E
n quelques jours, la petite ville de Shelter’s Lot a basculé dans l’horreur. Le soir où le doyen de la communauté décède, une violente tempête éclate, causant de très importants dégâts. Après avoir découvert de nombreuses carcasses d’animaux, un garde forestier est agressé par une mystérieuse ombre. Un adolescent est retrouvé mort, le corps horriblement mutilé, et une deuxième disparition est signalée. L’enquête du lieutenant Obson va rapidement plonger dans des événements indicibles dont l’origine est étroitement liée au passé de la petite bourgade.
Le moins que l’on puisse dire, est qu’Aurélien Rosset fait une entrée remarquée dans le monde de la bande dessinée. À travers cent soixante-dix pages (découpées en chapitres) au format comics, il livre un récit d’une étonnante maturité, tant en ce qui concerne la maîtrise narrative que la prestation graphique. L’ambiance qu’il instaure fera bien évidemment penser à Stephen King et, en situant l’histoire dans le Maine, il est tentant de croire que cette référence est pleinement assumée. Bien sûr, ne disposant pas d'un espace similaire à celui du célèbre romancier pour façonner les personnages, il n’est pas certain que ces derniers puissent faire naître de l’empathie. Toutefois, leur caractérisation est suffisamment solide pour non seulement ne pas handicaper la narration, mais surtout la servir.
La grande force de ce débutant se situe au niveau de sa capacité à installer une atmosphère tendue et malsaine. Le suspense est habilement entretenu par l'agencement et l’incidence des faits, l’introduction progressive du fantastique et la savante distillation d’informations relançant constamment l’intérêt du lecteur. Le graphisme participe entièrement à cet exercice par le dynamisme du trait et la nervosité de la mise en scène. L’influence du traitement des couleurs et de la lumière à nourrir le climat ne fait aucun doute.
Avec un scénario aussi consistant que bien mené et un réel impact visuel, ce thriller horrifique constitue une première œuvre de haute volée.
J’ai oscillé, au cours de cet album.
Il y a un style, dans le dessin, vif, fusant à toute allure, dynamique. Mais parfois confus et difficile à totalement cerner.
Il y a une jolie progression dans cette enquête avec parfois des facilités ou des clichés. Les instants de folie sont réussis, la visite de l’hôpital psy est d’une banalité…
Et l’histoire en elle-même se tient bien mais en même temps, est très classique et ne renouvelle rien…
Du coup, j’ai plutôt bien aimé sans totalement accrocher. Œuvre sympa mais pas majeure.
"Emprise" est impressionnant et remarquable à au moins deux titres.
Premièrement, c’est un thriller très bien construit, sombre, tendu, fouillé. L’atmosphère poissarde et paranoïaque va crescendo du début à la fin. Les personnages s’enfoncent dans une spirale cauchemardesque et labyrinthique dont toute issue semble illusoire. Et, cerise sur ce gâteau sanguinolent, chaque chapitre est accompagné d’un dossier révélant de nombreux détails utiles à l’enquête. Bref, le récit est particulièrement bien maîtrisé même si sa trame reste classique.
Quant au dessin, il est ultra efficace dans son registre : couleurs et lumières au top, découpage dynamique, multiples plans et perspectives, utilisation pertinente de quelques techniques numériques… Tout est cohérent et très bien vu.
Deuxièmement, surprise, cet album est une première BD !! Mais le plus étonnant c’est qu’avec un tel coup de maître, publié chez Akileos en plus – excusez du peu – le jeune auteur Aurélien Rosset aurait dû faire parler de lui. Or, sauf erreur de ma part, c’est encore un parfait inconnu. C’est assez incompréhensible… Certes le genre horrifique n’est pas très vendeur mais tout de même, quel talent ! Il pourrait largement faire un carton. Alors où est-il donc passé depuis 2015 ? S’il me lit, qu’il sache qu’on est probablement nombreux à attendre de ses nouvelles pour un nouveau one shot de ce calibre…
Un long bouquin pas assez long. On le dévore d'une traite. Une ambiance parfaite qui colle au dessin à 200 %. Un dessin superbe. Bref je suis fan. Le genre thriller fantastique a été abordé de nombreuses fois pourtant Mr Rosset apporte quelque chose de plus. Une super histoire
Un pur chef-d'oeuvre !
Une ambiance et une atmosphère très lourde et très sombre.
Un dessin très cassé qui colle parfaitement à l'histoire.
Des couleurs ternes et sombres qui renforcent ce sentiment d’inquiétude et d'insécurité.
Un scénario cauchemardesque, très bien ficelé, nourri de nombreux rebondissement et qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.
Une fin qui parait un peu bâclée mais qui peut laisser penser à une suite...
Un excellent recueil d'horreur superbement bien écrit bien que je n'adhère pas totalement au style graphique.
La fin semble un peu bâclée et un peu de bonus à la fin auraient été bienvenus :)
Je conseille ++
Du très lourd !!!
Un scénario d'horreur de haut vol !!!
On entre progressivement dans ce scénario cauchemardesque.
L'histoire est superbement bien construire, c'est un vrai régal.
Un mélange de scénario à la Stephen King et d'ambiance à la Lehane dans Shutter Island. Un très bon moment de lecture, sans temps mort. Une très heureuse surprise, les dessins sont parfaitement à mon goût et le scénario tient en haleine du début à la fin.
A lire absolument, à la condition sine qua non d'aimer ce genre d'ambiance (angoissante et gore).
Dommage que ça finisse au bout de 156 pages, j'en aurai voulu encore plus, quoique j'avais mal au coeur... Merci pour ce beau boulot M. Rosset.
Shelter's lot, Maine, USA.
Ca commence comme un roman de Stephen King, et ça continue comme un roman de Stephen King, et du pas mauvais.
Une bonne inspiration, donc, du coté du scénario, avec une montée en tension constante et une violence tant psychologique que physique.
Le tout est servi par un dessin plus qu'intéressant, parfois très précis , parfois plus brut ( les personnages éloignés souvent stylisés ), mais avec une colorisation fantastique qui vous plonge complètement dans ce récit horrifique dont seule la fin est un peu frustrante. Une bonne surprise.