A
près les sulfureuses Onze mille Verges de Guillaume Apollinaire, Tanino Liberatore se délecte du spleen de Charles Baudelaire et s’offre vingt-neuf variations graphiques sur ses Fleurs du Mal.
Il n’est pas possible de s’attaquer impunément à l’un des plus beaux sommets de la poésie française et le risque est grand de se brûler les ailes à vouloir se mesurer à une œuvre telle que celle-ci. De cette confrontation entre ces âmes damnés, naît un album riche de ses mots comme de ses illustrations. Le verbe et le trait s’interpellent en harmonie et se complètent à merveille, à l’instar de la fulgurante passion pour une inconnue qui prend toute sa matérialité dans les courbes d'une endeuillée à la sensualité tentatrice.
Autres temps, autres mœurs dit l’adage… Ainsi, apprécions-nous aujourd’hui ce que nos paires condamnèrent pour outrage à la morale publique… Renouant avec ces œuvres d’antan richement illustrées, cette nouvelle édition des Fleurs du Mal, publiée chez Glénat, permet de (re)découvrir deux artistes majeurs, du moins pour ce qui est de leur Art respectif !
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