C
openhague, aujourd'hui. Les services spéciaux suivent de près Le Renouveau Danois, un groupe d'extrême droite sur le point de « frapper fort », dixit ses dirigeants. Agent infiltré, écoutes téléphoniques et micros cachés, la police a sorti le grand jeu pour empêcher une tragédie. De plus, le pouvoir politique a besoin d'arguments pour contrer l'opposition au Parlement.
Sylvain Runberg s'est associé avec le journaliste et romancier Olivier Truc pour Le sourire du Faucon, premier tome d'Infiltrés. Pensé comme un thriller policier sur fond de terrorisme, le scénario se veut, à la fois, pragmatique et prenant. Pour arriver à leur fin, les scénaristes ont appliqué à leur intrigue la même recette que de nombreuses séries TV du moment (Homeland, No Limits, Borgen, etc.). Malheureusement, le mélange entre fiction documentaire et tracas de la vie de tous les jours se révèle rapidement artificiel et plus que convenu. Ainsi, Suzanne, la cheffe du groupe antiterroriste est une mère célibataire qui doit, en plus de ses responsabilités professionnelles, gérer une adolescente déchaînée, tout en tentant de rencontrer l'âme sœur. Quand aux enjeux géopolitiques, ceux-ci sont répétés à peu près toutes les trois pages. Résultat, sans démériter sur le fond, l'album se révèle poussif et, comble pour un récit se voulant sur la corde raide, sans réelle surprise tant tout y est sur-expliqué. D'ailleurs, au cas où des éléments vous auraient échappé, un dossier est même proposé en fin d'ouvrage.
Le trait réaliste d'Olivier Thomas apporte toute la rigueur, le sérieux serait-on tenté de dire, nécessaire pour illustrer cette histoire. Loin de l'image de carte postale, il montre la capitale danoise dans son « jus » quotidien, ses bas-fonds y compris. Évidemment, il ne peut pas grand-chose face à l'avalanche continue d'informations diverses sur les tenants et les aboutissants des dérives extrémistes dans le Nord de l'Europe. Néanmoins, il s'en sort plutôt bien. La mise en scène est habilement construite et agréable à suivre. Dans son sacerdoce, il est très bien accompagné par Delphine Rieu qui réalise un sans faute aux couleurs.
Surjoué et quasiment didactique dans son approche, Le sourire du Faucon s'égare à force de lorgner tant vers le polar nordique que le feuilleton à suspens.
Agréable ! Acheté par opportunisme lors d'un salon bd pour la jolie dédicace d'Olivier Thomas. Je cours prendre le tome 2.
Un polar qui met en scène les services antiterroristes danois, infiltrés au sein d'un groupuscule néonazi, qui prépare une attaque d'envergure à Copenhague contre "les fossoyeurs de l'identité européenne" et "les traîtres qui contribuent à la colonisation du Danemark par l'Islam".
Le scénario surfe sur l'actualité mais ne se montre pas convaincant pour autant. Quant au dessin, il est truffé d'approximations et ne m'a pas du tout séduit. Très décevant.
Bon album au scénario rondement mené qui nous plonge rapidement dans l'intrigue et les bas fonds de l’extrême droite Danoise. Les dessins sont corrects dans l'ensemble mais l'expression des visages desservent un peu l'album . A suivre