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ominika et Szymon réinventent sans cesse leur relation amoureuse en déclinant à l’envi le charme de la première rencontre.
Pour pleinement apprécier le scénario de Daniel Chmielewski, il faut pouvoir intégrer ses présupposés sur la durabilité du couple et les conditions qui lui permettent d'affronter les affres du temps. Toujours avec pudeur et retenue, le scénariste polonais explore quelques pans de la sexualité d’un couple et renvoie au lecteur ses propres interrogations sur l’harmonie nécessaire pour vivre à deux, la fidélité, l’amour et le sexe. Aussi, s’il est parfaitement concevable de partager certains fantasmes à l’érotisme gentillet, voire un tantinet scabreux, il peut être beaucoup plus difficile d’accepter que l’épanouissement du couple passe par les bras d’un tiers.
Pour illustrer un tel propos, Daniel Chmielewski se devait de trouver un dessinateur qui sache retranscrire les intentions et les attentions sans sur-jouer. La pornographie serait de montrer, l’érotisme de suggérer aurait dit quelqu’un, et c’est ce que Marcin Podolec ( Fugazi Music Club) fait parfaitement. Sous des airs de crayonné réalisés rapidement, le trait sait saisir avec justesse l’esprit qui anime chaque vignette, chaque personnage.
Chacun abordera Voyeurs au seuil de ses propres conceptions en matière de libido et appréciera, ou non, le voyeurisme autobiographique de Daniel Chmielewski.
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