A
ffaibli par ses blessures, Angus se laisse convaincre par Deborah de renoncer à sa vendetta et de changer de vie. Hélas pour eux, Cartus et sa bande sont sur leurs talons et bien décidés à en finir par n’importe quel moyen.
Plus question de fausses pistes dans cette seconde partie du diptyque, il s’agit bien d’une affaire de vengeance et la traque est lancée. Problème pour le chasseur : il est maintenant la proie. L’aventure se poursuit sur un rythme endiablé mais si le récit reste indéniablement maîtrisé, son déroulement s'avère tout de même trop classique, ne proposant aucune réelle surprise tant dans l’enchaînement des faits que dans la construction des personnages. Il est dommage que Lylian ne puisse se départir de cette manie qui consiste à faire en sorte qu’un mec s’apprêtant à en abattre un autre éprouve l’irrépressible envie de lui raconter sa vie. Et ce, bien entendu, en le tenant en joue de manière à ce qu’un coup désespéré de la victime reste envisageable.
En tout état de cause, l’histoire reste plaisante à suivre, d’autant plus qu’Augustin Lebon confirme sa prestation initiale. Son dessin, élégant, s’exprime efficacement à travers une mise en scène bien étudiée, par ailleurs mise en valeur par la colorisation d’Hugo Poupelin.
Agréable à découvrir, ce western sauvage, mais finalement trop linéaire, manque un peu de puissance pour faire date.
Un western "honnête" qui, s'il ne réinvente pas le genre, produit une bonne intrigue basée sur la vengeance froide et cynique d'un chasseur de prime.
Les dessins et la colorisation sont plaisants même si j'aurais préféré un style plus ténébreux pour les personnages.
On passe un bon moment malgré tout avec ce diptyque violent et bien rythmé.