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n janvier 1997, L'objet, premier volume de Capricorne, arrive sur les étals. Contrairement à certaines œuvres antérieures d'Andreas, particulièrement Mil, Cyrrus ou même Rork (dont est issu le héros new-yorkais), cette nouvelle série semblait plus terre-à-terre tout en conservant en arrière-plan un cadre fantastique très similaire à l'esprit d'Howard Phillips Lovecraft. C'était mal connaître le créateur de Coutoo, et le répit fût de courte durée. En effet, au fil des parutions, le scénariste n'a cessé de tisser une histoire tentaculaire, pratiquement organique. Petit à petit, la profusion de personnages clefs, de moments cruciaux et de retournements de situation ont transformé la série en un immense jeu d'échecs multidimensionnel dans lequel chaque case, chaque morceau de dialogue ou coup de crayon peut prendre une importance primordiale.
Pour porter ce scénario si finement ciselé, l'auteur a également su élever son talent de dessinateur à un niveau rarement vu en bande dessinée. La mise en scène, en particulier, table sur une approche totale du découpage, aussi bien au niveau de la planche que du livre en entier. Chaque composante de la saga (case, page, album), en plus de porter son identité propre, s'enchâsse dans l'ensemble et participe à la composition d'une impressionnante mosaïque narrative. Cet accord entre le visuel et l'écrit renforce encore davantage le côté monumental de l'exercice.
Un récit d'une telle ampleur exige, outre une extrême précision dans l'écriture, de l'espace afin de s'installer, croître et se conclure dans de bonnes conditions. Andreas ayant fixé de longue date la longueur de sa saga (vingt volumes dont un double), le temps est donc venu d'envisager sa fin. À quatre tomes de ce nombre moment fatidique, Les Cavaliers marque clairement le début de ce final. La trame se resserre (autour de New-York et des mystérieux fragments des pierres d'apocalypse) et les premières explications commencent à tomber, avec pas moins de six rappels directement liés à des événements narrés antérieurement (dont un tiré de Rork-Retour). Évidemment, ces nouveaux éclairages provoquent également, ici et là, de nouvelles zones d'ombre. Vous ne pensiez pas vous en sortir aussi facilement, n'est-ce pas ?
« -Je vous promets de revenir, Astor, et de vous ramener les réponses à toutes vos questions.
- Nous vous attendrons, Maître. Nous vous attendrons. »
La lutte contre les forces du Mal continue. Tandis que CAPRICORNE est forcé de payer sa dette envers Dahmaloch, il se trouve temporairement un remplaçant et le charge pendant son absence, en compagnie d'Astor, de stopper les Cavaliers de l'Apocalypse, en route pour détruire New York. Pendant ce temps, Ash est elle en bien mauvaise posture, trahie par le Passager.
Un bon album qui entame la dernière ligne droite avant la conclusion de la série. Certains mystères sont résolus, mais évidemment pas tout ... et d'autres énigmes apparaissent, ce qui rend la lecture toujours autant addictive.
Côté dessin, si Andreas s'est un peu moins laché que dans certains albums précédents, il varie tout de même les plaisirs en proposant certaines planches originales comme une splendide double page (planches 20-21), des planches très minimalistes (pl. 26-27) ou bien évidemment cette fameuse page au découpage totalement indédit (pl. 18).
Un album au final très intéressant.
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un 17éme albulm qui vient fermer quelques portes (une carte du destin va disparaitre) et amener des réponses à des questions que l'on se pose en relisant les épiosdes précédents. Mais d'autres portes se sont ouvertes, des personnages secondaires prennent de l'ampleur au détriment de CAP.
Scénario jubilatoire mais exigeant.
Coté dessin, peu d'innovations mais encore une page avec un découpage inédit: je ne comprends toujours pas comment Andréas peut continuer à inventer!
Un petit bémol pour les couleurs de l'album: trop sombres à mon gout, mais c'est suremt voulu.