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ill Campbell a pris la mauvaise habitude de jouer au sourd-muet à la moindre contrariété. Hélas, la patience de sa mère est à bout lorsqu'à cause de cette pantomime, elle se voit refuser le visa d'entrée sur le territoire américain. N'ayant plus de famille et promise à un vieillard, Mme Campbell est prête à tout pour rester, y compris abandonner son fils récalcitrant. Ce qu'elle fera quand elle sera fauchée par une bombe posée dans le wagon où elle commençait à monter. Will est envoyé dans un orphelinat pour sourds-muets qui le dotera d'une formation de comptable. Ainsi armé, le jeune Irlandais va partir en quête du Pink Flamingo, seul indice de l'attentat. Mais le cabaret s'avère être un repaire de mafieux.
New York, 1892. Dans cette reconstitution d'une ville en proie aux flux migratoires massifs, Eric Stalner met en scène un héros atypique : un homme valide qui se fait passer pour un handicapé dans les bas-fonds, avec tous les risques que cela comporte. Ce premier volet pose les bases d'une enquête sur un attentat qui semble cacher autre chose. Pourquoi un anarchiste français renommé peut-il continuer à vivre librement ? Qu'est-ce qui rattache le Pink Flamingo à l'explosion d'un train ? Les motivations du héros demeurent un peu floues. Il est bien sûr sous-entendu qu'il cherche à comprendre ce qui est arrivé à sa mère, mais son absence d'émotion peut déconcerter et ne permet pas de susciter de l’empathie. Si la ligne claire du dessin donne son réalisme à une cité crasseuse et gouailleuse où échouent les rêves et espérances de milliers de migrants, un graphisme plus audacieux aurait peut-être pu faire sortir cet ouvrage du flot de nouveautés de la rentrée.
Bien que basé sur une bonne idée de départ, ce tome introductif au ton très classique peine à se démarquer, même s'il entrouvre d'intéressantes possibilités pour le développement de sa suite.
Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu une série du prolifique Eric Stalner dont j'aime le style. Ce fut un véritable plaisir que de retrouver l'une de ces histoires ayant cette fois-ci pour cadre la belle ville de New-York et ses bas fonds. J'ai passé un agréable moment de lecture. Tout y est et même en mieux.
En effet, on suit le parcours de ce jeune migrant irlandais qui débarque en Amérique à la fin du XIXème siècle. Particularité : suite à un événement traumatisant, il va se mûrer dans un long silence se faisant passer pour un sourd-muet.
Le style graphique s'est incontestablement amélioré dans la précision du décors. Les cadrages sont presque parfaits rendant une meilleure lisibilité presque cinématographique. Quant au récit, il est passionnant à souhait même s'il demeure au fond assez classique. Il y a tout de même un petit quelque chose en plus qui fait la différence. On n'a qu'une envie : découvrir la suite.
Et cette suite ne tiendra malheureusement pas toutes ses promesses. On part sur de fausses pistes savamment orchestrées. Il manque tout de même un peu de charme à l'ensemble à force d'intrigues à coup de vengeance. Au final, un bon diptyque dans la veine des récits à la Stalner.
Première bd de Stalner que je lis, j'ai beaucoup entendu parler de cet auteur mais jamais eu l'occasion de lire ses oeuvres et voilà que je tombe sur sa dernière série à date par hasard en occasion, je décide de prendre et.. c'est tout simplement bon, très bonne lecture et très beaux dessins.
Le New York du 19e est très bien représenté, le cadrage, les couleurs, le découpage.. Tout y est pour offrir au lecteur une bonne histoire, sans doute pas très originale, mais bien narrée et on a envie de connaitre la suite !
À suivre donc :)
On adore pour l'histoire et l'évocation de New York du début du XIX ème siècle.
On appréciera les illustrations de cette ville qui n'était pas encore Big Apple.
le scénario enfin nous plonge dans les coulisses d'un attentat dont notre héros s'efforce de retrouver les auteurs.
bref une alchimie réussie qui donne envie de lire une suite.
8/10.
Stalner est une valeur sûre au niveau scénario. Donc j'achète. Et là, petite surprise au niveau dessin. Les personnages sont du Stalner, classique, efficace. Mais quel travail au niveau des extérieurs en général et de l'architecture en particulier ! C'est parfois, sur certaines vignettes, presque comme Schuiten, en version réaliste. Série à suivre donc.