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x-flic reconverti en tueur à gages, Nick Sax se retrouve aux portes de la mort après avoir été blessé par balle. Lorsqu’il reprend connaissance à l'hôpital, un petit cheval ailé bleu apparaît devant lui. Croyant tout d’abord à une hallucination, il découvre que Happy est l’ami imaginaire d’une petite fille kidnappée. Tandis que l’animal le supplie d’aller secourir la pauvre gamine avant qu’il ne soit trop tard, l’ancien inspecteur poursuivi par la mafia locale et par la police a cependant d’autres priorités…
Cette mini-série de quatre épisodes imaginée par Grant Morrison (Joe, L’Aventure intérieure, Nou3, All Star Superman, Batman, Arkham Asylum) et dessinée par Darick Robertson (Transmetropolitan, The Boys) invite à suivre la descente aux enfers d’un homme qui reçoit l’occasion de se racheter en accomplissant une bonne action. L’idée d’introduire une licorne cartoonesque dans un univers sombre et violent apporte une touche de fantastique rafraîchissante et un soupçon de conte pour enfants à ce polar hard-boiled où même le père Noël est une ordure.
En proposant un héros alcoolique, antipathique, désabusé et au bout du rouleau dans une société qui ne laisse que peu de place à l’espoir, Grant Morrison ne fait pas dans la dentelle. L’auteur en fait malheureusement trop et n’exploite pas suffisamment cette étrange créature bleue. Cette overdose de vulgarité au niveau des dialogues et les propos redondants de cet être invisible au commun des mortels sont assez regrettables, surtout que le principe de base qui consiste à combiner réalité et fiction fonctionne assez bien et que Darick Robertson livre de l’excellent boulot. Proposant des décors détaillés et une colorisation aux teintes foncées, il parvient à dépeindre un environnement crade et malsain au sein duquel le petit Happy semble représenter la seule lueur d’espoir.
Un polar classique, boosté par une idée originale malheureusement mal exploitée et plombée par une surenchère grossière.
C'est sale, glauque, violent, vulgaire mais c'est aussi très drôle (il faut apprécier l'humour noir), loufoque et bien dessiné . Une lecture rapide, au scénario basique (une fois l'explication du "pourquoi" passée) et vite expédié sur les dernières pages .
Alors, Happy ? Je dois plutôt dire que I’m not very happy de cette lecture. Pourtant, le graphisme est plutôt avenant et bien maîtrisé. Ce n’est pas ce qui pose problème.
C’est surtout le langage ordurier et les insultes qui fusent. J'ai rarement lu une bd aussi vulgaire. Toutes les cases sont remplies de gros mots à outrance. Les personnages ne peuvent pas s’exprimer de manière convenable car cela dépasse leurs capacités intellectuelles. Je suis désolé mais cela, je ne l’accepte pas. Je ne lis pas des comics orduriers. Je ne suis pas obligé de subir cela. C’est quand même très désagréable à la lecture. Après, on dira que c’est pour se situer dans le milieu des mafieux, des bas-fonds, du polar noir. Ce n’est pas une raison. Je ne demande pas non plus un langage châtié mais que cela reste convenable. A bon entendeur, salut !
Pour le reste, le fait d’introduire un personnage fantaisiste tout droit issu d’un cartoon, cela ne le fait pas. C’est certainement l’originalité de ce comics mais c’est si inconvenant, si maladroit. Bref, cela n’a pas pris avec moi.
Grant Morrison nous avait habitué à bien mieux.
L'expression "correct sans plus" lui colle à la peau, un comics sans surprise, malgré un postulat de départ plutôt intéressant.
Seul vraie qualité de l'ouvrage, ses dessins avec un Robertson lui toujours au top.
Une claque monumentale que ce comics!
Dans une ambiance poisseuse, qui sent le stupre et le vomis (pour ne pas plagier un classique), violente et vulgaire on suit la quête d'un ex flic reconverti comme tueur à gage.
Aidé par une hallucination qui tranche totalement avec le cadre général de l'histoire, notre anti-héros tente de sauver sa peau et finira par retrouver une certaine chaleur dans son coeur.
Les dessins sont tout simplement magnifiques, énormément de détails et de stabilité, et le script, très adulte, confère à cette histoire noire un aspect très réaliste.
Jouant habilement avec l'esprit torturé du héros, la petite licorne bleue qui officie comme hallucination appuie l'idée que l'espoir existe et que l'on peut toujours essayer de se raccrocher à quelque chose.
Un indispensable 2013!