L
es enfants, Amélia la préceptrice, l'assistant et Térence, l'homme de main, sont arrivés à Paris avec le prototype. Toujours aucune trace du père d'Emilien. Ils embarquent à bord d'un fabuleux dirigeable transatlantique pour New York afin de participer au concours Jules Verne et de démasquer le mystérieux commanditaire responsable de l'enlèvement de l'inventeur.
Se déroulant initialement en huis clos, ce nouveau tome est l'occasion de décors somptueux et envoûtants qui puisent leur inspiration dans l'exposition universelle de 1889, une architecture steampunk reprise dans des œuvres contemporaines comme le Château Ambulant ou le classique Myst. Machines extraordinaires, vertigineuses verrières emprisonnant une folle jungle, piscine et pièces en boiseries rétro, le tout à bord d'un incroyable zeppelin, véritable ville aérienne qui défie la pesanteur. Les couleurs sont un régal des yeux, lumineuses, flamboyantes, la palette impressionniste qui se mêle au Jugenstil. Nouveau clin d'œil à notre ligne temporelle après l'insupportable Howard Hugues, Al Capone fait une apparition. Quelques détails, comme de discrètes croix gammées, viennent faire le parallèle avec le vrai Entre-deux-guerres. Le tempo se cale au rythme du voyage : fouille, pistage, des alliés semblent se révéler mais sont-ils réellement ce qu'ils paraissent être ? Dans cette traversée, la guerre mondiale qui dure depuis treize ans semble si lointaine, absente, d'un impact bien faible sur les populations comparée à son inspiratrice. Seule l'incursion du Troisième Axe vient rappeler les réalités du terrain et faire basculer l'intrigue vers un enjeu bien plus vaste que le prix Jules Verne.
Clôturant un savoureux premier cycle, ce dernier volet du Voyage suscite plus de curiosité qu'il ne dévoile de secrets. Le rideau se soulève sur les motivations de certains personnages et entités, mais juste assez pour attendre impatiemment un second triptyque.
En refermant ce 3ème tome, je n'ai plus l'envie de poursuivre.
La sauce ne prend pas, les personnages n'ont aucune profondeur, l'histoire est sans queue ni tête, on ne sait pas pourquoi il y a la guerre entre l'Angleterre et l'Allemagne, et pas en France. On ne sait toujours pas pourquoi il y a des croix nazies sur les ailes des avions allemands en 1927, ni pourquoi cette époque est si avancée par rapport à la réalité.
Les engins sont trop avancés, même pour 2021, alors que l'histoire se déroule en 1927. Jules Vernes et ses inventions sont très loin...
L'ennui l'emporte sur le plaisir des débuts.
Ce 3ème tome est pour moi le moins bon.
J'adore le contexte, le dessin qui met bien en relief le côté 'Fin du XIXème siècle' / 'Exposition Universelle'.
Par contre, la magie de découvrir l'ambiance, le contexte est maintenant au 2ème plan par rapport à l'histoire qui, elle, est plutôt classique et se transforme pour moi trop en 'film d'action'.
J'aurais globalement passé quand même un bon moment de lecture.