? Pour bien plonger le lecteur dans le côté sombre de l’histoire ? Pfff ! On s’use les yeux à essayer de découvrir les scènes.

    Album à réserver aux inconditionnels de Jodorowsky.

    Shaddam4 Le 13/11/2018 à 13:57:48

    La série Méta-Baron (titre tout de même très feignant... et qui a du en perdre plus d'un, dont moi) est la suite directe de la Caste des Meta-Barons, série mythique aux superbes dessins de Juan Gimenez et qui a permis à Jodorowskyni plus ni moins de donner vie aux concepts développés pour son projet mort-né d'adaptation de Dune au cinéma (et dont l’excellent documentaire Jodorowsky's Dune donne une vision à faire baver tous les amateurs de SF...). Ce film et son univers hantent l'auteur chilien depuis plusieurs décennies et ce qui a été développé pour la saga du Méta-Baron (personnage apparu dans l'Incal avec Moebius) a ceci de fascinant qu'il est à la fois totalement issu de l'imaginaire de Frank Herbert mais en constitue une réinterprétation qui en projette l'essence dans des dimensions à la fois cosmiques et ésotériques. Une digestion positive en somme.

    A ce titre la saga de la Caste, constituant le socle visuel de cet univers, portait les folies visuelles et parfois WTF typiques de Jodo, au risque de lasser le lecteur. Les planches de Jimenez permettaient de donner une saveur organique à ces planètes, créatures et personnages, qui convenait totalement à l'imaginaire malsain du scénariste, mais l'on finissait par se perdre dans les méandres œdipiens, psychanalytiques, primaux et sadiques de l'auteur de l'Incal. Jodorowsky possède là du matériau pour des dizaines de séries, ce dont il ne se prive pas puisque l'univers a donné naissance à Castaka (avant la Caste), les diverses séries issues de l'Incal, et les Technopères.

    La série Méta-Baron propose au travers de six diptyques (qui devaient originellement être dessinés par un dessinateur différent) les aventures du Méta-Baron, le guerrier ultime, sans adversité possible, chargé par son Totem de sauver l'univers de la destruction. Bon, dit comme ça, ceux qui ont lu la Caste se diront que l'univers est un multivers et qu'il a déjà failli être détruit plein de fois...

    Le Méta-Baron a vaincu l'empire et détruit Planète d'or. Dégoûté par sa destinée et la violence de l'univers, il a décidé qu'il ne tuerait plus. Or bien vite l'empire renaît de ses cendres et les péripéties de ses puissants amènes les attentions à se porter sur Sans-nom, le dernier Méta-Baron dont la disparition devient un objectif...

    Le premier arc se concentre sur ce qui ressemble le plus au mal personnifié: Wilhelm-100 est un généralissime de l'armée impériale Techno-Techno, qui n'a jamais connu la défaite et n'aime rien de plus que faire souffrir et tuer. Pour le malsain à la jodo on part donc sur de bonnes bases. Heureusement les auteurs savent garder le plus violent hors champ et contrairement à nombre de scénarii de Jodorowsky, ne se complaisent pas dans le sadisme (même si la série reste très violente). Le dessin absolument sublime (que ce soit en crayonné, en encrages ou en colorisation) de Valentin Sécher donne une matière à cet univers spatial et réussi le tour de force de dépasser ses pères en faisant de son intervention sur le Méta-Baron (probablement avec celle de Travis Charest)  les plus belles planches réalisées pour la saga. J'avais très fortement hésité à prendre son Khaal, première BD publiée du dessinateur tant les dessins m'avaient impressionné. Ici il confirme qu'il sait tout dessiner, le mouvement, les [removed]le visage de Wilhelm respire une telle folie qu'il n'est pas besoin des textes pour comprendre qui il est), les vaisseaux bien sur. Sécher est en train de travailler sur un tome de la série Conan chez Glénat et j'ai très hâte de voir ce que cela donne dans un univers fantasy!

    Dans ces deux tomes on voit donc très peu le Meta-Baron et le personnage principal est clairement le méchant et sa créature, le nain génial Tétanus. Les auteurs sont su recréer l'univers de Jodorowsky et l'absence du maître est finalement une bonne chance car cela permet de "normaliser" un peu ces histoires qui, sans être devenues grand public, deviennent plus classiques je trouve. Du reste les ambiances space-opera nous placent dans ce qui se fait de mieux avec Star-Wars et l'on prendrait goût à toute une série de one-shot sur des personnages dérivés de cette création. Le format en double album est enfin une très bonne chose (je l'ai déjà dit souvent sur ce blog, c'est a mon sens le format idéal, permettant la construction d'arcs successifs dans une série plus large).

    Je ne m'attendais clairement pas à un album de cette qualité et craignais le réchauffé. Bien sur le dessin de Sécher y est pour beaucoup, mais comme on dit, le dessin fait lire l'album, le scénario donne envie de continuer. Et c'est le cas ici!

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/11/09/meta-baron

    yannzeman Le 18/06/2016 à 01:22:20

    J'aurais aimé dire du bien de cet album.
    Parce que le scénariste sait raconter une histoire, et le dessinateur rend une copie très impressionnante.

    Mais je suis plus choqué, dépité, désabusé, qu'autre chose.

    Pourquoi tant de cruauté ?
    Qu'est-ce qui passe par la tête de Jodorowsky quand il imagine une histoire ?

    Où sont les héros d'antan ?

    Ai-je lu rapidement, et sans effort de concentration, cet album ?
    La réponse est oui.

    Ai- apprécie les dessins ?
    La réponse est oui.

    Relirai-je plus tard cet album ?
    la réponse est non.

    A chacun de trouver son plaisir où il veut, mais le mien réside dans l'élévation, l'héroïsme, le respect des valeurs morales, l'humilité, l'humour, la gratuité,...

    Je ne trouve rien de tout cela dans cette série.

    axe-hell Le 31/12/2015 à 10:32:43

    je ne dirais pas mieux qu'aldo 1975 ...
    les dessins m'on vraiment scotché , une belle aventure en perspective

    Anlier Le 25/11/2015 à 18:02:11

    Je suis dégoûté par tant de violence, poussée jusqu'à un cynisme insupportable ! Je ne comprends pas comment on peut prendre cela au second degré. Ce livre doit faire fureur chez Daesh !

    aldo 1975 Le 19/11/2015 à 17:32:48

    Quel plaisir de retrouver plus de dix ans après cette série créé par jodorowski, c'est toujours aussi cruel, déjanté et fascinant.
    Les auteurs impulsent un nouvel élan a cette grande saga de science fiction en incorporant de nouveaux visages et de nouveaux enjeux.
    Les superbes dessins et l'excellent scénario ouvrent de belles perspectives pour la suite.
    Technojouissif !!!