N
é des mains du menuisier Geppetto, le pantin Ponocchio est bien espiègle. Après avoir envoyé son papa en prison, il décide de se faire pardonner. Il va devenir un bon fils et, qui sait, un vrai petit garçon. Mais, pour quelqu’un qui est curieux de tout, les sollicitations du monde sont bien plus tentantes que la raison.
Le conte de Carlo Collodi a fait l’objet de nombreuses adaptations. Loin des récentes réinterprétations plus ou moins parodiques, des versions adultes ou encore du dessin animé de Walt Disney, David Chauvel s’en tient aux fondements, mais en conservant ce qu'il convient de liberté. Il insuffle beaucoup de rythme, de drôlerie et de tendresse. Les dialogues sont travaillés et parfois même savoureux. Avec justesse, le scénariste n’évite pas la part de noirceur et le côté moralisateur qui font parties intégrantes des contes. Si ce dernier point pourra paraître un peu pesant à certains, ceux-ci seront invités à ne pas oublier que cette aventure s’adresse aux enfants. En mode tatillon, le côté abrupt de certaines ellipses pourra être souligné. Cependant, cela reste sans conséquences, car, onirique et parfois quelque peu absurde, le récit demeure enlevé et prenant.
L’australien Tim McBurnie est un partenaire de choix pour illustrer la vision du narrateur. Sa vision est très théâtrale, comme en témoigne la couverture, pour faire du lecteur un authentique spectateur. Son trait fin et élégant sert des planches débordant d’énergie et d’une certaine gouaille, tandis que sa caractérisation de l’ensemble des protagonistes fait mouche. Parfaitement à l’aise pour composer une multitude de décors variés, jouant avec toute la variété de sa palette de couleur, le dessinateur compose différentes atmosphères qui, tour à tour, charment et enivrent.
Évocateur et soigné, voici bien un récit à re-découvrir et un livre à partager en famille.
Un dessin attachant, bien travaillé, une jolie colo qui sert l'ambiance du récit. Coté histoire c'est une vision personnelle du conte de Collodi que j'ai bcp aimé (loin de celle de disney). Une jolie surprise que ce one shot de plus de 70 pages.
autant j'adore Chauvel quand il parle aux adultes, autant Popotka et Oz sont de bonnes séries jeunesse, autant voici sans doute sa limite. j'ai lu ici un conte dont chaque nouvelle page amène une nouvelle morale avec tellement peu de finesse que c'en est désespérant. les raccourcis scénaristiques sont pléthoriques et l'absence totale de mesure de temps rend certaines situations complètement absurdes. le niveau de langage est digne d'un album 5-7 ans, sauf pour un Pinocchio bien plus stupide et cruel que naïf, et doté d'une culture générale paradoxalement surprenante pour un nouveau-"nez" ne s'intéressant à rien. arrêtons la complaisance maladivement aveugle des adultes ! brûlons- le ! une catastrophe. je retourne à "22" !