V
enant à peine d’échapper aux hommes-grenouilles de Malesur le seigneur des ténèbres, Jarek et l’homme-tigre Koj se portent au secours de Serra qui est également poursuivie par les batraciens. Ces derniers convoitent une amulette qu’elle détient. Au cours du sauvetage, Jarek se trouve au contact du bijou et fait apparaître un djinn : un combattant de la lumière. Les deux compagnons et la pirate vont se retrouver mêlés à une lutte entre le bien et le mal dont l’enjeu est la survie de Tellos, et peut-être bien plus encore.
Après une première édition chez Semic en 2002, Tellos ressort chez Delcourt. C’est l’occasion de découvrir le récit de fantasy imaginé par Todd Dezago. Tout commence de manière quelque peu extravagante, le scénariste lançant tout un tas de protagonistes dont l’origine et les desseins sont totalement nébuleux. Un guerrier adolescent, des mystérieuses ombres aux allures de ninjas, une belle et plantureuse flibustière, des êtres anthropomorphes, tout cela a de quoi perturber. Pourtant, progressivement, une intrigue plutôt habile prend forme. Certes, il ne faut pas s’attendre à un summum d’originalité, mais ce qui débute comme une quête initiatique plutôt convenue cache un combat encore plus important pour le jeune héros. Avec un univers enchanteur, des personnages sympathiques et une narration vive et pleine d’humour, l’aventure possède sans conteste attrait et efficacité.
Malgré un début assez chaotique, l’accroche s’effectue rapidement grâce au talent de Mike Wieringo. Dans un style très cartoon, le dessinateur, décédé en 2007, livre des compositions dynamiques et pleines de tonus. Il parvient à donner une identité à ce monde, bien assisté par les couleurs de Paul Mounts dont le côté vif et flamboyant contribue à l’aspect féérique.
Tellos est un comic de très bonne facture proposé dans une belle intégrale comportant aussi quelques récits annexes, une galerie de couvertures et un carnet de croquis.
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