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.D.N III, la bien-nommée. Planète glaciaire sur laquelle l’équipage du "Crusader" espère faire fortune en récupérant des engins de terraformation. Mais ce qui devait être une ballade de santé vire au cauchemar...
Au commencement est le jeu. Celui sur Xbox 360 ou PS3 qui permet à plusieurs milliers d’adeptes de trucider allègrement une flopée de monstres en tous genres entre deux parts de pizza. De la production développée par Spark Unlimited dont le dernier épisode est sorti fin d’août, l’album de Massimo Dall'Oglio et d’Izu ne conserve que les décors, les créatures autochtones et leur T. Eng. Pour le reste, place à la nouveauté !
Izu ! Derrière ce pseudonyme se cache Guillaume Dorison – le frère de Xavier –, scénariste du récent Seigneurs de guerre paru en mai 2013 et qui possède déjà de sérieuses références aussi bien dans le monde du virtuel (ancien rédacteur en chef de Game Fan) que dans celui des bulles (ex directeur littéraire chez Les Humanoïdes). Ceci étant, le synopsis de First colony, sa dernière histoire en date, s’avère convenu et sans grande originalité bien que parfaitement conduit pour ce type de production. Psychologie limitée et actions à tout va constituent le leitmotiv de cet opus.
Côté graphisme, Massimo Dall'Oglio n’hésite pas à emprunter de nombreux visuels à l’univers produit par Capcom, et – au niveau des personnages – au manga, le tout au format standard du franco-belge. Le dessinateur transalpin livre ainsi une partition hybride qui ravira un lectorat jeune sans totalement dérouter les plus âgés !
La sortie conjointe du troisième volet du third person shooter et du premier volume de la série est-elle une simple
coïncidence ? Pas certain ! Mais est-ce suffisant pour faire le buzz ?
Lost planet est tiré d’un jeu vidéo dans le genre où il faut tirer frénétiquement sur de méchantes bébêtes. L’action de cette nouvelle série se passe avant les aventures développées par ce jeu qui m’est d’ailleurs totalement inconnu. Bref, il faut être un gamer pour apprécier véritablement le contenu et saisir les enjeux probables.
Il faut dire que la mayonnaise n’a pas pris avec moi. Cela manque singulièrement d’originalité et on va assister impuissant au combat entre un groupe de survivants mercenaires motivés par l’appât du gain et des créatures sur une planète isolée. Les personnages et leur psychologie manquent d’intérêt. C’est insipide à souhait malgré des décors futuristes aux accents effrayants.
J’aurais aimé apprécier car le sujet ainsi que la couverture étaient attirants. Oui, mais cela ne suffit pas. Il faut que le reste suive…