A
près avoir largement contribué à la victoire de Yorktown, le capitaine Ulysse Mc Hendricks est contraint de retourner parmi les siens à New Itakee. Commence alors un très long voyage pour retrouver sa femme Penn…
Le 12 novembre 2012, Éric Hérenguel écrivait à propos de son nouveau diptyque avec Xavier Dorison : "… Je ne pourrai pas faire plus que 4 pages par mois. Trop de détails, de cadrages, de "plus-value" à mettre dans cet album de 64 planches. Qu'importe ! Désormais, je préfère produire un album tous les deux ans au top que de nourrir les rayonnages des librairies déjà en surabondance …". Le 7 janvier 2015, Ulysse 1781 est enfin dans les bacs.
Le résultat valait la peine de patienter tellement l’ensemble est cohérent et impressionnant, sans être grandiloquent. Découpage, organisation, composition... tout concoure à une lecture d’une fluidité saisissante. Éric Hérenguel fait preuve d’une maîtrise totale de son dessin, que ce soit dans les paysages, les scènes de combat ou les plans plus serrés. Le trait est précis, chaque expression travaillée, le moindre détail pensé afin de conférer toute son expressivité à un visage ou sa puissance à une séquence. Toutefois, sur ces encrages rehaussés d’un lavis à l’encre, la mise en couleurs sous Photoshop pose question, et si le recours à l’informatique, plutôt qu’à une colorisation en direct, permet de gagner en efficacité, il perd en touché et en émotion. Cependant, il faut rendre justice au travail de Sébastien Lamirand qui demeure des plus convaincants. Quoi qu’il en soit, ceux qui auront le loisir d’admirer les originaux noir et blanc en 55x41 apprécieront vraisemblablement ce que quelques gouttes de "sumi ink", un pinceau ou une plume Gilotte peuvent donner sur un Fabriano artistico au bon grammage...
Ulysse 1781 doit également beaucoup au savoir-faire de Xavier Dorison. Familiarisé avec les adaptations littéraires, le scénariste du très attendu Undertaker sait réinterpréter l’Odyssée en mettant en scène un héros obstiné, teigneux, qui ne s'épanouit que dans l’adversité. Évidemment, il convient de prendre un certain recul par rapport à l’œuvre originelle pour goûter à cette transposition dans laquelle la Méditerranée est remplacée par un continent nord-américain en proie à la guerre civile et à l'annexion des étendues de l'Ouest.
À bien des égards, ce premier opus rappelle Long John Silver. Mais qui pourrait s’en plaindre tant ce volet introductif est bien écrit et superbement illustré ?
L’idée est de transposer l’odyssée grecque d’Ulysse à la révolution américaine. L’originalité ne tient qu’à cela. Nous avons déjà eu le futuriste Ulysse 2000, pourquoi pas Ulysse 1781 dans une ambiance western ? Par la suite, c’est intéressant de voir les protagonistes évoluer au milieu des anglais belliciste ou des iroquois qui veulent nous scalper.
Le dessin est vraiment bien réalisé. Il fourmille de petits détails et possède assez de consistance pour être en admiration. Certaines planches sont de toute beauté avec une bonne utilisation des jeux d’ombre et de lumière.
Le mythe d’Ulysse est réellement dépoussiéré. C’est le plus gros défis du scénariste qui s’en sort bien. Oui, c’est convainquant. Cependant, il manque encore quelque chose pour faire la différence avec la concurrence et ce malgré le talent incontestable des deux auteurs.
Quelle déception!
Le scénario (quel scénario? vous avez accroché vous?) n'est pas folichon comparé à ce que X.Dorison nous propose habituellement. De plus, les personnazes sont nages. Rien à voir avec du Long John! On dirait une mauvaise caricature!
Enfin je n'accroche pas du tout aux dessins (mais ça c'est perso, hein). Je passerai certainement mon chemin à la sortie du prochain tome...
Avec une couverture qui lorgne (volontairement ou non) vers Long John Silver , cet album a tout pour plaire à un public très large.
Xavier Dorison est en outre un habitué des succès publics (du "Troisième testament" à W.E.S.T, on ne compte plus ses bandes dessinées qui se vendent très bien)
Dorison nous propose içi une adaptation de l'Odyssée d'Homère en transposant l'action dans les débuts d'une jeune démocratie, les Etats Unis. En confiant le dessin à Eric Hérenguel (qui avait signé un formidable Lune d'argent sur Providence, les éditions Delcourt ont opéré un bon choix: un dessin réaliste, assez vif, qui offre des cadrages parfois saisissants, bref du très bon travail.
Pourtant, il manque quelque chose pour transformer ce premier opus en très bon album. A force de vouloir adapter l’œuvre d'Homère dans cette Amérique très hostile, Dorison se perd un peu dans la psychologie des personnages: le capitaine MC Hendricks est un peu froid voire distant, Mack, son fils,manque de caractère. En outre, même si l'idée de l'Achéron nous offre de belles planches, je ne suis guère convaincu par l'efficacité de ce navire en pleine nature.
Xavier Dorison, fidèle à ses vieux démons, ne peut s'empêcher d'intégrer à son récit une dose de fantastique, à travers cet ersatz de cyclope, qui donne du piment à cette aventure.
Bref, un album correct qui se lit avec plaisir mais qui, pour le moment, ne se hisse pas aux meilleurs albums de ce début d'année comme Undertaker, ou Buffalo Runner
J'ai apprécié cet album : scénario et dessins.
Les personnages sont bien définis et attachants.
De l'action pour cette "Odyssée" d'Homère revisitée au temps de la guerre d'indépendance américaine.
Et puis, j'adore Xavier Dorison
J'ai trouvé cet album agréable sans être sensationnel. Je suis quand même attentif à ce que cette série pourra donner par la suite. Car, à ce stade, et niveau scénario, elle peut virer à la daube infâme comme au meilleur.
Dessin: 7/10 : agréable - content d'avoir découvert cet auteur. Les scènes de baston sont sympa et le dessin est mis en valeur.
Scénario:5/10 : là je suis plus dubitatif, j'ai bien compris qu'il s'agit de refaire l'Odyssée mais enfin bon le cyclope, c'est clairement pas la partie la plus intéressante (la plus commerciale pour débuter la série, peut-être) mais pas la plus intéressante de l'histoire.
Du coup faut voir ce que peut donner ce titre sur des parties moins consensuelles de l'histoire au niveau de l’adaptation et des idées...
Trop de nouvelles sorties tue la sortie.
Ce n'est pas extraordinaire....Même les dessins sont limites.
Je ne m'attendais pas à cela . L'article dans CASEMATE était trop élogieux par rapport au rendu final.
A voir ....
Mouais...on en fait une telle publicité que je suis un peu déçu, intrigue assez moyenne, personnages très conventionnels...ce n'est pas le genre d'album qu'on ne lâche plus quand on l'a commencé...on le lit quoi, on ne dévore pas.
voir la suite....