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ilas Corey a échappé de peu au piège tendu par Aquila, l’insaisissable agent allemand. Le journaliste Casella prend contact avec lui et la livraison du timbre est organisée. Corey va devoir choisir auquel de ses trois employeurs il le remettra. Ce qui est certain, c’est qu’il est bien décidé à ne pas se laisser forcer la main et qu’il est très intrigué par le contenu de cet objet suscitant tant de convoitise.
Le premier tome faisait l’effet d’un album coup de poing. Après le crochet du droit, voici celui du gauche. Le dénouement est proche, la tension monte. Les différents camps bougent leurs pions, abattent leurs atouts. En maître du jeu, Silas Corey se démène pour garder un temps d’avance et comprendre les enjeux de cette lutte acharnée.
La recette est simple mais encore faut-il bien doser les ingrédients et les incorporer au bon moment. C’est là que Fabien Nury brille, bien aidé par l’excellence du travail de Pierre Alary dont le trait dynamique et la capacité à créer l’atmosphère sont à louer. L’intrigue n’est pas complexe et prend toute sa saveur dans les combinaisons d’intérêts et les possibilités liées aux multiples intervenants. Les dialogues font mouche, le rythme reste échevelé. Cependant, l’action proposée est toujours au service de l’histoire et permet au héros arrogant et intelligent de se dévoiler progressivement.
De l’intensité, des rebondissements ingénieux, un contexte historique bien exploité, un personnage central dont l’aura est réelle et finement ciselée : voilà une combinaison des plus réussies pour un plaisir de lecture plein et entier. Pourvu que les auteurs n’en restent pas là !
Un scenario touffu mais brillant !
Grâce au talent hors norme de Nury, le personnage de Silas Corey échappe au cliché et gagne une belle épaisseur au fil des pages : détestable, mondain, vénal, roublard… mais doté d’un panache, d’une sagacité et d’un sang-froid certains. Entre espionnage et secrets d’état, n’hésitant pas à jouer double jeu, il entraine le lecteur dans les dédales obscurs de cette année 1917 où chaque pas peut s’avérer mortel. L’enjeu ? La victoire de la 1° guerre mondiale, ni plus ni moins…
Même si graphiquement, un peu plus de réalisme aurait été le bienvenu, le dessin semi caricatural d’Alary reste bien adapté au style canaille de Corey et au rythme haletant du récit. Une série incontournable qui mériterait encore plus d’intérêt et de succès.
Excellente suite et fin de ce premier dyptique de la série, Silas Corey sauve in extremis la France en parvenant à stopper Aquila. Beaucoup d'action dans ce second tome, aucun temps mort, Silas sait jouer ses cartes dans ce nid d'espion et parvient à tirer son épingle du jeu.
Nury et Alary nous offrent un très bon moment de lecture et j'ai très hâte au second cycle :)
Je découvre petit à petit l'œuvre de Nury que j'aime beaucoup.
Sous des dehors assez simple (peu de dialogue, des transitions non formalisées, un dessin plutôt léger), se cache un scénario complexe et très bon dans un contexte historique intéressant.
J'avoue que pas mal de subtilités m'ont complétement échappées sur une 1ère lecture, sans doute trop légère de ma part. Il faut lire et relire ces 2 tomes pour en apprécier vraiment le scénario.
Aussi bon que le premier tome. Action et suspense mènent le bal. Certaines scènes sont magistrales, comme la poursuite aérienne en fin d'album ou l'attentat aux galeries Lafayette. La fin est également excellente. Une histoire d'espionnage au final parfaitement menée.
Je n'ai pas été convaincu par cette histoire d'espionnage compliquée auquel je n'ai pas compris grand chose. Certes l'humour du héros et de son acolyte est sympa mais pour le reste pas d'émotion. Le dessin est correct mais je n'ai pas vraiment accroché.
Ce diptyque avait débuté d’une très belle façon, et on n’est pas dessus par ce deuxième volet ! On retrouve le détective Silas Corey poursuivant son enquête sur Aquilla. On s’attache vraiment à ce personnage, qui se retrouve face à des situations plus ébouriffantes les unes que les autres ; mais pouvant toujours compter sur son fidèle Nam (personnage lui aussi haut en couleur).
Le dessin d’Alary est simplement superbe, clair et très fluide, il n’y aucun temps mort dans cette BD. Les cadrages sont eux aussi très bon, avec notamment une scène d’action aux Galeries Lafayette digne du cinéma !
Un très bon scénario de Fabien Nury, avec des dialogues efficaces, dans un contexte historique bien repensé. Les couleurs de Bruno Garcia sont magnifiques avec une palette très variée. Bravo aux auteurs et vivement la suite !
Ce tome 2 tient toutes ses promesses et offre une fin très convaincante.
Voilà une bd qui mêle aventure, polar, espionnage et histoire revisitée.
Déjà d'ores et déjà un de mes coups de coeur 2013.