C
oline a rallié les pirates et s’est engagée à leur construire un moteur révolutionnaire avec la technologie du Soufflevent, afin de racheter son chat ailé et doué de parole, Typhon, devenu le stratège des hors-la-loi. De son côté, Sacha a également rejoint ce petit monde et, grâce à son avion, assure l’intendance. Les nouvelles qu’il vient de ramener ne sont pas bonnes : l’armée andémienne resserre son étreinte autour d’Alexandrie, la ville neutre où sont entreposés des milliers de brevets scientifiques.
Après un premier tome rythmé et haletant, ce second opus calme un peu le jeu. L’essentiel de l’intrigue se déroule chez les boucaniers, permettant à Andoryss d’approfondir le contexte et la personnalité de ses personnages qui, sans être complexe ou originale, est suffisamment solide pour les rendre intéressants. Le récit, habilement structuré, gagne en épaisseur. Le destin des deux jeunes héros, qui ont bien du mal à se comprendre, s’imbrique dans une trame plus globale d’enjeux politiques et de lutte de pouvoir. S’il y en a moins, l’action demeure tout de même bien présente, en particulier à travers le final qui redistribue les cartes.
Au dessin, Xavier Colette délivre une nouvelle fois une partition sans faille. Avec un style tout en rondeur, qui n’est pas sans rappeler l’animation, une utilisation adroite des couleurs et beaucoup de fluidité, il parvient à caractériser cet univers et lui conférer énormément d’attrait.
Après le temps de la surprise, voici celui de la confirmation, celle que Le Soufflevent constitue bien une série tout public prenante et parfaitement construite.
La chronique du tome 1
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